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Harmonisation de la fiscalité de l'épargne en Europe

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par Moussa Sidibé
université Paris XIII - Master Recherche droit européen et international (droit fiscal) 2006
  

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Conclusion

En conclusion à cette étude, nous pouvons relever que la construction d'ensemble économique regroupant des Etats souverains impose des contraintes à ceux-ci, contraintes qu'ils sont obligés de tenir compte dans la définition de leur politique économique. L'imposition de l'épargne nous a permis donc de déterminer jusqu'où l'Europe peut intervenir dans les systèmes d'imposition directe de ses Etats membres. En absence de compétence expresse prévue par les textes fondamentaux, l'intervention de l'Europe dans cette branche de la fiscalité prend une autre forme, une autre démarche, teintée de souplesse et manquant de rigidité. Cependant, cette intervention est de plus en plus perceptible.

Certes il n'est pas nécessaire, sinon impossible d'aller vers une détermination de règles communautaires d'impositions directes, au regard du caractère très économiquement sensible dans les Etats membres. Mais pour une certaine efficience et efficacité du marché intérieur, il est plus que nécessaire d'aller vers une politique de coordination des dispositifs. L'imposition de l'épargne nous a permis de mesurer celle nécessité.

En effet, la construction d'un marché intérieur avec son cortège de libéralisation des échanges, notamment de capitaux, impose, de par ses effets pervers, une démarche de coordination des politiques ou des moyens fiscaux. Les libertés qui soutiennent cette construction ne sont pas sans effet sur la forte mobilité des revenus de l'épargne, mobilité accrue avec l'utilisation des nouvelles technologies. Des défis se posent donc aux administrations fiscales par l'établissement de l'impôt de certains contribuables.

Ceci étant, un grand marché intérieur exige une politique de limitation des distorsions des coûts de production et de rentabilité des capitaux investis, ainsi qu'une politique d'élimination des disparités et de discrimination de toute nature, susceptibles d'avoir une influence sur la liberté de circulation des capitaux. Les Etats européens ont voulu chercher la réponse dans la Directive épargne qu'ils ont adoptée après plusieurs années de négociations jalonnées d'obstacles liés soit au système de prise de décision ou à la forte sensibilité de la question.

Cependant, du fait de cette même mobilité de l'épargne, la question de son imposition dépasse le seul cadre de l'Europe. Ceci s'explique par l'évolution actuelle du système financier mondial, caractérisée essentiellement par la mondialisation et la forte libéralisation des flux.

Au vu de ce qui précède, il convient donc d'aller vers des négociations multilatérales, incluant d'autres places financières, qui jusqu'à présent se tiennent à l'écart du processus. Mais vu le caractère très économiquement sensible de la question, on pourrait se poser la question de savoir si certains Etats vont accepter de rentrer dans le processus ? Sinon quels sont les moyens pour leur y faire adhérer ?

Telle semble être la tâche qui revient à une organisation multilatérale comme l'OCDE, qui au-delà de ses objectifs de développement économique de ses Etats membres, promeut l'expansion d'une économie mondiale.

Au-delà de l'aspect multilatéral que cette question impose, sur le plan pratique, elle appelle aussi une approche pluridisciplinaire. En effet, la capacité des Etats à financer leurs dépenses publiques est l'une des grandes problématiques de la fiscalité internationale et de l'interaction que les systèmes fiscaux des Etats peuvent avoir entre eux. L'imposition de l'épargne et surtout de l'épargne transfrontière entre les Etats nous a permis d'appréhender la portée de cette interaction et de faire ressortir son impact sur l'évolution de l'économie mondiale.

Cependant, la question suscite aussi des réformes dans certains Etats, Etats qui ont une culture juridique profondément enracinée et fondée sur le « secret bancaire ». L'intégrité des établissements financiers et le respect d'une réglementation propre qui leur sont imposé dans ces Etats, peuvent l'emporter largement sur les considérations fiscales, si les épargnants ont beaucoup d'averse pour le risque que la réforme pourrait engendrer. Par ailleurs les effets sur les établissements financiers nationaux varient selon leur degré d'intervention dans l'économie mondiale.

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