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Le web 2.0 et l'édition juridique : le droit peut-il se passer d'éditeur ?

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par Armelle Nianga
Université Paris 2 Panthéon-Assas - Master 2 sociologie du droit et communication juridique 2009
  

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C) Je suis éditeur juridique, que fais-je? Que suis-je?

Il arrive parfois que les éditeurs juridiques se racontent et se livrent. Ce qui prend souvent la forme de la réponse à la question: je suis éditeur juridique, que fais-je, que suis-je?

Et si dans les premiers temps de leurs discours, ils se présentent, classiquement comme « des intermédiaires », « des passeurs » entre les auteurs et leurs lecteurs, qui se chargent de la publication, de la diffusion et de la commercialisation des ouvrages.

« Je suis Président de Dalloz depuis plus de 16 ans. J'ai, avec mes équipes, le privilège de jeter une passerelle entre les auteurs et les lecteurs.»12(*)

« Selon le Robert, l'éditeur est celui qui publie un ouvrage littéraire ou scientifique à son compte pour le mettre en vente. La définition souligne le rôle économique de ce professionnel et le risque qu'il encourt en se substituant à l'auteur. Intermédiaire entre celui-ci et le public, il opère sur deux versants : il assure l`impression et la fabrication des ouvrages; il se charge ensuite de la publicité et de la diffusion commerciale ».13(*)

A mesure qu'ils s'épanchent sur la question, ils font souvent apparaître une configuration moins égalitaire du monde de l'édition dans laquelle les auteurs, « leurs auteurs », sont au même plan que les informations qu'ils sélectionnent et trient et, eux, au sommet d'une chaîne de diffusion de l'information appelée « chaîne du livre ».

« Grâce à ses auteurs, mais aussi grâce à son estampille, et à ses supports. [...] L'éditeur peut aider à capter (grâce à ses rédactions internes...) et à sélectionner l'information juridique pour nourrir les travaux qu'écriront les auteurs qu'il publiera, communiquer aux auteurs le premier matériau de leur travail.

Le rédacteur en chef d'une Revue proposera le commentaire de tel arrêt ; il s'efforcera de ne pas seulement accueillir des propositions de contributions, mais de les solliciter.»14(*)

« Chaque cahier de la revue est le résultat de trois opérations : une sélection de l'information, un traitement de l'information retenue et, enfin, la publication. [...]

La sélection de la doctrine est la plus délicate car c'est elle qui véhicule l'image de la revue, donc l'image de la marque. »15(*)

« Souvent, l'éditeur prend lui-même l'initiative d'une oeuvre collective dont il détermine les caractères principaux.

Il est entrepreneur à part entière et assure pleinement ses responsabilités d'informateur.

Il a alors recours à des salariés, rémunérés à forfait ou mensuellement. Parfois, rarement, le contrat est « à compte d'auteur », avec transfert des risques à ce dernier, qui paie les frais d'impression. »16(*)

De même, ils attribuent une dimension plus sociale à leur rôle et à leur fonction. Ils ne se contenteraient pas de diffuser et publier des ouvrages juridiques, mais diffuseraient et éclaireraient le droit dont-ils contribueraient également à la connaissance et à l'amélioration.

Ainsi, selon Charles Vallée:

« L'éditeur juridique [...] fait passer de la science juridique à la connaissance du droit. [...] Il contribue [à l'] éclairer [et] à [le] diffuser»

« Il [lui] revient par ses auteurs, d'expliquer le droit positif. »  

Il suggère « par la voix de la doctrine (c'est-à-dire par les auteurs...), au législateur ou au juge, ce qu'il conviendrait de faire pour améliorer le droit».

Et enfin « grâce à ses auteurs les plus vigoureux [il], peut, et même doit, dénoncer la multiplication de textes elliptiques».

* 12 Discours Charles Vallée, « Le droit vu par un éditeur », lundi 28 janvier 2008, Académie des sciences morales et politiques.

* 13 André Dunes, « le rôle des maisons d'édition d'ouvrages juridiques ».

* 14 Discours Charles Vallée, opus précité.

* 15 Pierre Seydoux, « La vie du recueil Dalloz ».

* 16 André Dunes, « Le rôle des maisons d'édition d'ouvrage juridique ».

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