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L'application des regles du droit international humanitaire dans les conflits internes en afrique: Etude du cas Ivoirien et Congolais (RDC)

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par Sedar Sengor Nouwezem
Université de Nantes - DU de troisiéme cycle en droits fondamentaux 2003
  

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ALa

répression des violations du droit international humanitaire

pouvant être commise tant dans les conflits armés internationaux

que dans les conflits internes.

Il s'agit ici des crimes de génocide et contre l'humanité. Alors que de l'article 2 du statut

du TPIR et de l'article 4 statut TPIY, découle la compétence de ces deux tribunaux pour

poursuivre les auteurs du génocide94, la répression des crimes contre l'humanité95 quant à elle est

régit par l'article 3 du statut du TPIR et l'article 5 statut du TPIY.

En effet, tous ces crimes ont été commis respectivement dans le conflit en exYougoslavie

et au Rwanda comme l'atteste l'abondance des décisions, jugements et arrêts.

Dans l'affaire Akayesu96, le TPIR rendait en date du 2 septembre 1988 son premier

jugement relatif à la répression des violations commises dans le cadre d'un conflit interne. Jean

Paul Akayesu, bourgmestre de la commune de Taba, a été accusé de génocide et de crime contre

l'humanité pour avoir participé et encouragé la commission d'actes de violences sexuelles dans

les locaux de la commune de Taba. Dans cette affaire, la chambre de première instance à

grandement contribué à faire évoluer la jurisprudence relative au viol en tant que crime de

génocide, en élargissant la définition du viol de manière à placer le crime sur le même pied

d'égalité que les autres crimes contre l'humanité. Ainsi, les définitions du viol et violences

sexuelles énoncées par l'affaire Akayesu ont été reprises par le TPIY (affaire Celebici et

94 En effet ce crime recouvre les actes commis dans l'intention de détruire en tout ou en partie un groupe national,

ethnique, racial ou religieux : meurtre de membre du groupe, atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de

membres du groupe, soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction

physique totale ou partielle ; mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe et transfert forcé d'enfant

d'un groupe à un autre groupe. Cf. article 2 statut du TPIR.

95 Les crimes contre l'humanité visent les faits faisant partie d'une attaque systémique dirigée contre toute population

civile sur la base des considérations politiques, ethniques, raciales ou religieuses comprenant le meurtre,

l'extermination, l'esclavage, la déportation, l'emprisonnement, la torture, le viol, les persécutions pour des motifs

politiques, raciaux ou religieux et d'autres actes inhumains. Cf. article 3 du TPIR.

96 TIPR, chambre de première instance I, 2 septembre 1998, Procureur C/J.P. Akayesu, affaire N° ICTR964T.

36

Furundzija). Par cette définition, le TPIR précise ainsi, le principe de la répression des crimes

contre l'humanité même en situation de conflit interne et fait du viol une violation grave au DIH.

Dans l'affaire Kandamba, premier ministre du gouvernement intérimaire constitué le 8

avril 1994, celuici

est accusé d'avoir clairement donné son appui à la RadioTélévision

de mille

collines et incité au massacre de la population Tutsi. Premier chef de gouvernement à être jugé

dans l'histoire de l'humanité et condamné à la réclusion à perpétuité ; cette décision montre que

l'action des TPI a pour particularité importante de porter sur la responsabilité des individus et

non sur celles des Etats. La poursuite et la condamnation de personnes ayant occupé des hautes

responsabilités consacrent le principe selon lequel toute personne, quel que soit son statut et les

fonctions qu'elle occupe ou qu'elle a occupé, peut être tenue pour responsable de violations

graves du DIH : tel est le maître mot des TPI.

Dans l'affaire Tadic, alors membre des forces armées Serbes de Bosnie opérant dans la

municipalité de Prijedor, Dusko Tadic a été reconnu coupable ,par un jugement du 7 mai 1997 de

la chambre de première instance du TPIY, pour crime contre l'humanité et de crime de guerre.

Ainsi, estil

significatif que dans l'affaire Tadic, le tribunal ait reconnu l'accusé coupable

pour les crimes contre l'humanité en raison d'actes criminels de persécution incluant des

violences sexuelles. Cette décision a apporté de réponses nouvelles à plusieurs questions

importantes ; réponses relatives à la qualification juridique des conflits sur le territoire de l'exYougoslavie,

le concept de participation au crime, la définition de la notion de personne

protégée ; la notion même de crime contre l'humanité.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille