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Comment le management peut-il s'adapter au télétravail ?

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par Marie Desbonnet
ESC Clermont - Master Management 2014
  

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PARTIE 2. L'APPROCHE TERRAIN

2.1 METHODOLOGIE

Pour réaliser ce mémoire professionnel, j'ai suivi une méthodologie précise pour réaliser la collecte d'informations nécessaire à la résolution de ma problématique : « Comment le management s'adapte-t-il au télétravail ? ».

Je me suis intéressée à plusieurs types de télétravail et à des profils différents que je détaillerai plus loin. Mon objectif, en interrogeant des profils différents, était de voir si et en quoi leurs réponses seraient différentes.

2.1.1 Méthode qualitative

Pour répondre à cette problématique, il m'a paru intéressant d'utiliser la méthode qualitative. J'ai pour cela réalisé six entretiens auprès de salariés en télétravail. Pour préserver l'anonymat des personnes interrogées, je ne citerai ni leurs noms ni leurs entreprises respectives.

Le but des entretiens : savoir comment vivent (ou ont vécu) les travailleurs à distance, la mise en place et le management du télétravail, qu'ils aient eu des fonctions managériales ou non.

La méthode qualitative m'a permis d'avoir un autre regard que le mien sur ce mode de travail. Elle m'a également permis de valider ou d'infirmer des hypothèses en écoutant l'expérience de salariés en télétravail.

2.1.2 Hypothèses

La méthode qualitative déductive consiste donc à élaborer une ou plusieurs hypothèses et suite à une phase d'observation, de recherches et d'entretiens, et à valider ou réfuter les hypothèses émises.

A partir de l'apport théorique réalisé en amont et de mes propres questionnements, j'ai donc établi dix hypothèses, que je vais chercher à valider ou réfuter dans l'approche terrain. L'objectif final reste d'obtenir la vision la plus approfondie possible du sujet.

Les hypothèses sont les suivantes :

H1. Pour que le télétravail soit un succès, il faut porter beaucoup d'attention à la sélection et à la formation du télétravailleur

H2.

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Le manager doit avoir confiance en ses collaborateurs en télétravail

H3. Les managers d'équipes en télétravail ont peur de perdre le contrôle

H4. La relation avec le manager et les collègues est différente en télétravail

H5. Le contrôle bride l'autonomie du travailleur à distance

H6. La communication est plus compliquée en télétravail

H7. Le salarié en télétravail a besoin davantage de reconnaissance

H8. Le style du manager d'équipe en télétravail doit être différent d'un management « classique »

H9. Le télétravail doit s'accompagner d'une évaluation par objectif

H10. Il est important d'avoir des process écrits en télétravail

H11. Le temps de travail doit être adapté au télétravail, il doit être plus flexible

2.2 ENTRETIENS - RENCONTRES AVEC DES PROFESSIONNELS EN

TELETRAVAIL

2.2.1 Entretiens semi-directifs de salariés en télétravail

Les entretiens semi-directifs réalisés auprès de salariés en télétravail m'ont permis d'avoir une vision large du sujet, les entretiens sont plus orientés et précis grâce à l'utilisation d'un guide d'entretien. Le but du guide d'entretien est d'avoir une trame qui permette d'orienter le répondant vers les thèmes que je souhaite explorer, c'est-à-dire les hypothèses à valider ou réfuter. J'ai donc relancé le répondant sur des points afin d'avoir les informations nécessaires à ma recherche, tout en le laissant s'exprimer librement. Le guide d'entretien utilisé lors des entretiens semi-directifs se trouve en annexe.

2.2.2 Caractéristiques de l'échantillon

J'ai au total réalisé six interviews. Trois des interviewés managent (ou ont managé) une ou plusieurs personnes en télétravail. Les autres n'ont pas de fonction managériale dans leur entreprise. Dans le choix des personnes à interviewer, j'avais à coeur de trouver plusieurs types de télétravail, ce qui me permettrait de voir ce qui est différent selon que l'on est à temps plein, à temps partiel, etc...

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J'ai donc interviewé des personnes totalement en télétravail depuis le début de leur contrat, une personne totalement en télétravail depuis le début de son contrat mais effectuant beaucoup de déplacements, une personne en télétravail à temps partiel, et deux personnes totalement en télétravail et ayant connu les deux modes de travail dans la même entreprise.

Tableau n°2 : Caractéristiques de l'échantillon

 

FONCTION
MANAGERIALE

TYPE DE
TELETRAVAIL

INTEGRE(E)
EN

TELETRAVAIL

INTERVIEW 1

NON

TOTAL

OUI

INTERVIEW 2

NON

TOTAL MAIS
NOMBREUX
DEPLACEMENTS

OUI

INTERVIEW 3

NON

PARTIEL

 

INTERVIEW

4

OUI

TOTAL

OUI

INTERVIEW

5

OUI

TOTAL

NON

INTERVIEW

6

OUI

TOTAL

NON

La durée des entretiens variait de trente minutes à une heure quarante-cinq, les interviews des personnes ayant des fonctions managériales ont été les plus longues car je leur ai posé des questions à la fois sur leur manager et sur leurs subordonnés.

2.2.3 Les thèmes de l'entretien

J'ai mené mes entretiens autour de huit thèmes :

- La sélection et la formation

- Le management

- La confiance

- Les relations (entre collègues, managers et subordonnés)

- L'autonomie

- La communication

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- L'organisation - La satisfaction

Pour chaque thème, une ou plusieurs questions ont été posées. Les questions étaient parfois différentes selon le poste de la personne interviewée. J'ai donc établi au préalable, plusieurs catégories d'interviewés : les salariés étant passés des locaux au télétravail, les salariés ayant intégré l'entreprise directement en télétravail, les salariés sans fonction managériale, et les salariés ayant des fonctions managériales (cf. Annexe 2. Grille d'entretien).

LA SELECTION ET LA FORMATION

A travers les questions de ce thème, j'ai cherché à savoir si le recrutement des salariés en télétravail était adapté ou si finalement, les entreprises menaient le même type de recrutement que pour des salariés qui seront dans les locaux. J'ai de plus voulu savoir si les salariés étaient formés et informés sur ce mode de travail.

LE MANAGEMENT

Le management nécessitant une adaptation au mode de travail de l'organisation, ce thème m'a permis de savoir si les managers adaptaient effectivement leur style de management au télétravail et notamment quels types de contrôle et d'évaluation était menés. Ce thème est regroupé en cinq sous-thèmes : le contrôle, la reconnaissance, la personnalité du manager, l'évaluation et la délégation.

LA CONFIANCE

Nous l'avons vu précédemment, la confiance est très importante dans un contexte de télétravail. J'ai donc voulu connaitre les différents rapports de confiance qui se mettent en place en télétravail.

LES RELATIONS ENTRE COLLEGUES, MANAGERS ET SUBORDONNES

Sur ce thème, j'ai orienté mes questions de sorte à savoir si les relations personnelles étaient altérées par le télétravail.

L'AUTONOMIE

A travers les questions sur l'autonomie, j'ai surtout voulu comprendre comment les managers géraient l'autonomie ou le manque d'autonomie de leurs collaborateurs en télétravail.

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LA COMMUNICATION

Il m'a semblé intéressant de savoir comment communiquent les télétravailleurs, à travers quels moyens, quels sont les problèmes de communication rencontrés. De plus, j'ai voulu savoir si les travailleurs se sentaient isolés.

L'ORGANISATION

Dans ce thème, j'ai cherché à savoir comment s'organisaient les entreprises qui pratiquent le télétravail et si les travailleurs à distance étaient satisfaits de cette organisation. J'ai voulu savoir si les process écrits avaient plus d'importance en télétravail.

LA SATISFACTION

Ce thème était destiné à recueillir le ressenti général par rapport au télétravail.

2.3 ANALYSE DES RESULTATS

H1. POUR QUE LE TELETRAVAIL SOIT UN SUCCES, IL FAUT PORTER BEAUCOUP D'ATTENTION A LA SELECTION ET A LA FORMATION DU TELETRAVAILLEUR

Il semblerait que cela ne se vérifie pas forcément avec les interviews. En effet, quatre interviewés déclarent que le télétravail est un succès dans leur entreprise et deux sont un peu plus mitigés mais ne déclarent pas pour autant que c'est un échec. Pourtant, parmi cet échantillon, personne n'a eu de formation au télétravail ni d'information quelconque sur ce mode de travail au départ.

De plus, les interviewés n'ont pas non plus ressenti que le recrutement était différent des autres recrutements qu'ils avaient connu, à part pour le fait que certains n'ont pas eu d'entretien physique voire pas d'entretien du tout.

Cependant, même si le télétravail n'est pas un échec dans ces différentes entreprises, on remarque malgré tout dans les réponses de certains interviewés, et surtout dans les commentaires à la fin de l'interview, que ceux-ci sont en demande d'informations sur le télétravail en général ou tel qu'il est pratiqué dans l'entreprise. De plus, l'interviewée 4 regrette de ne pas avoir été accompagnée au début de son contrat en télétravail. De la même manière, l'interviewée 6 précise que, selon elle, il est encore plus important d'être formé aux produits ou services de l'entreprise lorsque l'on est en télétravail, car il est plus difficile de se les approprier hors des locaux.

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112. LE MANAGER DOIT AVOIR CONFIANCE EN SES COLLABORATEURS EN

TELETRAVAIL

Il est difficile de dire si le rapport de confiance est différent en télétravail. Il semblerait que de manière générale, la confiance est mutuelle dans l'échantillon interrogé, même si certains doutes et nuances existent sur la confiance du salarié envers son manager mais jamais dans le sens inverse.

Il a été difficile pour les interviewés de me dire si le rapport de confiance était vraiment différent d'une situation où l'on travaille dans des locaux, ou si cela dépend plutôt des personnalités et affinités de chacun.

De manière générale, les interviews montrent que la confiance du manager envers ses collaborateurs ne s'instaure pas très rapidement mais plutôt petit à petit, au fur et à mesure des preuves comme le travail bien fait, les objectifs atteints, l'implication et la réactivité.

113. LES MANAGERS D'EQUIPES EN TELETRAVAIL ONT PEUR DE PERDRE LE CONTROLE

Sur les trois managers interrogés, deux expriment une certaine peur face à la perte de contrôle sur un salarié en télétravail. Le troisième manager (Interviewée 6) dit ne ressentir aucune crainte à ce niveau-là.

Il semblerait que, proportionnellement inverse à la confiance, le contrôle s'efface peu à peu avec le temps si le travail est bien fait.

Cependant, il est intéressant de noter que seul l'interviewé 6, exerçant dans une entreprise anglo-saxonne et ayant elle-même vécu à Londres pendant 12 ans n'exprime aucune appréhension. Or, nous avons vu dans la deuxième partie que la peur de perdre le contrôle des managers français est visiblement un des freins au télétravail (Planterose, 2014).

114. LA RELATION AVEC LE MANAGER ET AVEC LES COLLEGUES EST DIFFERENTE EN

TELETRAVAIL

Les relations sont altérées par le fait de travailler à distance, car le télétravail exclut la plupart des contacts informels qui peuvent avoir lieu à la pause-café ou la pause déjeuner par exemple.

On remarque dans les réponses des interviewés que les relations sont différentes avec leur manager ou leur collègues selon le nombre de projets en commun.

30

De plus, il semblerait que le télétravail ait parfois des effets bénéfiques sur les relations dans le sens où il évite des situations conflictuelles, car n'étant pas en face à face, on a le temps de réfléchir à ce qu'on va dire et de se calmer lorsque les propos de l'autre nous agacent par exemple.

L'interviewée 5 fait remarquer qu'elle se sent moins proche de ses collègues qui sont à une plus grande distance géographique car de ce fait, ils se voient encore moins souvent.

En télétravail, les relations sont donc bien différentes, mais ce n'est pas forcément négatif comme on pourrait le penser à priori.

115. LE CONTROLE BRIDE L'AUTONOMIE DU TRAVAILLEUR A DISTANCE

Dans les six entretiens réalisés, nous avons à faire à des personnes qui se considèrent toutes très autonomes et il semblerait que leurs managers n'exercent pas vraiment ou peu de contrôle. Il est donc difficile de savoir au travers des réponses récoltées si le contrôle bride l'autonomie du salarié en télétravail.

Seule l'interviewée 5 ressent une forme de contrôle qu'elle vit assez mal, elle le ressent comme un forme « d'intrusion » dans son travail et elle estime que ça lui fait « perdre son temps ». Elle perçoit également assez mal le contrôle de ses heures de travail qu'elle trouve plus poussé que dans ses précédentes expériences où elle se trouvait dans les locaux.

On remarque que les managers interrogés n'exercent pas non plus de contrôle très régulier, seulement des recadrages, réunions ou l'utilisation de logiciels type CRM pour voir où en est le travail de leurs collaborateurs.

116. LA COMMUNICATION EST PLUS COMPLIQUEE EN TELETRAVAIL

Il ressort des entretiens que la communication est un peu plus complexe en télétravail. En effet, l'absence de communication non verbale peut être un problème. Le fait de ne pas voir les réactions de ses interlocuteurs a provoqué chez les interviewés 1 et 5, des malentendus et incompréhensions.

Les interviewés 2 et 4 soulèvent aussi la question de l'écrit. La communication étant très souvent écrite dans le travail à distance, il y a à la fois l'absence d'intonation qui fait qu'une phrase peut être mal interprétée et la perte de temps ou l'agacement quand une réponse n'arrive pas.

31

De plus, la distance fait qu'on ne sait pas toujours ce qu'est en train de faire notre collègue donc on ne sait pas combien de temps il mettra à nous répondre.

En outre, les interviewés 6 et 4 font remarquer qu'on peut facilement passer à côté de certaines informations lorsqu'on n'est pas dans les locaux.

Enfin, quatre des personnes interrogées se sentent parfois isolées. Notons que les deux personnes ayant répondu non à la question « Vous sentez-vous isolé(e) ? » sont l'interviewé 2 qui se déplace beaucoup chez ses clients et l'interviewé 3 qui pratique le télétravail à temps partiel, quand il le désire. Les quatre autres interviewées, en télétravail à 100%, sont en demande de réunions et de rencontres plus fréquentes.

H7. LE SALARIE EN TELETRAVAIL A BESOIN DAVANTAGE DE RECONNAISSANCE

Il est intéressant de noter que sur les six personnes interrogées, quatre souhaiteraient avoir plus de feedbacks sur leur travail.

Seuls les interviewés 2 et 6 ont répondu positivement à la question « Avez-vous des feedbacks réguliers sur votre travail ? ». Les autres disent en avoir très peu voire pas du tout.

Ces réponses sont visiblement en lien avec la question de l'isolement à laquelle l'interviewé 2 avait répondu ne pas se sentir isolé. Hormis les interviewés 3 et 6, tous ceux qui avaient répondu positivement à la question « Vous sentez-vous isolé(e) ? » n'ont pas de feedbacks réguliers et aimeraient en avoir plus. On peut donc aisément comprendre que le manque de feedbacks augmente la sensation d'isolement.

De plus, on pourrait le lier aussi à la question de la culture d'entreprise et de l'identité professionnelle, car en effet, l'interviewée 4 parle de l'impression de travailler pour elle-même et non pas pour une entreprise.

Notons également que, parmi les managers, deux répondent « J'essaie » à la question « Faites-vous régulièrement des feedbacks à vos collaborateurs ? », ces deux managers n'ayant elles-mêmes pas de feedbacks de la part de leur propres managers. Alors que la troisième reçoit des retours hebdomadaires sur son travail et en fait également de manière hebdomadaire à ses collaborateurs. On peut donc lier cette question du manque de feedback à un problème d'organisation de l'entreprise plus qu'à un problème venant uniquement du manager.

118. 32

LE STYLE DU MANAGER D'EQUIPE EN TELETRAVAIL DOIT ETRE DIFFERENT D'UN MANAGEMENT « CLASSIQUE »

Seules deux des six personnes interrogées trouvent que le style de management exercé par leur manager n'est pas adapté au télétravail.

L'interviewée 4 ne répond pas clairement non mais estime ne pas avoir était accompagnée au départ et a eu du mal à comprendre comment elle devait faire les choses. Elle trouve que les « choses ne sont pas carrées » et qu'il n'y a quasiment pas de réunions, ce qu'elle regrette.

L'interviewée 5 estime que son manager n'adapte pas sa façon de manager au télétravail car elle n'a jamais de retour sur ce qu'elle fait, qu'elle se sent parfois « fliquée » et parce qu'il n'y a pas assez de rencontres.

J'ai également cherché à savoir si et comment les trois managers interrogés adaptaient leur style de management au télétravail. On remarque que les réponses des interviewées 4 et 5 sont plus liées au comportement qu'à l'évaluation ou à l'organisation. Elles essaient avant tout d'éviter l'isolement en se montrant disponible. L'interviewée 5 soulève néanmoins la question du temps de travail et dit veiller à ce que ses collaborateurs ne travaillent pas trop, ce qui arrive beaucoup en télétravail et qui lui pose problème. L'interviewée 6 joue surtout sur le collectif et l'implication. Elle veut que ses collaborateurs se sentent impliqués dans les objectifs de l'entreprise en discutant et en faisant en sorte qu'ils se sentent intégrés dans les décisions.

Cependant, on peut souligner que les cas où les salariés trouvent que leur manager n'adapte pas son style au télétravail sont liés à un manque de contacts, un contrôle mal vécu, un manque d'organisation et un problème d'intégration/formation.

119. LE TELETRAVAIL DOIT S'ACCOMPAGNER D'UNE EVALUATION PAR OBJECTIF

Les réponses aux questions portant sur le management par objectifs sont mitigées. Cinq des six personnes interrogées ne sont pas évaluées sur des objectifs, certaines ne savent pas si elles sont évaluées ou comment elles le sont.

Seule l'interviewée 4 répond oui à la question « Aimeriez-vous être évalué(e) sur objectifs ? ». Elle estime même que ça devrait être la base en télétravail.

L'interviewé 2 répond non à cette question car le fonctionnement de son entreprise est surtout basé sur le relationnel et l'échange, il pense donc que des objectifs seraient pesants.

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Les autres personnes interrogées et n'étant pas actuellement évaluées sur objectifs sont mitigées à ce propos et ne savent pas vraiment si cela pourrait fonctionner ou si ça se prêterait à leur travail.

Finalement, l'hypothèse ne peut se vérifier totalement car le management sur objectifs ne peut être pratiqué pour tous les types de postes de la même manière que le télétravail ne se prête pas à tous les postes.

Notons tout de même que l'on peut relier ces réponses à celles portant sur la reconnaissance et l'isolement : les trois personnes interrogées ressentant le besoin d'avoir plus de feedbacks et se sentant parfois isolées disent ne pas avoir d'évaluation ou ne pas savoir si elles sont évaluées.

1110. IL EST IMPORTANT D'AVOIR DES PROCESS ECRITS EN TELETRAVAIL

Selon les réponses des personnes interrogées sur l'importance des process écrits en télétravail, l'hypothèse se vérifie.

Les personnes n'ayant pas de process écrits dans leurs entreprises aimeraient qu'il y en ait et quatre des six personnes interviewées trouvent cela encore plus important en télétravail.

L'interviewé 2 pense que des process écrits expliquant le télétravail aux clients pourrait être quelque chose d'intéressant mais pas plus de process en interne.

Les interviewées 4 et 5 précisent l'importance de communiquer sur les process écrits afin qu'ils soient connus de tous.

Enfin, l'interviewée 6 insiste sur le fait que bien que les process soient importants pour donner une structure, il faut malgré tout laisser beaucoup d'autonomie aux télétravailleurs.

1111. LE TEMPS DE TRAVAIL DOIT ETRE ADAPTE AU TELETRAVAIL, IL DOIT ETRE PLUS FLEXIBLE

Sur les six personnes interrogées, trois ont des horaires de travail imposées. L'interviewé 2 n'a pas d'horaires mais s'en impose personnellement pour l'équilibre de sa vie de famille. L'interviewée 6 devait être présente durant la journée de travail mais rien ne l'empêchait ne prendre quelques heures pour faire autre chose et de reprendre le soir par exemple. De plus, elle était amenée à faire des réunions tard le soir avec des collègues d'autres pays. C'est plus ou moins le même fonctionnement pour l'interviewé 3.

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Les trois interviewés ayant des horaires strictes à respecter aimeraient que ce soit plus flexible mais reconnaissent que cela pourrait être compliqué. L'idéal, selon l'interviewée 5, serait d'avoir une base de, par exemple, quatre heures par jour et de gérer le reste comme elle le souhaite. Notons que dans une autre question, l'interviewée 5 faisait référence au danger de trop travailler lorsqu'on est en télétravail, toutefois, elle explique plus tard qu'elle est déjà régulièrement amenée à travailler le soir et le weekend.

Les trois interviewés travaillant de manière plus flexible n'aimeraient pas avoir d'horaires imposées.

Finalement, on peut voir qu'il est nécessaire d'adapter le temps de travail au travail à distance en apportant une plus grande flexibilité tout en prenant garde aux débordements possibles.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon