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Besoins non satisfaits en planification familiale au sein du couple en république démocratique du Congo, déterminants. analyse des données de l'eds-rdc2007

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par Jocelyn MANTEMPA NZINUNU
Université de Kinshasa - licence en démographie (sciences de la population et du développement) 2007
  

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1.1. Influence de l'âge de la femme sur la non satisfaction de besoin en planification familiale

Attanasso, Fagninou, M'bouke et Amadou(2005) ont analysé les données de l'enquête démographique et de santé de Bénin de 2001. En considérant l'âge des femmes étudiées, ils ont remarqué que celles de moins de 25 ans (entre 15 et 24 ans) manifestent très peu d'intérêt pour la contraception comparativement aux femmes appartenant aux groupes d'âges intermédiaires (c'est-à-dire entre 25-34 ans et 35-44 ans). Si les tests statistiques ne permettent pas de se prononcer sur les différences de pratique entre les femmes en début de vie féconde et celles qui approchent la fin de leur vie féconde, ils révèlent en revanche une distinction quant à l'utilisation des méthodes modernes de contraception. Ils rapportent, en effet, que les femmes plus âgées et en fin de vie féconde utilisent plus le contraceptif moderne que les femmes de moins de 25 ans en début de vie féconde, soit respectivement 8,3 % et 6,8 %. Lorsqu'il s'agit des méthodes naturelles, ils ont observé que les proportions de contraceptantes sont très peu différentes dans tous les groupes d'âges, à l'exception du deuxième groupe, les femmes âgées de 24 à 34 ans, où elles sont plus élevées. Cependant, ils n'ont pas noté de grande différenciation dans les pratiques contraceptives quel que soit l'âge puisque l'indice de réduction de la fécondité cumulée est partout compris entre 11 et 12 %. Par ailleurs, le risque relatif pour qu'une femme jeune utilise un moyen moderne de contraception est légèrement inférieur (0,8) et cela relative à une femme plus âgée.

Partant des données de l'enquête démographique et de santé de 1991 du Cameroun, Akoto et Kandem (2001), ont constaté que l'augmentation d'une année dans la tranche d'âge de 15 à 24 ans réduit de 54% les chances pour les femmes en union de pratiquer la contraception moderne. Dans une étude similaire sur l'EDS-Kenya de 1993, ils montrent que les femmes de 25 à 34 ans, où la fécondité atteint son maximum, pratiquent le plus la contraception moderne. Elles ont 1,2 fois plus de chance de pratiquer la contraception moderne que les femmes de 35 à 49 ans.

1.2. Influence du milieu de résidence sur la non satisfaction de besoin en planification familiale

Le milieu de résidence joue un rôle important dans l'utilisation de la contraception. Résider en milieu urbain par exemple, entraîne une exposition à un mode de vie et un comportement moderne. Aussi, l'implantation des centres de PF dans les pays africains connaît une disparité selon le milieu de résidence. Ces centres sont plus concentrés en milieu urbain qu'en milieu rural). Ainsi, les besoins non satisfaits en PF vont connaître une variation selon le milieu de résidence et selon le niveau de vie (Population Reports, 1996).

Le lieu de résidence de la femme peut avoir un effet important sur la fécondité parce qu'il influence les valeurs d'une femme, la manière dont elle passe son temps et envisage la vie (Jolly et al., 1996 : 91). Les femmes en zone rurale ont une préférence pour les familles nombreuses. Les enfants sont très appréciés parce que non seulement ils perpétuent la lignée familiale, mais ils représentent aussi des biens économiques synonymes de main-d'oeuvre, de prospérité, d'assurance-risque et de sécurité pour les vieux jours (Cohen, 1996 : 24). Par contre, beaucoup plus instruites et susceptibles d'être employées dans le secteur moderne, les femmes en zone urbaine sont plus disposées à apprécier les avantages d'une famille plus restreinte car les coûts que représente un enfant sont des facteurs favorisant la limitation de la fécondité. C'est assurément ce qui explique que les femmes burkinabé vivant en ville sont plus nombreuses à utiliser la contraception, notamment la contraception moderne : 23 % des femmes de Ouagadougou utilisent les méthodes modernes contre 20 % dans les autres villes et 4 % en zone rurale.

Au Benin, en milieu urbain, on dénombre respectivement 10,6 % et 9,4 % de femmes qui ont opté pour un moyen moderne de contraception. Cette proportion est plus faible en milieu rural où seulement 5,7 % des femmes potentiellement fécondes et soumises à un risque de conception contrôlent leur fécondité par des moyens efficaces. Par conséquent, le fait pour une femme de vivre à Cotonou lui donne presque deux fois (1,8 exactement) plus de chance de pratiquer une méthode moderne de contraception qu'une autre femme.

Le milieu urbain est aussi un facteur distinctif de la pratique contraceptive des femmes. Le fait urbain est connu pour son rôle non négligeable, à travers les médias et le mélange culturel, sur les valeurs de la femme. Les coûts que représentent les enfants et la cherté de la vie urbaine sont autant de facteurs qui contraignent les familles à limiter le nombre de leurs enfants. C'est pourquoi les citadines ont 1,9 fois plus de chance de pratiquer la contraception que les villageoises. La presse écrite, par exemple, donne à celles qui y ont accès près de deux fois (1,7) plus de chance de pratiquer la contraception (Attanasso, Fagninou, M'bouke et Amadou, op.cit.).

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon