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L'eau matière stratégique et enjeu de sécurité au 21ème siècle

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par Abdessamad DRIS
Université Paris 10 - DEA Sciences Politiques 2005
  

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II/ Aspects prospectifs sur une gestion intègre et durable en XXI siècle

La pénurie de l'eau relève d'abord d'une pression trop importante de la demande. Une des premières démarches doit consister à se soucier de l'évolution de cette population perçue comme le principal aiguillon à la croissance de la demande en eau et donc au problème de sa pénurie. De multiples organismes, nationaux ou internationaux, gouvernementaux ou pas, de grandes entreprises, des chercheurs provenant de tous horizons disciplinaires, réfléchissent à la question de l'eau. Chacun propose une solution ou plus souvent plusieurs. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ces efforts ont accouché des propositions hétérogènes basées sur des visions du fonctionnement économique et sociales différentes.

On peut regrouper les solutions en deux : celles relevant d'une politique à la demande, à savoir une meilleur utilisation des ressources existant. Et celles procédant à une politique de l'offre, c'est à dire la quête de nouvelles ressources.

1 /Les stratégies de gestion de la crise hydraulique et ses moyens techniques et humaines

A/ Une meilleure gestion des ressources existantes.

1- La lutte contre le gaspillage.

L'usage de l'eau domestique : la lutte contre le gaspillage commence par la correction des comportements de la population même si les particuliers ne sont pas les grand consommateurs. Mais il faut que la population ait les moyens de pouvoir ajuster sa consommation ce qui est de loin d'être évident dans ces pays ou la consommation a atteint le seuil. L'aspect quantitatif en terme d'économie de consommation est mis de coté. Car la gestion de l'eau domestique doit surtout être l'occasion d'une information et d'une responsabilisation des citoyens. Celle-ci peut contribuer à amener sur le terrain du débat politique des questions de fond sur l'utilisation globale de l'eau ou s'entremêlent les considérations sociales, économiques à plus ou moins en long terme mais aussi stratégiques.

La réfection des réseaux et l'usage de techniques d'irrigation moins coûteuses :

L'absence d'une volonté politique conjuguée à une situation économique dépréciée, aboutissent à une fatalité inacceptable. Le réseau parisien affiche aujourd'hui un rendement supérieur à 90% par apport à 60% en 1960. La Lyonnaise des eaux affirment avoir économiser prés d'une dizaine de millions de m3 d'eau en 2000 par rapport à ce qui avait été consommé en 1998. Souvent à coté de quelques réalisations modernes d'irrigation, voisinent des techniques ancestrales d'irrigation s'appuyant sur d'antédiluviens réseaux de Khettaras (canaux souterrains) et de Seguias. Ces dernières notamment aboutissent à un gaspillage énorme de l'eau, d'après une étude menée par une agence japonaise (Nippon Koel co) au Maghreb.

- Le LEPA (low energy précision application) : ce système a été perfectionné dans les plaines texanes notamment pour la culture du coton, on connaît la gourmandise en eau. Il ressemble à un classique sprinkler, c'est à dire ces installations d'arrosage géantes, parfois circulaires. Il consiste en un tuyau d'arriver de l'eau montée sur des roues et qui à partir de cette ligne mobile permettent l'arrosage de superficies importantes. La modernisation de LEPA, évite l'évaporation contrairement au modèle classique.

-Le goutte à goutte : il permet presque d'annuler les pertes d'eau. En effet, il consiste à apporter de l'eau directement aux racines des plantes par le biais de tuyaux percés de multiples trous, enterrés à une trentaine de centimètres de profondeur. Il existe également des ersatz de surface qui fonctionne un peu sur le même principe. L'avantage de cette technique, très appréciable dans des pays méditerranéens à l'ensoleillement prolongé et aux températures importantes, est de rendre quasi nuls les risques d'évaporation. Mais ce système d'irrigation n'est cependant pas exempt de défaut. Le premier problème est lié à la faible déperdition d'eau entre le tuyau et les racines, donc les plantes peuvent mourir dans les périodes très chaudes à cause de forte évaporation. Le second problème est le coût de telles installations ; celui- ci peut atteindre jusqu'à 14000 francs par hectare.

En Tunisie, l'état finance entre 40 et 60% du prix du matériel. Grâce aux efforts financiers du gouvernement, on estime en 2000- 2001, que les superficies équipées en irrigation, localisées sont de 34000. Et au Maroc, moins de 20% des surfaces irriguées sont dotées d'équipements économes en eau.

Par conséquent, Il faut d'abord utiliser moins d'eau pour le même résultat, tant en irrigation qu'en industrie notamment en ville. Cela suppose la recherche, l'introduction de nouvelles technologies, aussi la nécessité de réduire les fuites, de recycler afin d'éviter de polluer. Mais surtout un effort considérable d'éducation et de changement des comportements.

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