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La démocratie dans les politiques d'Aristote

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par Valentin Boragno
Université Paris X Nanterre - Master 1 2006
  

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3. Le juste démocratique ( ô? ä?êáéïí ô? äçìïôéê?í)

« Ce qui est juste c'est ce qui est légal et ce qui est équitable.149(*) » En ce qui concerne le respect de la loi, on a vu que celle-ci dépendait de l'importance donnée aux décrets, laquelle était davantage favorisée par certains types de peuple que par d'autres. Il est des démocraties justes, du point de vue du légal. Le terme « légal » ne pose pas de problème. L'égal en pose. Comme le montre Aristote au livre précédent150(*), il y a deux sortes d'égal : l'égalité numérique ( ô?   ?ñéèì?) et l'égalité selon le mérite ( ô? êáô' ?î?áí). L'absolument juste ( ô? ?ðë?ò ä?êáéïí) est le juste selon le mérite. Mais le mérite n'est pas une valeur rationnelle qui se déduirait d'un calcul. Chacun a sa propre conception du mérite, et surtout l'envisage par rapport à lui-même :

 « si les gens sont d'accord sur le fait que l'absolument juste c'est le juste selon le mérite, les divergences surgissent comme on l'a dit plus haut, du fait que les uns, s'ils sont égaux sur un point déterminé pensent être totalement égaux, les autres, s'ils sont inégaux sous quelque rapport, se croient dignes d'être inégaux en tout. C'est pour cela qu'il se forme surtout deux types de constitution : des régimes populaires et des oligarchies.151(*) »

La justice démocratique repose sur un principe erroné, qui est celui de la liberté fondée sur l'égal, et qui revient à dire que tous les hommes se valent, et qu'ils doivent par conséquent également avoir accès au pouvoir et aux richesses. Il faut donc trouver une solution acceptable par les deux partis, une conception de la justice démocratique qui s'accorderait avec le juste selon le mérite. Il est juste qu'un certain type de masse ait la souveraineté, bien que la conception démocratique du juste soit fausse. La théorie des démocrates n'est pas juste en ce qui concerne la répartition des richesses, comme on le verra grâce aux chapitres III, 9 et VI, 2, mais elle peut l'être en ce qui concerne, dans une certaine mesure, la répartition des pouvoirs, comme on le verra ensuite grâce au chapitre III, 11.

3.1. Justice entre pauvres et riches (III, 9, 1280 a 7 - 1280 a 30 et VI, 3, 1318 a 11 - 1319 b 5) 

Ce n'est ni l'opinion de la majorité numérique, ni l'opinion des plus riches qui doit l'emporter, mais celle de la « majorité économique. »

3.1.1. Mauvais jugement des oligarques, mauvais jugement des démocrates (III, 9, 1280 a 7 - 1280 a 30)

Ce chapitre, considéré par certains commentateurs comme un des plus importants de la Politique152(*), est souvent cité pour insister sur l'incompatibilité entre la conception aristotélicienne du juste et la conception démocratique du juste. La démocratie échoue, dans ses principes, à instituer autre chose qu'une justice relative.153(*)»

Démocrates comme oligarques tiennent deux discours opposés, mais en fait ils commettent tous deux le même type d'erreur. Tous deux ont tort, pour une même raison : leur mauvaise conception de l'homme et de la cité.

- mauvaise conception de la personne (III, 9, 1280 a 7 - 1280 b 7)

Les personnes jugées sont forcément différentes, car elles appartiennent à des groupes différents. Or démocrates et oligarques adoptent des critères en usage au sein de leur propre groupe. Les riches prendront la richesse, et donc l'égalité, les pauvres la liberté, et donc l'égal. Ils font ensuite l'erreur de généraliser l'usage de ce critère, uniquement valable au sein d'un groupe, entre tels, à l'ensemble de la cité. Dès lors, les deux parties parlent un langage différent. Elles parlent chacune d'une certaine conception du juste ( äéêá?ïõ ôéí?ò), que par ailleurs elles ne partagent pas, mais ne parlent pas du juste par excellence ( ô? êõñ?ùò ä?êáéïí).

« En premier lieu il faut bien saisir quels critères on donne habituellement de l'oligarchie et de la démocratie, c'est-à-dire ce qu'est le juste oligarchique et le juste démocratique. Car tous parviennent jusqu'à une conception déterminée du juste, mais ils ne dépassent pas un certain point ì?÷ñé ôéí?ò, ce qui fait qu'ils ne parlent pas du juste par excellence dans son ensemble. Par exemple, les uns sont d'avis que le juste c'est l'égal ?óïí ô? ä?êáéïí å?íáé, et c'est le cas, mais pas pour tous mais seulement entre égaux. Aux autres, il semble que l'inégal est le juste et c'est le cas, mais pas pour tous mais seulement entre inégaux. Or ils suppriment le "entre tels" ô? ï?ò et portent un jugement faux. La cause en est que c'est eux-mêmes qu'ils jugent, et que la plupart des gens sont mauvais juges de leurs affaires propres.154(*) »

Les deux groupes commettent ainsi une même erreur en choisissant un critère qui ne vaut qu'au sein de leur groupe et qui n'est pas universel. La tâche du bon juge est de trouver du général. Quel est alors ce critère ( ?ñïò) ? Y en a-t-il seulement un ? il faut trouver une règle de proportionalité, car « Ce qui est juste c'est quelque chose de proportionnel.155(*) » Mais celle-ci peut-elle s'exprimer sous forme mathématique ? C'est que les personnes ne suivent pas les mêmes règles que les choses. On peut être d'accord sur le fait que différentes choses valent le même prix, mais la valeur humaine ne peut s'estimer d'une manière « pragmatique ». Chacun fait bien la distinction, sauf peut-être pour les esclaves, mais n'en trouve pas plus le principe de justice qui doit régir les rapports humains.

« De sorte que, puisque le juste est relatif à des personnes déterminées et qu'on établit la même distinction entre les choses que l'on accorde et les gens à qui on les accorde, comme on l'a déjà dit dans les traités éthiques, tous sont d'accord sur l'égalité entre les choses, mais ils s'opposent sur celle concernant les personnes à qui on doit les attribuer, principalement pour la raison donnée plus haut, à savoir qu'on juge mal de ses propres affaires, et ensuite parce que chacune de deux parties parle de ce qui est juste jusqu'à un certain point en pensant parler du juste absolu. Les uns, en effet, sous prétexte qu'ils sont inégaux d'un point de vue déterminé (par les richesses, par exemple), se croient globalement inégaux, les autres, sous prétexte qu'ils sont égaux d'un point de vue déterminé (par la liberté par exemple) se croient globalement égaux. Mais ils n'abordent pas l'essentiel.156(*) »

Chacun choisira le critère qui l'arrangera, les riches la richesse, les hommes libres la liberté, et se permettra de juger d'un point de vue global ( ?ëùò). Comme critère de justice, la liberté des pauvres ne vaut pas mieux que la richesse des gens aisés. La liberté n'est qu'une sorte de revanche des pauves. Ceux qui n'ont pas d'argent s'offrent une vertu morale fictive qui est la liberté. Le juste pour le pauvre ou pour l'homme libre, le juste pour le riche, c'est le rapport qui prend pour étalon ce que chacun a. Ils oublient que la justice comporte nécessairement quatre termes, soit entre deux choses mais aussi entre deux hommes, lesquels ne sont pas comme les choses. De fait qu'ils se trompent sur la nature de l'homme en en faisant une chose, ils se trompent sur la nature de la cité.

- la mauvaise conception de la cité (III, 9, 1280 b 7 - 1281 a 11)

En jugeant comme cela, ils confondent la cité avec une association de commerce.

« Car si c'était pour accumuler des biens que l'on s'est unis en communauté, on devrait participer aux affaires de la cité dans la mesure où l'on possède des biens, et alors le raisonnement des partisans de l'oligarchie semblerait solide ; il n'est pas juste en effet que celui qui apporté une mine sur cent ait la même part du capital initial ou des intérêts qu'il rapporte que celui qui a donné tout le reste.157(*) »

La cité n'est pas une association financière. Les règles qui régissent une cité et une association commerciale ne sont pas les mêmes. Ce n'est donc pas du côté de la science de la gestion des richesses, la « crématistique », qu'il faut espérer trouver la règle de la justice.

Aristote ici critique le jugement des oligarques, mais juste après avoir précisé qu'oligarques et démocrates commettent la même erreur. Car finalement, la justice démocratique fonctionne à peu près de la même façon. Argent ou liberté, le raisonnement est le même. Chacun a une chose, et généralise son usage et sa valeur de comparaison à l'ensemble de la cité. La liberté est peut-être plus valable que l'argent, qui n'est qu'un symbole. Mais il faut rappeler que la liberté est selon la conception démocratique du juste une erreur, qu'elle ne vaut rien par rapport à ce qu'elle est réellement. Donc, le démocrate, qui arrive avec son capital de liberté, qu'il croit inné, se présente exactement comme l'oligarque qui arrive avec son capital financien pour gouverner. L'erreur des deux candidats à la justice est d'appliquer pour l'homme une démarche mathématique, en prenant pour unité soit l'unité monétaire, soit l'unité individuelle, celle de l'homme, celle de son corps qui semble un. Ils confondent qualité et quantité. Or la justice récompense le mérite, c'est-à-dire la qualité.

Sur quelle conception de la cité la justice doit-elle alors reposer ? Pourquoi vit-on ensemble si ce n'est pour mieux satisfaire nos besoins ?

« Mais si ce n'est pas seulement en vue de vivre, mais plutôt en vue de vivre une vie heureuse qu'on s'assemble en une cité (car autrement il existerait aussi une cité d'esclaves et une cité d'animaux, alors qu'en fait il n'en existe pas, parce qu'ils ne participent ni au bonheur ni à la vie guidée par un choix réfléchie), ni en vue de former une alliance militaire pour ne subir de préjudices de la part de personne, ni en vue d'échange dans l'intérêt mutuel, car alors les Tyrrhénéens et les Carthaginois, et tous ceux qui ont passé des conventions entre eux seraient comme les citoyens d'une cité unique. 158(*) »

Aristote distingue le vivre seulement ( ôï? æ?í ì?íïí) et le vivre bien ( ôï? å? æ?í)159(*). La finalité de la cité n'est ni commerciale ni militaire, elle est éthique : la fin de la cité, c'est le bonheur et la vertu160(*), et le mode de vie le plus digne d'être choisi concernent les biens de l'âme, non les biens extérieurs 161(*). La cité ne répond pas uniquement à des besoins primaires.  « C'est pourquoi même quand ils n'ont pas besoin de l'aide des autres, les hommes n'en ont pas moins tendance à vivre ensemble.162(*) » C'est là un point de divergence important d'avec la philosophie politique de Platon. « Ce qui donne naissance à une cité, c'est l'impuissance où se trouve chaque individu de se suffire à lui-même, et le besoin qu'il éprouve d'une foule de choses163(*) » Parce que l'homme n'est pas une bête, il peut espérer trouver dans la cité quelque chose de plus que la satisfaction de ses besoins élémentaires, telles la faim ou la protection face aux ennemis. Quel est ce quelque chose ? Comment alors trouver la juste égalité ?

3.1.2. Le bon jugement de la majorité économique (VI, 3, 1318 a 11 - 1319 b 5) 

Ce ne sont ni les riches ni les pauvres qui doivent avoir le pouvoir. Poser la question de la justice en ces termes mène à un problème insoluble.

« Mais ensuite se présente la difficulté suivante: comment obtiendra-t-on l'égalité? Vaut-il mieux diviser entre mille citoyens les biens de cinq cents et donner un pouvoir égal aux mille et aux cinq cents? ou faut-il ne pas établir l'égalité de cette manière, mais diviser de la même manière qu'auparavant puis prendre un nombre égal de citoyens parmi les cinq cents et les mille, qui auront la souveraineté en matière de répartition des biens et dans le domaine judiciaire.164(*) »

Aucune de ces deux solutions, qui correspondent à l'option démocratique et à l'option oligarchique, n'est satifaisante. Aristote fait l'effort de poser les termes du problème de manière claire. Mais il s'agit là d'une alternative incomplète. Il manque une voie médiane. Pour l'entrevoir, il faut réaffirmer les risques que présentent la conception démocratique du juste.

- le risque de confiscation

Politique et économie sont imbriqués l'une dans l'autre. Dans les dernières espèces de démocratie, les citoyens sont nombreux à se réunir. Ils confisquent les biens pour payer les rétributions, pour continuer à être nombreux à se réunir. Les mesures économiques sont liées au fonctionnement des assemblées.

L'injustice ne concerne pas tant la souveraineté politique, que la répartition des biens privés. La conception démocratique du juste peut être bonne pour le pouvoir, mais mauvaise pour les biens, du moins elle est bonne tant qu'elle n'inquiète pas la répartition des biens ( ô?í á?ñ?óåùí). Il est juste que les plus nombreux aient le pouvoir, il est injuste qu'ils confisquent les biens des plus riches. L'inégalité ( ?íéó?ôçôá) concerne les biens matériels.

« Ces deux positions comportent inégalité et injustice, car si c'est l'opinion du petit nombre qui l'emporte on aura une tyrannie (si, en effet, l'un des gens aisés possède plus que les autres, il est juste, selon la conception oligarchique du juste qu'il commance seul), mais si c'est l'opinion de la majorité numérique, ces gens tomberont dans l'injustice http://www.perseus.tufts.edu/cgi-bin/morphindex?lang=greek&lookup=dhmeu%2Fontes&bytepos=454454&wordcount=1&embed=2&doc=Perseus%3Atext%3A1999.01.0057 en confisquant les biens des riches minoritaires, comme on l'a dit plus haut.165(*) »

Il faut que la majorité économique soit au pouvoir de façon à ne pas créer de déséquilibre, et de confiscations. La justice est mauvaise si elle est partisane, soit du côté des riches, soit du côté des pauvres. Ce n'est donc pas à la majorité numérique ( ï? ðëå?ïõò êáô' ?ñéèì?í), pour laquelle militent les démocrates, de l'emporter.

- Que l'emporte le parti dont la fortune est la plus grande. ( ê?ñéïí ?óôù ô? ô?ìçìá ðëå?ïí166(*) )

C'est la majorité « chrématistique », c'est-à-dire ceux qui ont tous ensemble la fortune la plus grande, qui doit l'emporter.

« puisqu'il se trouve qu'il y a deux partis dont la cité est composée, les riches et les pauvres, ce qui est l'opinion de ces deux groupes ou de la majorité, que cela l'emporte, et si les opinions sont contraires, que l'emporte celle de la majorité, c'est-à-dire de ceux qui ont la fortune la plus grande. 167(*) »

La majorité économique est composée de ceux qui paient le cens le plus élevé, qu'il s'agisse du total d'un grand nombre de faibles cens ou du total d'un petit nombre de cens élévés. Les gens modestes par leur nombre peuvent être plus riches que les riches.168(*)  Il ne s'agit donc pas clairement d'une prise de position pour l'oligarchie, car de cette conception peut émerger une démocratie, mais la conception du juste, ici défendue, elle, est oligarchique. Les riches seront quand même plus avantagés que les pauvres. Et pourquoi ne le seraient-ils pas, un petit peu ?

- convaincre les forts de la justice

Un des objectifs principaux de la constitution juste est d'éviter les spolliations. Elle doit éviter que, de fait, les forts, minorité de très riches ou masse des pauvres, aient tous les droits.

« Mais en ce qui concerne l'égal et le juste, bien qu'il soit vraiment difficile de découvrir la vérité à leur propos, il est pourtant plus facile de l'atteindre que de convaincre ceux qui ont la possibilité de s'approprier plus que leur part. Car ceux qui recherchent l'égal et le juste ce sont toujours les plus faibles, alors que les forts n'en ont cure.169(*) »

Aristote est conservateur, au sens où il souhaite que les riches restent riches et que les pauvres restent pauvres, mais aussi au sens où il souhaite que les riches ne s'approprient pas davantage que de droit. C'est un conservatisme qui vise à convaincre les forts du juste plus qu'à découvrir la justice pour elle-même. Convaincre les forts ( ï? êñáôï?íôåò), est la tâche la plus difficile parce qu'ils ne considèrent que leurs propres affaires, et qu'il est malaisé de leur faire entrevoir l'avantage commun. Aristote ne mise donc pas sur la bonté des citoyens. Réaliste, sa théorie de la justice vise à prévenir ceux qui le peuvent ( ôï?ò äõíáì?íïõò ðëåïíåêôå?í) de s'approprier plus qu'ils ne le doivent.

Il faut apprendre la mesure pour acquérir, et faire le départ entre besoins nécessaires et besoins superflus. La solution acceptable pour toutes est une sorte de ploutocratie démocratique. En disant « Que l'emportent ceux qui ont la fortune la plus », Aristote réconcilie la masse politique et la masse économique. Il conseille de ménager les riches tout en ménageant les pauvres. C'est par ce juste milieu que l'on pourra sauver les démocraties. C'est donc à un groupe, plus nombreux que celui des oligarques, moins nombreux que celui des démocrates, de gouverner. Ce groupe, cette masse, constitué par la majorité économique, prendra des bonnes décisions.

* 149 Eth., V, 1229 a 40

* 150 Politique, V, 1, 1301 b 30 et suivants

* 151 Politique, V, 1, 1301 b 35 - 40

* 152 Van der Meeren, p. 116

* 153 Bodéüs, p. 73

* 154 Politique, III, 9, 1280 a 8 - 17

* 155 Eth., 1131 a 29

* 156 Politique, III, 9, 1280 a 17- 25

* 157 Politique, III, 9, 1280 a 25 - 30

* 158 Politique, III, 9, 1280 a 31 - 36

* 159 Politique, III, 9, 1280 a 31

* 160 Moreau J., Aristote et son école, Paris, PUF, 1962, p. 236

* 161 Politique, VII, 1, 1323 b 40

* 162 Politique, III, 6, 1278 b 20

* 163 Platon, République, II, 369 b

* 164 Politique, VI, 3, 1318 a 13 - 17

* 165 Politique, VI, 3, 1318 a 22 - 27

* 166 Politique, VI, 3 , 1318 a 34

* 167 Politique, VI, 3, 1318 a 31 - 33

* 168 Pellegrin, note 4 p. 422

* 169 Politique, VI, 3, 1318 b 1 - 5

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo