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L'application des regles du droit international humanitaire dans les conflits internes en afrique: Etude du cas Ivoirien et Congolais (RDC)

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par Sedar Sengor Nouwezem
Université de Nantes - DU de troisiéme cycle en droits fondamentaux 2003
  

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OCTOBRE 1980 REVISEE EN 2001 SUR LES ARMES CLASSIQUES

Les dispositions de la convention et de ses protocoles annexés sont fondés sur le principe

selon lequel le droit des parties à un conflit armé de choisir les méthodes et moyens de guerre

n'est pas illimité ainsi que sur celui qui interdit d'employer dans les conflits armés, des armes et

méthodes de guerre de nature à causer des maux superflus. La convention de 1980 se compose de

la convention proprement dite (A) ainsi que des protocoles annexés (B) énonçant les règles de

fond relatives à certaines armes70.

69 Il s'agit ici des principes inscrits dans le premier CGPAI de 1977 relatif à la protection des victimes des CAI que la

convention de 1980 a concrétisé.

70 Louise DoswaldBeck,

Le nouveau protocole sur les armes aveuglantes, RICR N° 819, le 30/06/1996, p. 289.

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ALe

contenu de la convention proprement dite

A propos de la convention proprement dite, elle contient certaines dispositions qui

méritent notre attention. Ainsi, examineronsnous

successivement son champ d'application,

l'expression des parties à être liée, les mécanismes de révision et la formule des protocoles

additionnels et la dénonciation.

1Le

champ d'application

Depuis son amendement en décembre 2001, la convention de 1980 sur l'interdiction ou la

limitation de l'emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme

produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination, a vu son

champ d'application s'étendre à tous les types de conflits armés71.

En effet, quand elle a été adoptée en 1980, cette convention et ses protocoles y annexés ne

s'appliquaient qu'aux CAI. Cependant, en 1996 déjà, lors de la première conférence d'examen des

Etats parties, le protocole II72 y annexés, a été modifié de façon à être applicable aux CANI et, en

2001, la deuxième conférence d'examen a étendu les autres protocoles en vigueur aux CANI.

Aujourd'hui, les règles de la convention sont applicables dans toutes les situations de conflits

armés.

Aussi, le champ d'application de la convention de 1980 révisée peut être étendu en

réponse à la mise au point de nouvelles armes et à des changements dans la conduite de la guerre.

Par exemple, lorsqu'elle était conclue en 1980, la convention ne comprenait que trois

71 Voir paragraphe 2 art 1 de la convention révisée sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi des armes classiques

qui énonce que : « la présente convention et les protocoles y annexés s'appliquant, outre les situations visées au

paragraphe 1 du présent article, aux situations visées à l'article 3 commun aux conventions de Genève du 12 Août

1949. la présente convention et les protocoles y annexés ne s'appliquant pas aux situations de tensions et troubles

intérieurs, telles qu'émeutes, actes de violence isolés et sporadiques et autres actes de caractère similaire, qui ne

sont pas des conflits armés. »

72 Le protocole II tel qu'il a été modifié en 1996, interdit ou limite l'emploi des mines terrestres `antipersonnel et antivéhicules)

des pièges et de certains autres dispositifs explosifs.

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protocoles73 ; mais par la suite, avec la mise au point de nouvelles armes, de nouveaux protocoles

ont été adoptés : le protocole IV relatif aux armes à laser aveuglantes (1995) et le protocole V

relatif aux restes explosifs de guerre (2003).

En clair, la convention de 1980 révisée a un champ d'application bien étendu.

2L'expression

du consentement à être lié

Outre les modes traditionnels d'engagement aux traités que sont la ratification,

l'acceptation, l'approbation et l'adhésion74, la convention prévoit une procédure un peu

particulière applicable lors des conflits armés. Dans ces situations en effet, l'Etat qui n'est pas

encore lié par la convention ou qui n'est pas lié par les mêmes protocoles que son ou ses

adversaire(s), ou le cas échéant tout acteur non étatique, peuvent s'engager pour la durée du

conflit par acceptation et application des instruments pertinents.

Par ailleurs, au moment où un Etat ratifie, approuve ou adhère à la convention de 1980

révisée, il doit notifier au dépositoire qu'il accepte d'être lié au moins par deux des protocoles qui

lui sont annexés75.

Aussi, au niveau des relations conventionnelles, un Etat partie à la convention reste tenu

seulement d'observer à l'égard d'un autre Etat partie qui a un allié non lié par ladite convention,

mais également, de la respecter à l'égard de cet allié si ce dernier accepte la convention et le

notifie au dépositaire.

3Les

mécanismes de révision et la formule des protocoles additionnels

La convention de 1980 révisée avait prévu dans son article 8 une procédure de révision

très précise permettant de la réviser ou de l'amender. Ainsi, selon le paragraphe 1er dudit article,

toute Haute partie peut proposer des amendements à la convention ou à l'un quelconque des

protocoles y annexés par lequel, elle est liée. Si une majorité d'au moins 18 parties contractantes

en sont d'accord, une conférence internationale sera convoquée par le dépositaire pour examiner

73 Il s'agit du protocole I relatif aux éclats non localisable, Protocole II sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi

des mines, pièges et autres dispositifs et du Protocole III sur l'interdiction ou la limitation des armes incendiaires

74 Cf. article 4 de la convention de 1980 sur les armes classiques révisée en 2001.

75 Cf. article 4, paragraphe 3 de la convention.

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les propositions. Toutefois, les amendements ne pourront être adoptés que par les Hautes parties

contractantes qui sont liées par ce protocole.

Une procédure similaire est prévue pour la convocation d'une conférence visant à

examiner des propositions des protocoles additionnels concernant d'autres catégories d'armes

classiques ; à la seule différence que tous les Etats représentés à la conférence pourront participer

pleinement à la prise de la décision quant à l'acceptation de nouveaux protocoles additionnels.

Enfin, 10 ans après l'entrée en vigueur de la convention, si aucune conférence n'a été

convoquée, toute Haute partie contractante pourra prier le dépositoire de convoquer une

conférence à laquelle tous les Etats parties seront invités pour examiner la portée de l'application

de la convention et des protocoles y annexés et étudier toute proposition d'amendement.

4La

dénonciation

La dénonciation de la convention ou de l'un quelconque des protocoles y annexés par

toute haute partie contractante se fait par notification de la décision au dépositaire. La

dénonciation de la convention s'appliquera également à tous les protocoles, annexés dont la partie

dénonçante a accepté les obligations. Elle prend effet une année après réception par le dépositaire

de la notification ou de la dénonciation. Cependant, si à l'expiration de cette année, la partie

dénonçante se trouve engagée dans un conflit, elle demeure liée par les dispositions de la

convention et des protocoles y annexés jusqu'à la cessation dudit conflit.

En tout état de cause, la convention proprement dite contient des dispositions relatives au

régime des règles de substance contenues dans les protocoles y annexés.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore