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La coopération sectorielle en Afrique Centrale: le cas de la CEBEVIRHA ( Commission Economique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques )

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par Sébastien HEKEBEREYA
Université de Yaoundé II- Soa - Master en relations internationales option: intégration régionale et management des institutions communautaires 2009
  

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Paragraphe 2. Evaluation de l'utilisation du Passeport pour le Bétail

L'activité d'évaluation du PPB était inscrite dans le programme d'action de la CEBEVIRHA de l'exercice 2010. Une mission engagée à cet effet avait été déployée sur le terrain en mars et en juillet 2011. Elle s'est déroulée en deux (2) étapes : une au Tchad et une autre en RCA, au Cameroun, au Gabon et en Guinée Equatoriale. Au cours de cette mission, il y a eu des entretiens avec des responsables à divers niveau dans la chaine d'exportation du bétail. La première étape a été exécutée en mars 2011 dans quatre (4) zones, dont trois en territoire tchadien. Il s'agit de Massaguet (l'un des marchés les plus importants de la ceinture de N'Djamena par lequel transite le bétail d'exportation vers le Nigeria) ; Nguéli (frontière avec la Ville camerounaise de Kousseri, où transite le bétail vers le Cameroun et le Nigeria) ; Bongor (ville frontière avec Yagoua, Cameroun) et ; à Yagoua.

La deuxième étape concerne le Cameroun, la RCA, le Gabon et la Guinée Equatoriale. Les villes concernées sont : Douala, GarouaBoulaye, Yaoundé et Kyo-ossi.

Définis comme des instruments de transaction visant à dynamiser la coopération dans le domaine d'échanges, ces documents sont très mal utilisés par certains Etats. Ils sont peu ou pas du tout utilisés lors des mouvements de transhumances intercommunautaires du bétail. C'est ainsi que lors de sa 6e Concertation annuelle en matière d'élevage, de la pêche et d'aquaculture tenue à Brazzaville au Congo en 2007, il a été recommandé à la CEBEVIRHA d'entreprendre à l'intention des agents des postes phytosanitaires en frontières, des séminaires de sensibilisation sur l'existence et la formation sur l'utilisation de ces documents. Ces séminaires de sensibilisation ont eu lieu à Bangui (RCA), Ebolowa (Cameroun) et Bongor (Tchad) où plus de 400 agents ont été formés et affectés aux postes frontaliers de ces trois (3) pays. Malheureusement, 2 ans après (2009), lorsque la CEBEVIRHA, a envoyé une mission sur le terrain pour apprécier le niveau d'évolution de l'utilisation du PPB dans la sous-région, le constat reste le même. Pour les pays dits exportateurs de bétail, seul le Tchad utilise ce document pour toutes ses transactions.

Mais malheureusement, les quotas100(*) d'animaux par passeport ne sont pas respectés et les feuillets devant permettre à la CEBEVIRHA de mettre à jour les statistiques ne sont pas retournées à la direction générale. En RCA, l'utilisation de ce document est optimale pour les transactions avec le Congo, mais pas pour celles des importations avec le Cameroun. On constate également le manque de volonté de retourner les feuillets à la CEBEVIRHA. Au Cameroun son utilisation est totalement inexistante.

Pour les pays dits importateurs du bétail, aucun ne réquisitionne le PPB à l'entrée des troupeaux.

Au regard de tous ces constats, il convient de trouver des stratégies susceptibles d'apporter des solutions. Pour cela, il faut intensifier les formations à tous les acteurs de la filière bétail. Pour ce, la descente sur le terrain par les techniciens et experts en élevage, est très importante. Ces derniers auront pour mission de visiter toutes les zones d'élevage et tous les marchés du bétail en zone CEMAC, pour informer, former et sensibiliser les producteurs et commerçants du bétail sur l'importance et les avantages qu'ils peuvent tirer de ce document. Un appel doit être lancé à l'endroit du pays comme le Cameroun, plaque tournante de l'économie de la sous-région, pour assurer la règlementation de ce document afin d'atteindre son utilisation effective. En tant qu'importateur et exportateur de marque du bétail de la sous-région, il doit donner un exemple aux autres pays tels que le Gabon et la Guinée Equatoriale. Pour ce, il faudra imposer ce document aux importateurs et exportateurs du bétail afin d'éviter également les mouvements illicites du bétail vers l'extérieur du pays, question d'éviter la propagation des maladies animales.

Après avoir évalué l'utilisation du passeport pour le bétail par les Etats membres, nous passons à l'étude des appuis accordés aux GIC et celle des contraintes opérationnelles de la cette institution.

* 100 Un passeport à 2500 F CFA, pour 50 têtes de bétail, ce qui revient à 50 F CFA la tête.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand