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Les enjeux de l'Union Africaine (U.A.)

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par Adingra Prince-Florent MENZAN
ENA COTE D'IVOIRE (Abidjan) - Brevet section Diplomatie 2001
  

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C - L'INEGALITE DANS LE DEVELOPPEMENT ET LA

PERMANENCE DES CONFLITS

1 - l'inégalité dans le développement

L'Afrique connaît un niveau de développement très déséquilibré. D'une région à une autre, d'un Etat à un autre, les indicateurs de la croissance diffèrent. Les pays du Nord, notamment ceux du Maghreb ( Maroc - Algérie - Libye - Egypte - Tunisie ), l'Afrique du sud et le Nigeria, font office de locomotives du continent. Ces Etats, on peut l'affirmer, connaissent chacun un niveau de développement largement supérieur au niveau moyen du continent.

A coté d'eux, il y a ceux qui se maintiennent économiquement. Et enfin, au bas de l'échelle, les pays dont les multiples efforts de développement n'ont pas encore réussi à les faire émerger.

L'Afrique présente donc au plan de son développement des disparités qui ont contribué progressivement à établir une différence entre les Etats.

Les Etats relativement développés, forts de leurs acquis en matière de développement, présentent une réticence quant au projet d'union du continent. Leur adhésion au projet de KADHAFFI, a été arrachée après plusieurs compromis et arrangements du projet initial.

Si pour les Etats en difficultés, l'union du continent constitue une issue heureuse, il n'en est pas toujours de même pour les autres. Alors que les uns espèrent tirer profits des retombées d'une intégration des économies africaines, les autres craignent d'en supporter tout seuls le poids.

En effet, il est évident que compte tenu de l'inégal niveau de développement observé chez la Côte d'Ivoire et ses voisins, une libéralisation tous azimut des échanges dans le cadre de l'intégration pèsera entièrement sur la Côte d'Ivoire qui connaît un relatif développement de ses infrastructures et de ses moyens de production.

Le flux des étrangers augmentera encore plus. Alors que le taux officiel d'étrangers est déjà estimé à environ 26% en Côte d'Ivoire.

Les Etats relativement plus développés craignent donc une invasion de leurs territoires par des populations attirées par leur essor économique. Ils sont par conséquent moins favorables à l'intégration.

Or, si seulement quelques pôles attirent par leur succès économique, les efforts de croissance dans ceux-ci, seront à la longue annihilés et leur développement compromis par l'asphyxie de leurs économies.

Forts donc de tous ces risques, les Etats relativement développés en Afrique, entretiennent une certaine méfiance vis à vis du projet d'union. Ils luttent pour maintenir leur ascendance, tandis que les moins nantis cherchent désespérément à s'appuyer sur l'essor économique des premiers. Seulement, les plus développés, accepteront-ils de prendre le risque et contribuer gracieusement au développement de leurs pairs en difficultés et à la traîne ?

2 - la permanence des conflits

La permanence des conflits et leur prolifération compromettent sérieusement la vocation à s'unir du continent africain.

De la corne de l'Afrique en passant par le centre jusqu'au sud, des foyers de tensions existent et constituent des freins à l'unité de l'Afrique.

En fait, l'existence de ces conflits dénote d'un malaise certain. Et même quand ils ont été réglés, il y a toujours des risques de résurgence dus à des rancoeurs ou à l'esprit de vengeance.

Les conflits entre Etats en Afrique, tirent généralement leurs origines dans des problèmes de sécession comme c'est le cas au Sénégal avec le problème casamançais, ou encore des problèmes de frontières.

Héritées de la colonisation, les frontières sont restées en général stables. Mais des conflits surgissent à leur propos lorsqu'il est question de contrôler des portions de terres représentant un avantage économique ou stratégique pour les Etats en conflit. Ce fut le cas de la bande d'Aouzou qui opposa le Tchad à la Libye, pour le contrôle de son sous-sol riche en pétrole.

Le Maroc, s'est retirée de l'O.U.A à cause de l'entrée de la RASD ( République Arabe Sahraouie ), au sein de l'organisation. Le conflit qui oppose ces deux Etats est donc latent et n'est point encore résolu.

Mais, peut-on appeler des peuples ou des Etats à mettre en commun leurs objectifs et leurs politiques s'ils ne s'entendent pas ? Assurément pas avant d'avoir aplani les différends qui les opposent. Sinon, la collaboration entre ces Etats sera difficile, voire impossible. Et même si elle était possible, elle ne serait pas franche. Elle sera empreinte d'hypocrisie et de suspicion. Ce qui pourrait à la longue couver et exploser, entraînant l'implosion de l'Union par l'absence de collaboration franche et des blocages répétés dans la prise de décisions et leur application.

Les conflits, de quelques nature qu'ils soient, nuisent gravement aux efforts d'union du continent. En ce sens qu'ils divisent les populations et exacerbent en leur sein les sentiments de haine et de revanche. Toutes choses qui ne favorisent pas un climat d'entente et d'union, nécessaires au développement solidaire auquel veulent aboutir les Etats africains.

Depuis le 21 Mai 2001, l'acte de l'Union Africaine a obtenu le quota de 2/3 des ratifications, nécessaires à son entrée en vigueur. Il devient donc une réalité pour le continent tout entier.

Dans cette troisième et dernière étape de notre étude, nous tenterons de dégager les avantages à tirer de l'union du continent. Mais nous essayerons également à travers une analyse, de dégager les voies qui mèneront à l'union totale et durable du continent africain.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus