WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Quelles sont les opportunités en termes de communication territoriale des initiatives locales axées sur le recyclage ?

( Télécharger le fichier original )
par Dimitri SIGOGNE
IAE Savoie Mont Blanc - Master 1 Développement Commerce International  2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Situation

a) Présentation générale : chiffres et évolution

Nous allons ici présenter des données concernant la gestion des déchets en France, afin de donner un aperçu de la situation et de mieux la comprendre. Cette activité étant très encadrée, nous avons accès à une source de données immense. Nous tenterons de les synthétiser au maximum, au risque de faire l'impasse sur certains points secondaires, pour les rendre plus compréhensibles.

Entre 2010 et 2014, la production annuelle moyenne de déchets représente environ 360 millions de tonnes, soit 40% du besoin apparent en matières. Parmi ces déchets, 97% sont non dangereux. En 2010, 60 % de déchets non dangereux et 40 % de déchets dangereux traités en France sont recyclés, le reste étant incinéré ou stocké. Enfin, 70 % de la masse de déchets générés en France sont constitués de déchets minéraux issus pour l'essentiel (97 %) de la construction. Ces déchets, qui sont non dangereux (béton, briques, tuiles, verre, terre et granulats non pollués), sont utilisés pour les deux tiers en terrassement.

Ainsi, 15 millions de tonnes de matériaux recyclés ont été intégrées dans la production des 36 millions de tonnes de 5 matériaux (acier, métaux non ferreux, papiers cartons, plastiques, verre, ) en 2010. Ce recyclage a permis l'économie de :

- l'équivalent de 17 millions de barils de pétrole ;

- 20 millions de tonnes équivalent CO2 soit environ 3,6 % des émissions brutes françaises annuelles

Les déchets destinés au recyclage proviennent soit des entreprises (chutes de production, production mise au rebut...), soit des ménages (emballages ménagers, journaux/magazines et équipements en fin de vie...). Ces déchets et produits en fin de vie sont collectés par des entreprises spécialisées (éco-entreprises ou récupérateurs) ou mis en déchèterie. En ce qui concerne les produits en fin de vie (PFV), la collecte sélective est souvent organisée dans le cadre de filières déchets spécialisées :

Aussi, il est indispensable de mener des actions fortes d'information et de sensibilisation du public sur les enjeux de la prévention et la nécessaire évolution des actes d'achat ainsi que sur l'intérêt des

L'optimisation de la gestion des déchets passe par une gestion basée sur la complémentarité des dispositifs disponibles. Il faut noter que les entreprises se spécialisent la plupart du temps dans le recyclage d'une seul produit ou matière, au vue des investissements et des compétences requises. Chaque dispositif a ses limites et ses points faibles qui évoluent en permanence avec les comportements et des prises de conscience, avec les développements technologiques et réglementaires, avec les avancées dans les connaissances scientifiques.

Dans ce contexte, l'optimisation de la gestion des déchets consiste à déplacer cet équilibre, étape par étape, pour répondre en permanence et du mieux possible aux objectifs de maîtrise des impacts et des coûts ainsi qu'aux attentes sociales. Une gestion durable des déchets ne s'inscrit pas dans un choix figé mais consiste en des ajustements permanents autour de décisions structurantes.

20

emballages, véhicules hors d'usage, déchets des équipements électriques et électroniques, pneus et huiles usagés...

La nature (composition) et l'origine (ménages, industries...) des déchets sont très variées. De plus, certains produits ou certaines matières ne sont pas ou sont difficilement recyclable à l'heure actuelle. C'est le cas du textile par exemple qui est souvent composé de mélanges de matières (coton, laine, élastomères, polyester...). Dans ce contexte, les moyens à mettre en oeuvre et les organisations apparaissent toujours plus complexes. L'adaptation aux situations locales (milieu urbain, contexte rural, secteur industriel, ...) est également indispensable.

21

collectes sélectives et du recyclage. Il est tout aussi indispensable de ne pas entretenir l'illusion que ces actions pourraient à court terme rendre inutiles les dispositifs de gestion des déchets résiduels.

b) Focus sur les déchets ménagers

La France compte 253 centres de tri des collectes sélectives de déchets recyclables des ménages. Ces centres permettent de séparer le contenu des collectes d'emballages ménagers et de papier, collectes opérées auprès des ménages et assimilés. Ils permettent de produire 2.4 millions de tonnes de nouvelles matières premières.

Le nombre total d'emplois directs générés par cette activité de tri est estimé à environ 7 000 dont environ 5500 opérateurs de chaîne.

Environ 4.5 millions de tonnes de déchets issus des activités économiques sont pris en charge par le service public d'élimination des déchets au titre des « assimilés ».

Selon les données publiées par le Service de l'observation et des statistiques (ex IFEN) en juillet 2012, les dépenses de protection de l'environnement (dépense courante et dépense en capital) ont représenté en 2010 près de 46 milliards d'euros. Sur ce chiffre, la dépense nationale de gestion des déchets municipaux et des entreprises (dépense courante et investissements) augmente par rapport à 2009, et est évaluée à 15 milliards d'euros. La dépense courante (qui correspond à la dépense de fonctionnement) de gestion des déchets municipaux représente en 2010, 7,8 milliards d'euros.

22

c) Les acteurs

En France, la gestion des déchets est déléguée aux collectivités territoriales. Elles doivent mettre en place les dispositifs nécessaires en matière de gestion des déchets des secteurs public et privé et des particuliers afin d'atteindre les directives nationales et européennes. Elles ont un rôle majeur à jouer au niveau territorial pour fédérer les acteurs locaux ou intégrer la politique "déchets" dans d'autres politiques du territoire (développement économique, transports...). C'est également au niveau territorial que peuvent être trouvées des synergies entre des déchets d'origines voire de natures différentes pour mettre en place des gestions conjointes et performantes. Aussi, elles font face à d'importantes difficultés pour mettre en oeuvre et faire évoluer la gestion des déchets dont elles ont la responsabilité (notamment les déchets produits par les ménages).

Pour relever le défi et augmenter le recyclage notamment des plastiques (qui, malgré les efforts des industriels, restent le matériau le moins recyclé), les acteurs se sont accordés sur la nécessité de mettre en place un réseau d'échanges. Ceux-ci permettent de développer les contacts entre les acteurs de la filière du recyclage des plastiques (fédérations professionnelles, industriels, académiques, pôles de compétitivité, institutionnels...), dans le but notamment de développer l'innovation et la mise en place de filières, par des projets collaboratifs mobilisant l'ensemble des compétences disponibles. Pour répondre à ce besoin, l'ADEME a lancé une plateforme collaborative (site Internet d'échanges) sur le recyclage des plastiques.

Concernant l'activité de tri, nous avons affaire à trois cas de figure. Dans le premier, elle est effectuée par une entreprise privée, qui peut aussi intégrer l'activité de recyclage. Le second cas concerne les déchets ménagers : le tri est effectué en décharge, par les particuliers eux même et par les employés de ladite déchetterie. Le troisième cas de figure tend à se développer ces dernières années : le tri est réalisé par un centre d'aide à la réinsertion par le travail (Eco TLC par exemple).

L'activité de recyclage proprement dite est quant à elle généralement assurée par des entreprises privées. Ces entreprises travaillent en collaboration directe avec les firmes productrices de déchets ou avec les collectivités. Pour le cas de la valorisation, la présence du public est plus importante : si l'on cumule les incinérateurs et les méthaniseurs, environ 65% sont la propriété des collectivités territoriales.

Il faut aussi préciser que les flux de matières sont dirigées vers différents organismes spécialisés et à dimension nationale. Mais réforme de la planification territoriale de gestion des déchets entraine la création d'un plus grand nombre d'établissements pour traiter les déchets de façon locale.

Synthèse :

La gestion des déchets en France est donc encadrée à la foi au niveau national et par les directives européennes. Les deux principaux objectifs sont, en amont, de réduire leur quantité, et en aval d'augmenter la part des matériaux recyclés et de limiter au maximum l'élimination et l'enfouissement. Sachant que cette activité représente un tiers du budget alloué à la protection de l'environnement en France, il est primordial de la rendre la plus efficace possible.

En volume, 70% des déchets générés sont des minéraux issus quasi totalement de la construction ; ils sont aux deux tiers réutilisés en terrassement. Dans le volume restant, 15 millions de tonnes (en 2010) sont recyclés, et permettent la production de 36 millions de tonnes de 5 principaux matériaux le papier / carton (qui est très bien recyclé, à 60%), l'acier, les métaux non ferreux, le verre et le

23

plastique (le moins bien recyclé, à 5%). Il faut aussi savoir que tous les matériaux, surtout s'ils sont composés de mélanges, ne sont pas recyclables pour le moment.

Les collectivités territoriales, à qui est déléguée la gestion des déchets, mettent donc en place des organisations et des partenariats avec des entreprises privées pour optimiser cette tâche. Ces entreprises sont en général spécialisées dans une matière ou un produit et on une portée souvent multi régionale. Cependant, la réforme de la planification territoriale et la nécessité d'adaptation aux situations locale conduit à la création de partenariats avec des entreprises locales pour le recyclage. L'activité de tri est quant à elle de plus en plus confiée à des centre d'aide à la réinsertion, même si leur part reste minoritaire. Ainsi, la gestion durable des déchets est basée sur des ajustements permanents autour de décisions structurantes, dans lesquels les collectivités jouent un rôle fédérateur.

Les stratégies territoriales mettent également en lumière la nécessité d'informer et de sensibiliser le public à la prévention des déchets et à l'aide au recyclage (geste de tri notamment). L'information des entreprises se fait via les réseaux d'échange et de collaboration.

24

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand