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Analyse des déterminants de la faillite des entreprises publiques burundaises: cas du Complexe Textile de Bujumbura( COTEBU )

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par Salvator NYANDWI
Institut supérieur de gestion des entreprises - DESS en gestion des entreprises option finance comptabilité 2013
  

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I.2.2. Les déterminants endogènes

Ce sont des déterminants qui proviennent en grande partie de l'état de gestion de toute entreprise.

Selon Statistique Canada, « parmi les causes internes de la faillite, on retrouve les lacunes observées au chapitre des compétences générales des gestionnaires (gestion générale), des stratégies de l'entreprise, de la planification financière, de la gestion financière et de la comptabilité, des ressources humaines, du marketing, de la production et l'exploitation, ainsi que les problèmes découlant de l'expansion et des acquisitions »14(*).

I.2.2.1. La mauvaise gestion des entreprises publiques

Les travaux déjà réalisés sur la gestion des entreprises publiques donnent un bilan mitigé à travers tous les pays de la planète. Seuls quelques cas d'entreprises publiques qui ont pu mettre les pays sur les rails du développement ont été cités par les experts du FMI comme en Corée du Sud, au Brésil et en France. Au Burundi, on ne pourra pas se faire des illusions d'autant plus que les rapports annuels présentés par le SCEP sur la gestion des entreprises publiques montrent une situation alarmante sur leur endettement excessif et croissant d'année en année.

Cependant, les facteurs occasionnant cet état de fait sont pour la plupart des cas liés à l'inadéquation de la politique économique et de la gestion. Cela devrait inciter les pouvoirs publics à plus de réflexion sur la manière de pousser les entreprises publiques à plus de rentabilité. Certains spécialistes en gestion arrivent même à affirmer que : 

« Compte tenu de la nature égoïste de l'homme, aucun gestionnaire d'une entreprise publique ne va diriger la firme aussi efficacement comme un propriétaire gérant l'aurait fait s'il s'agit de sa propre entreprise ».15(*)

I.2.2.2. Manque de transparence et présence de la corruption

Le principe de transparence dans la gestion des entreprises publiques va de pair avec celui de la bonne gouvernance tellement l'un ne peut pas exister sans l'autre. La transparence liée à la gestion est un mode d'organisation et d'action étatique visant à promouvoir une interaction des échanges entre l'administration et les administrés. Au niveau de nos entreprises publiques, leurs dirigeants ont, la plupart des cas, tendance à se comporter comme des autorités qui dirigent leur propre entreprise.

Des exemples montrent que si un mandataire public est soupçonné d'avoir mal géré une entreprise publique donnée, les autorités hiérarchiques lui change d'entreprise sans se soucier de ce qu'il a produit au départ. Dans de telles situations, la gestion de ces entreprises est compromise et les chances de voir les bons résultats s'amenuisent dangereusement. D'un autre côté, la corruption connaît beaucoup de turbulences depuis un certain temps à travers le monde entier mais sa lutte devient vaine.

Au regard des statistiques publiées par les organisations nationales et internationales de lutte contre la corruption, le Burundi a connu un certain recul au cours de ces dernières années mais beaucoup reste à faire. Un certain nombre d'experts et écrivains y ont consacrés des théories afin d'apaiser ce fléau mondial qui ne fait que phagocyter le développement des nations dans bien des cas.

A ce sujet, Pascal RUTAKE écrivait que : « La pérennité du développement passe en général par la mise en place de mécanismes qui rendent l'Etat et ses serviteurs coupables de leurs actes. Pour être durables, ces mécanismes doivent être ancrés au coeur même de ces institutions.»16(*)

Les entreprises publiques du Burundi à l'instar de celles des pays de l'Afrique subsaharienne doivent être réformées si on souhaite augmenter leur productivité. D'abord, leur accorder une autonomie vis-à-vis des tutelles ministérielles étant donné qu'on a toujours remarqué que ces dernières pratiquaient une administration politiquement polarisée et dont la gestion devient difficilement contrôlable.

Ensuite, sortir les entreprises publiques d'une gestion à cent pour cent étatique pour les rendre mixte en y injectant des capitaux privés ou choisir une autre forme de gestion qui procure des dividendes à l'Etat est plus que nécessaire dans les temps actuels. Enfin, ces deux principes donneront naissance à des conseils d'administration capables d'orienter efficacement la gestion de ces entreprises réformées. Dans le titre qui va suivre, nous allons montrer les moyens légaux peuvent être utilisés pour atteindre des résultats tangibles.

* 14 JOHN Baldwin; « La faillite des entreprises au Canada », Statistique Canada, Novembre 1997, p23.

* 15 HAN -JOON Chang, Op.Cit , p16.

* 16 RUTAKE Pascal, « Bonne gouvernance et développement au Burundi », CURDES, 2003, p47.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams