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L'application des regles du droit international humanitaire dans les conflits internes en afrique: Etude du cas Ivoirien et Congolais (RDC)

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par Sedar Sengor Nouwezem
Université de Nantes - DU de troisiéme cycle en droits fondamentaux 2003
  

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ADans

le conflit ivoirien

Lorsque commence le conflit ivoirien en septembre 2002, les parties aux conflits ont

reconnu l'applicabilité du DIH dans leur conflit à savoir l'article 3 commun aux quatre

conventions de 1949 et le protocole additionnel II de 1977 ainsi que les règles de droit coutumier ;

112 Il s'agit des milices et sympathisants du gouvernement suivis parfois des mercenaires recrutés par les forces

royalistes comme ce fut le cas en côte d'Ivoire. Voir « Le CICR préoccupé par le nombre des victimes civiles » IRIN,

20/12/2002 p 7

47

exprimant ainsi leur désir à respecter, à traiter humainement les individus se trouvant sur leurs

zones de contrôle et pendant le conflit113.

Mais avec l'intensification du conflit, caractérisée par une prolifération des groupes

rebelles114 et des alliés des forces gouvernementales, le DIH ainsi que les personnes ne participant

pas ou ne participant plus aux hostilités, subissent des violations généralisées et systématiques de

leurs droits, par les parties au conflit notamment par les forces armées Ivoiriennes (FANCI), des

rebelles, des membres des forces de sécurité de l'état comme par exemple les gendarmes, les

policiers et les individus travaillant en collaboration avec ces forces gouvernementales115. Les

civils sont prises pour cible sur la base de leur appartenance ethnique, religieuse, nationale ou de

leur présumée affiliation politique et très généralement le simple nom des victimes suffit à

justifier des arrestations arbitraires, des détentions, des actes de torture et des exécutions ; ceci

parce que le nom avait été identifié comme pouvant être celui d'un habitant du Nord, d'un

immigré ou d'un membre de l'opposition116.Ainsi, tous ces actes sont constitutifs de crimes devant

être pénalement réprimés.

En effet on constate que le gouvernement à qui incombe la responsabilité de protéger les

personnes et leurs biens est le premier à en remettre en cause les droits de cellesci.

Le fait de

prendre pour cibles les sympathisants de l'opposition politiques et/ou des rebelles, parfois

accompli avec préméditation et planification, est très généralement accompagné comme l'atteste

les attaques aériennes lancées sur la concession de la mission catholique de ZouanHounien

malgré la présence d'un centre médical dans les lieux117.

Autant d'actes interdits par l'article 3 commun et le CGPA II de 1977 pour la protection

des personnes, montre la négation de toute tentative de protection de la personne humaine

pendant le conflit ivoirien et par là même du principe de traitement humain. Ces actes sont

constitutifs de crime de guerre et/ou crime contre l'humanité à cause du caractère prémédité de

113 Le point sur les activités REX 02/972, Mise à jour n° 27/2002 ; Côte d'Ivoire : 23 octobre 2002, in www.icrc.org

114 Ces groups rebelles sont : le MPCI, MJP, MPIGO.

115 Ces personnes sont très généralement des mercenaires combattant pour le compte du gouvernement Ivoirien et

recrutées par lui, les milices civiles soutenus par l'état.

116 Binaifer Nowrojee, Prise entre deux guerres : Violence contre les civiles dans l'ouest de la côte d'ivoire ; Human

Rights Watch, P 23, in www. hrw.org/french/report/2003/Côte d'Ivoire.

117Voir Binaifer Nowrojee; Prise entre deux guerres:Violence contre les civiles dans l'ouest de la côte d'ivoire, précité

pp 2327

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ces actes. Aussi cette attaque délibérée contre les civils dans un hôpital est doublée d'autres

attaques aériennes non sélectives fait par ces forces gouvernementales118.

Pour ce qui est du traitement des rebelles blessés et capturés, notons tout simplement que

la faible quantité de combattants blessés et capturés témoigne ici de la détermination des forces

gouvernementales à tuer ceux ci que de les détenir encore en vie ; aussi des traitements

dégradants et humiliants étaient au rendezvous

: Les combattants capturés qui auraient dû

bénéficier du traitement humain, étaient torturé publiquement sur la place de rassemblement des

FANCI119. Ces injustices commises par le gouvernement et ses alliées sont suivies des agressions

sexuelles, des travaux forcées et pillages systématiques des biens, de l'enroulement forcé des

enfants et des réfugiés dans les rangs des forces gouvernementales, autant d'actes devenus

pratique courante.

Ainsi, ces actes, ces violations du droit international humanitaire120constitutifs

de crime

contre l'humanité et de crimes de guerre par

les forces gouvernementales Ivoiriennes à qui

revenait en premier lieu la protection de ses citoyens dans ce contexte, a montré les faiblesses du

DIH malgré l'indignation de la communauté internationale ; Ces violations, condamnées à grand

renfort par le conseil de sécurité des Nations Unies121,témoignent de l'esprit des forces

gouvernementales à reléguer à l'arrière plan les règles du DIH relatives à la protection des

personnes et des biens. Aussi ne peuton

pas parler ici d'un mépris, d'une remise en cause du

principe de traitement humain et par là même celle de la dignité humaine par le gouvernement en

place. Qu'en estil

dans le conflit congolais ?

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