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La francophonie et la prévention des conflits post électoraux en Afrique:cas de la Côte -d'Ivoire

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par Stéphane Aloys MBONO
Université de Lyon 3 - Master  2011
  

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B- Les Accords de Pretoria et de Ouagadougou

Après les différents accrochages et affrontements entre acteurs politiques ivoiriens, il s'est tenu à Pretoria, en Afrique du Sud une rencontre à l'initiative du Président Thabo Mbeki, Médiateur de l'Union Africaine. Ainsi, les différentes parties signataires de l'Accord de Pretoria du 06avril 2005 ont convenu d'un certain nombre de résolutions qui doivent désormais régir la vie politique ivoirienne. Elles ont commencé par réaffirmer leur engagement à respecter les termes des Accords de Marcoussis et d'Accra II et III et de tous les autres instruments qu'ils ont convenus de respecter. Les parties ont unanimement déclaré la fin des hostilités militaires et donc, l'arrêt de la guerre sur toute l'étendue du territoire ivoirien. Elles ont également convenu du désarmement et du démantèlement des milices sur l'ensemble du territoire. Les parties ont aussi convenu de l'organisation et du fonctionnement de la commission électorale indépendante(CEI). Les parties prenantes à cette rencontre sont : le Président Laurent Gbagbo, le Premier ministre Seydou Elimane Diarra représentant le gouvernement de Réconciliation nationale, l'ancien Président Henri Konan Bédié, représentant le PDCI, l'ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, représentant le RDR, et le ministre d'état Guillaume Kigbafori Soro, Secrétaire général des Forces Nouvelles. Cette rencontre entre les acteurs politiques ivoiriens ne sera pas le dernier, car n'étant pas satisfaits par l'avancée timide sur le terrain, ceux-ci se résoudront à aller vers un autre Accord majeur, celui de Ouagadougou.

Après toutes les tentatives de médiation et de conciliation avec des acteurs étrangers comme on a pu le voir lors des précédents Accords, et considérant la situation délétère qui prévaut du fait du perpétuel renvoie des élections, les acteurs politiques ivoiriens se sont résolus à aller vers un Accord qui a été qualifié d'inter-ivoirien. En effet, cette rencontre fait suite à l'annonce le 19 décembre 2006, du plan de sortie de crise du Président Laurent GBAGBO, qui a saisi, le 23 janvier 2007, le Président en exercice de la CEDEAO pour faciliter le dialogue direct entre les ex-belligérants du conflit armé en Côte d'Ivoire. Le Président burkinabé, Président en exercice de la CEDEAO, et agissant sur mandat express de celle-ci, a invité et reçu deux délégations de la Cote d'Ivoire. L'une représentant le Président de la République, et l'autre les Forces Nouvelles. Cette rencontre qui s'est tenue à Ouagadougou du 05 février au 03mars 2007 a permis au Président Blaise Compaoré de s'entretenir avec les deux délégations qui avaient chacune et respectivement à leur tête Désiré Tagro, porte-parole de la Présidence de la République de Cote d'Ivoire, et Louis-André Dacoury-Tabley, Secrétaire général adjoint des Forces Nouvelles et ministre de la solidarité et des victimes de guerre. Il ressort globalement de ces discussions quelques points importants pour l'évolution de la situation dans ce pays. Parmi ceux-ci, on peut noter celui de l'identification générale des populations, et donc des électeurs qui pose un problème sérieux aux entrepreneurs politiques ivoiriens. Les différentes parties ont convenu de la relance des audiences foraines visant à délivrer des titres d'identité, et de ce fait la nationalité ivoirienne dans des conditions moins rigoureuses, ceci visant à alléger le processus afin de se rendre à l'élection dans les meilleurs délais. Un autre aspect abordé, c'est bien celui des organes en charge d'effectuer le recensement et la diligence des opérations de vote qui vont de l'établissement des listes électorales à la délivrance des cartes d'électeurs. Le présent Accord a également permis aux acteurs ivoiriens de poser que les deux composantes militaires du pays doivent fusionner pour pouvoir aboutir à la sécurisation du processus électoral ainsi qu'à la sécurité générale du pays. A cet effet, les deux parties conviennent de la nécessité de créer un centre de commandement intégré sous le commandement conjoint du Chef d'état major général des FANCI et du Chef d'état major des FAFN. Les parties ont enfin convenu de la nécessité d'oeuvrer pour la restauration de l'autorité de l'Etat à travers tout le territoire national. Il faut tout de même noter que cet accord s'est accompagné d'accords complémentaires au cours des années 2007 et 2008 qui visaient à préciser un certain nombre d'aspects contenus dans l'accord principal.

Après ces différents Accords majeurs que nous avons parcouru, force est de reconnaitre qu'ils ont structuré le parcours de ce pays vers l'organisation de l'élection présidentielle. Comme on peut le constater, la Francophonie n'a pas fait partie de tous ces moments forts qui structurent l'évolution de ce pays vers l'organisation de l'élection présidentielle. Il est question de voir par la suite l'environnement qui prévaut avant l'organisation de la consultation électorale.

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