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Pacification et sécurité nationale. Quelles stratégies pour la RDC ?

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par Frédéric BIRINDWA MIHIGO
Univesrité Simon Kimbangu de Bukavu - Licence en Relations Internationales 2010
  

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CHAP .I. CADRES THEORIQUE ET CONCEPTUEL

1.Notions sur les concepts opératoires

a)Le concept Pacification

Du latin « pacificatio » , il exprime l'action de pacifier, de rétablir la paix, l'ordre, de faire cesser les conflits, de réduire les soulèvements(=la pacification d'un pays).

Pendant les guerres de religion, on promulgua les édits de pacification, des édits royaux pour mettre fin aux luttes entre les Catholiques et les Protestants. Ce sont les édits ou paix d' Ambroise(1563), de Longjumeau(1568), de Saint Germain(1570), de Boulogne(1573), de Beaulieu (paix de Monsieur,1576), de Bergerac et Potiers(1577), de Nérac (1579), de Fléix (1580) et l'édit de Nantes(1589), qui mirent fin aux guerres de religion.15(*)

De la pacification, parlons un peu du concept « paix » qui est qui un terme polysémique qui exige un minimum de délimitation avant de faire l'objet d'un usage savant ; à l'image de la notion de guerre : « paix armée, paix des braves, gardien de la paix, paix des cimetières,... »16(*)

Pour ce faire, la seule façon de procéder consiste à partir de la guerre : suite à la définition de la guerre comme acte de violence armée entre unités politiques. Une telle définition est simplement négative, eu égard à ces conceptions plus philosophiques, telle que la paix comme vie bienheureuse chez Saint Augustin, ou même la notion de paix positive, synonyme d'égalité et de justice sociale, proposée par la PeaceResearch. Mais, c'est celle qui s'est majoritairement imposée parmi les internationalistes, d'accord avec Raymond ARON pour estimer qu'il y a paix « lorsque les armes se taisent ».

La guerre est par définition une relation de puissance en ce qu'elle est fonction de la capacit é des contraintes tandis que la sécurité postule avant tout l'horizon de paix, ainsi que la politique de défense qui prépare la guerre pour la paix s'additionne-t-elle avec la politique de sécurité qui elle oeuvre pour la paix.17(*)

A l'origine de ce succès il y a une explication d'ordre méthodologique, au- delà de l'héritage légué par la pensée classique d'un Héraclite, voyant dans la paix (eiréné) un moment dialectique de la guerre(polémos) : à l'image des autres sciences sociales, les Relations Internationales tendent à être victimes de ce que John Lewis Gaddis a appelé « le piège quantitatif », qui consiste à croire qu'un fait social est d'autant plus important qu'il est susceptible d'être quantifié, autant la paix est un « non-événement », aux dires de John MUELLER, un Etat de fait sans relief que l'on délimite par les ruptures que constituent les guerres.

Remontant à Montesquieu, la théorie du doux commerce fait, elle, découler la paix de l'interdépendance économique : parce que les échanges économiques permettent à une société d'atteindre le bien être à un moindre coût que recourir à la force, la paix s'étend au fur et à mesure qu'augmentent les échanges économiques. 

Quant à la notion d'attente pacifique réciproque inspiré par Kant, que l'on retrouve dans la notion de communauté de sécurité de Karl Deutsch et dans la théorie de la paix démocratique, elle attribue la paix et la confiance mutuelle que parviennent à instaurer entre elles des sociétés démocratiques dans leurs relations réciproques du fait de leurs valeurs et leurs institutions partagés. Cette confiance mutuelle met en effet un terme au dilemme de sécurité que ressentent les Etats du fait de l'anarchie, permettant ainsi aux diplomates de régler les différends sans avoir à recourir aux soldats.

Ces différentes théories ont leurs limites, elles présupposent notamment la soumission des passions à la raison. Mais elles ont le mérite de rappeler la sagesse de l'Ancien Testament : «  Il y a une saison pour toute chose et un temps pour tout sous nos cieux..., un temps pour la guerre et un temps pour la paix ».(Livre de Koheleth).

Enfin, pour nous dans le cadre de notre travail et peut-être selon la conception Congolaise de la pacification, nous pouvons définir cette dernière comme étant l'action de faire cesser les hostilités ou les conflits armés en vue de se partager le pouvoir pour les intérêts égoïstes.

* 15 MANTEAU A PALADILHE, Grand Dictionnaire Larousse, T4.

* 16 MARIE CLAUDE SMOUTS, atalii, Dictionnaire des Relations Internationales, Approches, concepts, Doctrines, Dalloz, 2003.

* 17 BIYOYA MAKUTU, P., Cours d'initiation à la Géostratégie théorique, inédit, L2 R.I.,USK-BUKAVU , 2008-2009

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