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GRH et performance : Revue de la littérature

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par Dorra Jamoussi
IHEC Carthage - 1ére année Mastére management & stratégie 2008
  

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III- LIEN ENTRE GRH ET PERFORMANCE :

L'adjonction du terme performance à celui de ressources humaines selon Gilber et Charpentier peut paraître surprenante. Alors que le premier renvoie à des idées de mesure, de quantification et d'évaluation, le second est généralement associé à l'Homme et à sa complexité (Louart, 1996). Admettons cependant que le rapprochement de ces deux termes n'est plus si surprenant. Depuis les travaux de l'école des relations humaines, et plus récemment le développement d'une approche stratégique des ressources humaines avec la RBV (resource based view of the firm), la contribution des ressources humaines à la performance des entreprises est généralement admise. (P.Gilber, M.Charpentier, date)

Les évolutions des modes de production, ainsi que celles de l'environnement concurrentiel ont également contribué à renforcer cette idée. D'un côté, les transformations des configurations productives ont rendu centrale la place des hommes sur la chaîne de valeur ; elles ont fait passer l'individu du statut de simple exécutant dans le modèle taylorien à celui de « coordinateur » et de « développeur » dans les systèmes hommes-machines-clients (Rousseau et Labbé, 2002). (P.Gilber, M.Charpentier, date)

De l'autre, l'agressivité et l'instabilité de l'environnement concurrentiel renforcent l'impératif de performance. Face à l'imprévisibilité des changements et des discontinuités de l'activité, la fonction RH, au même titre que les autres fonctions de l'entreprise, se trouve confrontée à une exigence de plus en plus forte : celle de contribuer davantage -- et de montrer cette contribution -- à la performance de l'entreprise. (P.Gilber, M.Charpentier, date)

Par ailleurs, s'il existe un consensus sur l'objectif ultime de pérennité de l'entreprise (Le Louarn et Wils, 2001), les moyens d'y parvenir peuvent être, quant à eux, très différents. Comme nous l'indique Louart (1996), les repérages de la performance bougent avec les représentations managériales dans un contexte donné, et l'idée d'un lien entre ressources humaines et performance est elle-même soumise à ces représentations. On peut penser que les bonnes performances d'une entreprise permettent « d'investir dans le social » et dans la mise en place de pratiques de GRH élaborées. Mais on peut également émettre l'hypothèse d'une causalité inverse, à savoir celle d'une contribution des ressources humaines à la performance économique, financière, et à la pérennité de l'entreprise.

(P.Gilber, M.Charpentier, date)

III-1 L'état de l'art :

L'état de l'art révèle l'existence de plusieurs courants théoriques qui semblent montrer l'existence d'un effet plausible de la mise en oeuvre des pratiques GRH (le recrutement, la formation, la gestion des compétences, des emplois et des carrières, la mise en oeuvre d'une politique globale et individuelle d'évaluation, l'aménagement des temps de travail, l'amélioration des conditions de travail, la communication, la négociation...) sur l'accroissement de la performance ainsi que sur la capacité des entreprises à développer de nouveaux procédés ou produits et à réussir leurs changements organisationnels (Allani-Soltan, 2003). A partir de ces courants théoriques se dessinent trois approches empiriques reliant les pratiques GRH et la performance à savoir l'approche universaliste, contingente et configurationnelle.

A la suite de cette partie et afin de donner un aperçu sur ces approches, je vais me baser sur trois articles celui de L.Chrétien G.Arcand, G.Tellier et M.Arcand pour l'approche universaliste,D.Chenvert et M.Tremblay pour l'approche contingente enfin

N.Allani, M.Bayad et M.Arcand pour l'approche configurationnelle

III-1-1-L'approche universaliste :

Soltan, Bayad et Arcand reprennent l'idée des tenants de l'approche universaliste pour considérer, indéniablement le recours au paradigme universaliste comme déterminant dans la recherche des pratiques qui maximisent l'efficacité de la firme (Pfeffer, 1994 ; Huselid, 1995 ; Martell, Gupta et caroll, 1996 ; etc.). (N.Soltan, M.Bayad, M.Arcand, date)

Soltan, Bayad et Arcand affirment que dans la conception universaliste, dominante en littérature nord-américaine, la recherche, de nature hypothético-déductive, consiste à partir d'évidences et de constats et procède par la suite à leur généralisation ou « universalisation ». En effet, comme dans le cas de la plupart des sciences sociales, le contexte importe peu par rapport aux caractéristiques intrinsèques de l'organisation (Hickson et al., 1974 , Pugh et Hickson et al., 1976 ; Hickson et Macmillan, 1981). (N.Soltan, M.Bayad, M.Arcand, date)

Ainsi, l'approche universaliste suppose que, indépendamment du contexte d'affaires, certaines pratiques de GRH permettent d'améliorer la manière dont les ressources humaines sont stratégiquement gérées au sein des organisations et, par voie de conséquence, d'accroître la performance de la firme (Pfeffer, 1994, 1998a, 1998b ; Pfeffer et Viega, 1999).

De même M.Arcand, G.Arcand, et E.Morceau, stipulent que la perspective universaliste représente le raisonnement le plus simple en gestion stratégique des ressources humaines (GSRH). Selon cette approche, il existerait des pratiques de GRH qui, indépendamment du contexte d'affaires, pourraient aider les firmes à accroître de manière significative leur niveau de performance organisationnelle. Bien que ces dernières varient d'un auteur à l'autre, le rôle clé de certaines pratiques RH est tout de même reconnu dans l'accroissement de la performance de la firme. (M.Arcand, G.Arcand, E.Morceau, date)

Parmi les principales pratiques RH qualifiées de «performantes» par la littérature scientifique, les auteurs citent celles liées aux activités de rémunération incitative, à la participation des employés, à la formation et au développement de la main d'oeuvre, ainsi qu'à l'aspect sécurité d'emploi (Becker et Gerhart, 1996; Delery et Doty, 1996; Osterman, 1994; Pfeffer, 1998; Pfeffer et Veiga, 1999). S'il peut encore exister une certaine divergence en ce qui concerne l'identification des pratiques «performantes» de GRH, il semble, tout de même, se dégager un consensus lorsque vient le moment de justifier les assises théoriques sur lesquelles repose l'hypothèse universaliste des RH (Becker et Gerhart, 1996; Boxall et Steeneveld, 1999; McMahan, Virick et Wright, 1999). En fait, deux arguments théoriques servent de pierre d'assise aux tenants de l'approche universaliste des RH.

(M.Arcand, G.Arcand, E.Morceau, date)

Plusieurs théories, issues autant de la stratégie, de la finance, de l'économie que de la

psychologie, (Becker et Huselid, 1998), ont contribué à développer un intérêt grandissant

à l'égard de la gestion des ressources humaines en démontrant la contribution de certaines pratiques à l'atteinte de l'efficacité organisationnelle. En effet, chacune de ces disciplines a fourni des arguments au développement d'une perspective universaliste voulant qu'à chaque fois qu'une pratique de gestion des ressources humaines est mise en place, elle exerce un impact positif sur la performance de l'entreprise (Pfeffer, 1994; Delery et Doty,

1996). (L.Chrétien,G.Arcand,G.Tellier,M.Arcand, 2005)

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