WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

De la protection du mineur délinquant face au principe de la présomption d'innocence en droit burundais

( Télécharger le fichier original )
par Basile BIZIMANA
Université de Nantes - Master en droit international et européen des droits fondamentaux 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 2. Les mesures alternatives possibles à la détention des mineurs

La mise détention du mineur risque d'hypothéquer son avenir. Ainsi, des mesures non privatives de liberté ont été élaborées afin qu'elles puissent constituer des mesures alternatives à la détention des mineurs.

§1. Notion de peines non privatives de liberté

Il s'agit des mesures de substitution à l'emprisonnement qui sont indispensables pour l'application du principe selon lequel la détention du mineur doit être une mesure de dernier recours.

Parmi les innovations portées par le Code pénal burundais d'avril 2009 figure l'introduction de quelques sanctions alternatives pour les mineurs. Un enfant est «privé de liberté» lorsqu'il est soumis à une forme quelconque de détention ou d'emprisonnement dans un établissement public ou privé, par ordre d'une autorité compétente et dont il n'est pas autorisé à sortir de son gré129(*).

L'introduction dans le code pénal burundais des mesures alternatives à la privation de liberté d'un mineur constitue une grande avancée en matière de protection des mineurs en conflit avec la loi. En effet, avant l'entrée en vigueur du code pénal de 2009, l'analyse de la législation pénale burundaise montrait que dans sa politique criminelle, y compris celle relative à la délinquance juvénile, ce pays privilégiait une approche exclusivement répressive130(*). Les critiques d'une justice pénale répressive pour les enfants sont nombreuses et se recoupent souvent en ce qui concerne ses dangers.

Les peines non-privatives de liberté dont un mineur peut bénéficier, on peut citer entre autres l'amende, la condamnation avec sursis et le travail d'intérêt général. S'il est vrai que ces mesures sont mieux que l'emprisonnement, elles ne répondent pas adéquatement à la situation du mineur et ne mettent pas en évidence la nécessité de prévention et de resocialisation de celui-ci.

§2. La nécessité de prévention et de resocialisation

* 129Règles des Nations Unies pour la protection des mineurs privés de liberté (Règles de la Havane), Adoptées par l'Assemblée générale dans sa résolution 45/113 du 14 décembre 1990

* 130JULIET, (E), KLEINE (M), ROLLET, (H), GASTAMBIDE (M), Les tribunaux spéciaux pour enfants, Paris, Imprimerie Chaix, rue Bergère, 20, 1996, p. iv

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"