WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La coopération commerciale entre la Chine populaire et le Tchad: enjeux et perspective

( Télécharger le fichier original )
par Deli Laika Kalcheckbe Innocent
Université Yaoundé II SOA - DESS en Politique et Négociations commerciales, multilaterales 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A- LES FLUX COMMERCIAUX

En 1978, les réformes économiques et sociales menées par Deng Xiaoping engagent la Chine sur le chemin de la mondialisation. Le pays tire aujourd'hui sa croissance (10 % par an en moyenne depuis plus de 20 ans) des exportations de marchandises à bas prix. La compétitivité de ses produits à l'exportation et ses besoins en matières premières modifient les paramètres de l'économie mondiale. Même si elle ne représente pas un enjeu essentiel pour l'économie chinoise, les pays africains tirent bénéficie de ces bouleversements.

17 Rapport des services du FMI sur les consultations de 2010 au titre de l'article IV préparé par la mission des services du FMI au terme d'entretiens menés, jusqu'au 27 avril, 2010, avec les autorités tchadiennes sur l'évolution et la politique économiques du pays, no 10/196 du Juin 2010

Prenons l'exemple de quelques pays d'Afrique de l'Ouest, la quasi-totalité des exportations vers la Chine sont constituées de pétrole et de coton. Ces deux produits n'ont cependant pas le même statut : le coton est une source d'approvisionnement stratégique pour l'industrie textile chinoise alors que le pétrole ouest-africain occupe une place marginale dans les sources d'approvisionnement de la Chine. Depuis 2002, c'est entre 15 et 20 % des importations chinoises de coton qui sont originaires des pays de l'Afrique de l'Ouest. Les exportations de coton de l'Afrique de l'Ouest s'orientent naturellement vers les zones industrielles les plus dynamiques. Du point de vue Ouest-africain, on estime qu'en 2004 près de la moitié du coton de la région était exportée en Chine. En 2004, plus de 50 % du coton du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Togo était exporté vers ce pays. Par ailleurs, près d'un tiers du coton du Cameroun, du Mali était acheté par la Chine et seulement 10 % pour le coton sénégalais et nigérian. La demande chinoise a donc contribué à réorganiser les flux de commerce de coton. Au-delà de la réorganisation des flux internationaux, la demande chinoise a tiré les exportations ouest-africaines de coton à la hausse (ce qui serait le cas pour les autres produits primaires). Au niveau régional, on estime qu'entre 2002 et 2004, les importations chinoises de coton ont contribué à 41 % au taux de croissance des exportations agricoles de l'ensemble des pays producteurs. Plus largement, elles ont aussi contribué à 2,5 % au taux de croissance des exportations totales et à 1,1 % au taux de croissance économique des pays cotonniers. Au niveau des pays, les impacts macroéconomiques les plus visibles sont au Bénin, au Burkina Faso, au Mali et au Togo. En effet, les importations chinoises de coton ont contribué à 7 % au taux de croissance économique de ces quatre pays.

Dans le domaine du pétrole, la Chine est toutefois confrontée à un problème à ne pas sous-estimer en Afrique, la majorité des gisements prolifiques sont dans les mains des sociétés occidentales. Il ne reste souvent que les seconds choix. Face à ce problème Pékin utilise trois méthodes :

- veiller à ce que les pays africains renégocient les contrats déjà attribués en faveur des Chinois ;

- obtenir la majorité des parts des sociétés minières africaines (cas du RDC) ;

- enfin racheter des entreprises occidentales pour pénétrer les marchés africains.

Quelques exemples illustrent ces propos. Le groupe Forrest International,

investisseur et employeur privé important en RDC conclut en février 2008, un accord de

54

rétrocession à la société congolaise Gécamines (propriétaire du sous-sol congolais et partenaire obligé des sociétés occidentales). Les deux gisements de minerais de la province du Katanga (Machamba et Kikuluwe), qui ne devaient pas être exploités avant 2020. En échange, Katanga Mining (propriété à hauteur de 24,5% du groupe Forrest) recevra, au plus tard en 2015, soit des gisements de cuivre et de cobalt soit un versement de 825 millions de dollars. L'exploitation des deux gisements en question est confiée à des entreprises chinoises, qui en échangent s'engageront dans des travaux publics. Des sociétés chinoises, telles qu'Anhua Mining Investment, Titan Mining ou Covec ont conclu des joint-ventures avec des sociétés locales congolaises, en particulier dans la région du Katanga.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo