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Vers une organisation mondiale pour la reconstruction post-catastrophe ?

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par Laetitia Bornes
ENSAPVS - Architecture 2014
  

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9 CONCLUSION

Parmi les grands organismes internationaux, une agence de l'ONU, UN Habitat, traite de l'urbanisation ainsi que de la question du logement. Les membres de son Conseil d'Administration, qui définit les stratégies et politiques de l'organisme, sont élus par l'ECOSOC (Conseil économique et social de l'Assemblée générale des Nations Unies). Parmi les sept missions principales de UN Habitat, qui concernent majoritairement le développement, on trouve la réduction des risques et la reconstruction. Parmi les acteurs qui opèrent dans ce domaine, on doit probablement trouver des architectes... L'ONU Habitat se positionne dans les situations de reconstruction d'urgence comme un coordinateur entre les différents acteurs de l'aide internationale et locaux. Cette entité, dont l'influence est considérable, donne une place à la réflexion sur l'urbanisme et l'architecture en situation post-catastrophe, mais ne peut être considérée comme l'incarnation de la profession d'architecte.

L'Union Internationale des Architectes est une organisation internationale qui regroupe un ensemble d'organisations nationales d'architectes : on peut la considérer comme l'organisation qui représente le plus la profession à l'échelle mondiale. Cependant, de nombreux architectes interrogent son utilité. En réalité, ses principales activités sont la défense de la profession d'architecte, le contrôle de la formation et l'organisation de rencontres internationales tous les trois ans. Elle s'intéresse, depuis 2005, aux problématiques de l'aide internationale à la reconstruction post-catastrophe et au développement avec la signature d'un accord de coopération avec l'ONU Habitat. Pourtant, elle ne semble pas avoir engagé d'actions concrètes dans cette direction depuis lors.

Les petites structures (associations, fondations), fondées par des architectes et d'autres professionnels de l'urbanisme et de la construction, prouvent par leurs activités leur grande utilité en situation de reconstruction d'urgence. Elles forment entre elles des partenariats internationaux afin de se rendre plus efficaces. Néanmoins, bien que pertinentes sur les sujets de logement et de construction, elles ne sont, de toute évidence, pas assez écoutées et considérées, au sein d'un « marché de l'humanitaire » colossal et pluridisciplinaire.

9.1 SYNTHÈSE ET CONCLUSION

Certaines propositions de solutions techniques formulées de manière spontanée par des architectes, malgré d'inévitables imperfections liées à de fortes contraintes, sont astucieuses et innovantes. Pourtant, elles restent, pour la grande majorité, à l'état de projet. Cela s'explique par la spontanéité de ces propositions, qui, sans commande particulière, se trouvent sans financements. Les solutions d'hébergements d'urgence préfabriqués peuvent permettre, dans certains cas, d'offrir une réponse optimale en termes de coût, de délai, de facilité de montage, etc. Malheureusement, elles perdent tout leur intérêt si elles n'ont pas été réalisées en amont de la catastrophe.

De nombreuses propositions « techniques » et « actives » développées par des architectes et autres professionnels de la construction et de l'urbanisme en réponse à une situation particulière de crise sont réalisées et se révèlent particulièrement pertinentes. Elles démontrent la légitimité de ces professions dans les situations de reconstruction post-catastrophe. Pourtant, elles ne sont généralement pas assez entendues, pas assez suivies : on constate un manque de reconnaissance de l'expertise de l'architecte, surtout lors de la phase d'urgence. Cela se traduit également par des financements légers (donnés en priorité aux ONG « généralistes » ou spécialisées dans d'autres domaines), et un manque d'écho dans l'élaboration des stratégies globales.

Jusqu'à récemment, la notion d'habitat était négligée dans la gestion des situations d'urgence, car la priorité absolue était donnée à l'alimentation, l'accès aux soins, l'approvisionnement en eau, et la sécurité. Depuis peu, on assiste à une prise de conscience progressive de son importance.

Comment introduire l'expertise de la construction, et donner une place réelle à l'architecte, dans un système d'aide internationale post-désastre déjà très complexe et congestionné ? C'est ainsi que naît l'idée d'une organisation mondiale pour la reconstruction post-catastrophe.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus