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Analyse des déterminants de la faillite des entreprises publiques burundaises: cas du Complexe Textile de Bujumbura( COTEBU )

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par Salvator NYANDWI
Institut supérieur de gestion des entreprises - DESS en gestion des entreprises option finance comptabilité 2013
  

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I.1.2. Les raisons de création des entreprises publiques

En général, les gouvernements créent les entreprises publiques dans des secteurs qui fournissent à la population des services sociaux vitaux nécessitant des gros investissements et où la rentabilité s'effectue sur le long terme. Ce sont des domaines dans lesquels les privés ne peuvent pas investir parce qu'ils veulent des profits immédiats.

Au Burundi, les entités de production économiques qui sont sous la responsabilité des mandataires publics sont classées sur la liste des entreprises dans lesquelles l'Etat exerce un certain contrôle dans la gestion. Néanmoins, ce qui importe pour les analystes externes, c'est le degré de participation de l'Etat ou son niveau d'intervention soit en capital social, soit en influence politique.

Un tableau de délimitation du secteur parapublic (voir en annexe 1) permet de distinguer les degrés d'autonomie qui sont acceptés dans la gestion de ces entités économiques. Sans toutefois être exhaustif dans la nomenclature des entités de l'Etat, le tableau en annexe 1 met en évidence l'influence étatique en pourcentage dans leur gestion, depuis les projets financés en partie par les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux jusqu'aux sociétés mixtes où l'Etat est minoritaire.

Le rapport du SCEP précise bien que l'exécution de sa mission porte sur les SPP dont le capital est à 100 % publique et les sociétés mixtes où l'Etat est majoritaire à l'exception de secteur bancaire qui est encadré par la Banque de la République du Burundi.

Au cours des années récentes, nous nous rendons compte qu'il n'y a plus de création des entreprises publiques peut-être pour plusieurs raisons. Premièrement, les rapports du SCEP montrent que celles qui ont été créées dans les années 1980 continuent à déclarer leur faillite donnant ainsi une mauvaise impression aux pouvoirs publics de leur manquement à la bonne gestion des biens publics.

Deuxièmement, les bailleurs de fonds ne sont plus motivés pour financer la création des entreprises publiques puisque même celles qui existent déjà sont en train d'être privatisées. C'est pourquoi l'initiative privée est beaucoup plus encouragée au profit de l'initiative publique.

I.1.3. Les facteurs de création des entreprises publiques

En Afrique subsaharienne, tous les pays ont eu du mal à gérer leurs économies de l'après indépendance des années 1960. Les causes étaient multiples mais on peut en citer les principales comme le manque d'infrastructures de base à tous les niveaux (éducation, soins de santé primaire, communication) pour permettre un décollage économique.

Dans ces conditions, ces jeunes états sont obligés de se tourner vers les institutions financières internationales (FMI et Banque Mondiale) ainsi que les pays industrialisés riches pour obtenir des financements de création d'entreprises publiques.

En général, les gouvernements respectifs préparaient les projets de création d'entreprise en ciblant certainement les priorités nationales et devraient se faire appuyer par les experts expatriés de ces mêmes pays. Malheureusement, beaucoup de ces entreprises n'ont survécus que quelques années pour plusieurs raisons que nous allons analyser dans ce travail de recherche. D'ores et déjà, les analystes de la macroéconomie des Nations Unies n'hésitent pas à vanter le rôle des entreprises publiques qui ont réussi à faire décoller les économies dans certains pays émergents du monde comme la Corée du Sud et le Brésil.

Ces experts ont écrit que :« Dans de pareils cas, l'entreprise publique qui réussit peut s'avérer un moyen efficace pour résoudre le problème de la défaillance des marchés des capitaux qui sont orientés vers la recherche des profits à court terme»8(*).

Au Burundi, les expériences d'autres pays devraient amener les Pouvoirs Publics à réfléchir et à détecter des entreprises publiques pouvant faire décoller l'économie du pays à l'instar de la SOSUMO et bien d'autres, pourvu que leur gestion soit suivie à la loupe pour éviter des défaillances dans leur gestion.

* 8 HA-JOON Chang, « La réforme des entreprises publiques », United Nations DESA, New York, juin 2007, pp14-15.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry