WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Apport des activités génératrices de revenus dans l'amélioration des conditions socioéconomiques des femmes handicapées motrices de la commune de bambey. etude à partir de l'association féminine des handicapés moteurs de la commune de bambey

( Télécharger le fichier original )
par Léon Michel NDIONE
Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social / Dakar - Diplôme d'Etat d'Assistant Social 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. 1 Les conditions socioéconomiques des femmes : la division sexuelle du travail

La pauvreté de la femme a souvent été considérée comme la résultante d'une discrimination dont elle a fait l'objet depuis l'avènement de l'homme sur terre. Si d'aucuns y voient une volonté divine ou la force de la nature, d'autres incriminent le rôle donné à la femme dans la division sexuelle du travail.

S. MOSCOVICI (2000)3(*), trouve le fondement de la dépendance socio-économique des femmes dans « l'organisation (lignage), dans la rationalisation et dans la représentation de chaque groupe humain ». Pour lui, « le statut et la place de la femme dans le processus de développement relèvent d'une superstructure sociale et des institutions qui traitent le genre féminin suivant une certaine hiérarchisation des normes préétablies. Ainsi, le statut de la femme ne peut être correctement appréhendé qu'à travers l'avènement de sa vie qu'est le mariage, avec ses trois problèmes fondamentaux : la dot, la polygamie et le matrilignage ».

Pour MENDRAS H. (1975), « la division sexuelle du travail est un phénomène "quasi- universel" qui traduit une certaine prééminence de l'homme sur la femme. C'est la question du pouvoir qui est au coeur des rapports de sexes. Ces rapports peuvent revêtir des formes différentes et se manifestent tant au niveau économique, politique que social »4(*).

EAGLY cité par MOSCOVICI (2000), accorde dans ce sens en affirmant que « la mise en place des rôles, notamment la division sexuelle du travail qui se traduit plutôt par le rôle sexuel agentif des hommes et le rôle plutôt communautaire des femmes, résulte de l'acquisition des compétences, des croyances et des attentes correspondant à chaque sexe ».5(*) Le modèle d'EAGLY repose sur le fait que le rôle attribué à chaque sexe est un ensemble d'attentes consensuelles fonctionnant comme une norme dans l'influence qu'elles exercent sur le comportement des membres du groupe concerné. Ces attentes portent non seulement sur le comportement de l'individu, mais aussi sur celui des autres. La conformité aux rôles liés à leur sexe exerce une influence significative sur le comportement des hommes et des femmes, donnant lieu à des différences quantifiables dans la moyenne de leurs performances.

MUNROE cité par MOSCOVICI (2000), affirme à la suite de EAGLY que « bien que les attributs communautaires et agentifs puissent être étroitement liés à la division du travail, dans le monde entier les femmes consacrent davantage de temps que les hommes à la famille, car elles sont souvent chargées de s'occuper des enfants et des tâches ménagères. Les attributs communautaires sont donc liés à la vie domestique tant comme les traits agentifs sont liés à la sphère publique ».

I. FALL (2005) renforce cette idée en faisant référence à « la notion de chef de famille qui pour elle, est une prérogative d'essence masculine fondée sur les constructions sociales et religieuses qui indiquent que les sociétés sont de natures patriarcales : l'autorité est masculine et la femme dépend sous ce rapport, de l'homme (le mari, le père ou le frère aîné) »6(*).

Cette suprématie des hommes suppose l'entretien et la prise en charge des femmes dans tous les domaines. Dés lors apparaît la division du travail : les hommes assurent les activités de production et les femmes les activités de reproduction et d'entretien du foyer.

Ces auteurs semblent s'accorder sur un point : la division sexuelle du travail désavantage l'épanouissement socioéconomique de la femme. Les effets de cette situation affectent directement sa capacité à participer pleinement aux activités économiques et politiques. Il en résulte que les rapports socioéconomiques fondés sur le genre sont en défaveur de la femme.

Ces considérations sur la division sexuelle du travail ne doivent cependant pas occulter le constat selon lequel les femmes (notamment celles urbaines) réussissent très souvent dans leurs entreprises d'auto promotion et d'insertion socioéconomiques. Aussi, il convient d'étudier la particularité des recherches sur la situation socioéconomique de la femme handicapée motrice.

* 3 MOSCOVICI, S. (2000), sous la direction de : Psychologie sociale des relations à autrui, Nathan/Her

* 4 MENDRAS (H), Eléments de sociologie, 1975, Paris, A. Colin

* 5 MOSCOVICI, S. (2000), sous la direction de : Psychologie sociale des relations à autrui, Nathan/Her

* 6 FALL, I (2005) : Genre et pauvreté en milieu rural : étude de cas sur l'intervention du Programme National d'Infrastructures Rurales (PNIR) dans le cadre de la réduction de la pauvreté des femmes de la communauté rurale de Ross Béthio ; ENDSS

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon