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Le web documentaire : création d'une société de production

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par Gwénaëlle Barzic, Sophie Léron, Ludovic F
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Master 2 D2A Droit, économie et gestion de l'audiovisuel 2010
  

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b) Marques et entreprises

Nous pensons également trouver des ressources complémentaires via des partenariats avec marques et entreprises. Selon Laurence Bagot, de Narrative, ce marché est en développement : « On a de plus en plus de demandes de diffuseurs pas audiovisuels ou pas issus du monde de l'audiovisuel qui viennent nous voir pour des prises de parole d'auteurs ou associées à des auteurs sur des sujets particuliers80 ". Dans ce cadre, nous regardons avec attention le positionnement des marques aujourd'hui. Deux options s'offrent à elles. Elles peuvent produire elles-mêmes des contenus via leur propre structure avec le risque d'un résultat très « corporate ". Elles peuvent aussi avoir intérêt à investir dans des projets qu'elles ne créent pas mais auxquels elles associent leur image. C'est l'exemple récent de SFR avec le web documentaire « HomoNumericus " qui porte sur les nouvelles pratiques numériques. Entièrement financé par la marque, son écriture et sa réalisation ont été confiées à des auteurs

77 http://www.medecinsdumonde.org/fr/30-Ans-de-Medecins-du-Monde-Le-web-documentaire

78 ttp://webdoc.paris.fr/

79 http://www.clermont-ferrand.fr/-Clermont-sentinelle-de-l-.html

80 Laurence Bagot in Atelier des medias, émission 116-1

indépendants. Dans cette optique, les entreprises pourraient notamment avoir recours à du contenu informatif ou dit « de découverte " sur lesquels on peut imaginer une approche documentaire. C'est la démarche adoptée par la SNCF, comme le raconte Mathieu Guével81, en créant un « mini site " Eurostar consacré à des reportages et informations pratiques sur la ville de Londres. Le but recherché étant non pas uniquement de faire de la publicité pour la SNCF mais, au delà, de servir son activité en augmentant la fréquentation des trains Eurostar en donnant envie de voyager.

Dans cet esprit, nous pourrions proposer un « Dans les coulisses..." à des marques qui ont une histoire ou des savoir-faire particuliers. Nous proposerons un contenu d'auteur qui pourra aussi servir d'atout de communication de la marque sans être à la base un contenu de communication. De la même manière, comme un certain nombre d'entreprises se positionnent aujourd'hui comme fournisseurs de contenus, elles pourraient tout aussi bien devenir des coproductrices de web documentaires diffusés sur des sites de médias ou sur des plateformes en quête de programmes. Nous pourrions, sur ce point, leur apporter notre expertise. C'est une piste à explorer très rapidement dans notre développement.

c) Technologies et écritures nouvelles : les perspectives

Notre société a vocation, sur la base de sa collection, à intégrer un secteur jeune et émergent et à se positionner pour un avenir très proche. Car si le web documentaire a pu se développer, c'est aussi grace au déploiement des accès pour un plus grand nombre de nos concitoyens. La France vient de franchir le cap des 20 millions d'abonnés à l'internet haut et très haut débit, ce qui permet indéniablement de proposer des contenus du type « Prison Valley " à un public désormais très large. Ce moment est d'ailleurs passionnant tant les lignes bougent et personne ne sait réellement où le curseur s'arrêtera82.

Dans la même perspective, nous croyons beaucoup à la télé connectée comme étant le mode de consommation de contenus le plus adapté, dans un avenir très proche, au public le plus large. La télé connectée c'est un téléviseur qui permet, sur le même écran, de regarder une émission et de consulter ses prolongements internet : même écran, même télécommande. C'est aussi une bataille qui faire rage entre les acteurs du secteur. Les partenariats signés directement entre fabricants d'écrans et fournisseurs de contenus inquiètent naturellement les distributeurs. Nous assistons seulement au début de cette connexion entre téléviseurs et internet. Mais le phénomène devrait, selon certains observateurs, concerner 50 % des télévisions d'ici trois ans dans les foyers. Cette consommation des médias sur un mode délinéarisé, interactif, et non plus dans une logique de flux, va, de fait, toucher l'intégralité des médias. L'annonce par Google du lancement de sa solution technologique appelée Google TV, basée sur son système d'exploitation Androïd, afin « de combiner le meilleur de la télévision et de l'internet " et spécifiquement créée pour la télévision connectée en est un exemple. Et si nous ne considérons pas que la télévision soit morte, nous croyons avec

81 Dans le cadre de son intervention au Master D2A, le 6 mai 2010

82 A cet égard, un récent article d'Eric Mettout nous a paru significatif. L'intérêt vient moins de sa critique de « Prison Valley " considéré comme un bijou luxueux comparé à « Avatar », ni de sa vision de l'avenir du journalisme sur le web qui pose éminemment question. L'intérêt vient plutôt de cette délicieuse astérisque délicatement posée en bas de l'article après « j'ai bien peur, pour une fois, d'avoir raison " et qui nous dit : « (*) A cette réserve près, soulevée par ma boss, Corinne Denis, ce matin, que toutes ces âneries que j'ai écrites ci-dessus pourraient être remises en cause par l'éventuel succès de l'iPad, plate-forme idéale pour ce type de produit. ". Tout est dit.

conviction que l'émergence de contenus de qualité est nécessaire pour le web et pour les diffuseurs qui voudront y prendre une place significative.

Au delà, la multiplication des supports entraîne une multiplication des contenus ad hoc. Iphone, Smartphone, Ipad, les usages ne sont pas les mêmes, et les nouvelles écritures n'ont pas encore livré toutes leurs potentialités. Jusqu'à quel point peut-on s'écarter du linéaire? Les chantiers sont énormes. C'est ce que relève Joël Ronez : « On est au début d'une histoire. Il y a un problème fondamental - et nous, on tourne autour de cela et pour l'instant on n'a pas toutes les compétences, les moyens, les évolutions, l'industrie, les auteurs, les scénaristes, les producteurs, les technologies à notre service pour le résoudre - c'est comment on arrive à résoudre la contradiction entre ce format linéaire qu'est la vidéo (...) et la notion d'hypertexte qui est la révolution absolue en matière de contenus. (...) C'est un défi énorme. Il y a une industrie, un genre qui a réussi cela c'est celle du jeu vidéo. C'est vers là à mon avis que la production de contenus narratifs qu'ils soient fiction ou documentaire, c'est autour de cela à mon avis qu'il va falloir travailler. Par contre c'est vrai que là on est dans des budgets qui sont ceux du long métrage83 ". Un de nos objectifs à moyen terme est de développer un certain nombre de programmes identifiants avec des écritures se rapprochant du jeu vidéo.

Les usages du public évoluent très rapidement à l'image d'ailleurs de ceux des créateurs. D'un côté, nous l'avons vu, de nouvelles écritures restent à inventer et à investir et, de l'autre, les secteurs tendent à se décloisonner. Notons, à cet égard, que l'université d'été de la bande dessinée 2010 aura pour thème « Transmedia, crossmedia, médiaglobal, de l'album singulier aux écrans multiples ". Le texte de présentation des débats pose notamment la question des auteurs au sein de ces mutations. Il indique : « un grand nombre d'auteurs migrent désormais du livre à l'animation, du cinéma à la programmation informatique ce qui annonce, depuis quelques années, une nouvelle génération d'auteurs pluridisciplinaires... à l'image de ces trois journées d'échanges84 ".

C'est aux côtés de tous ces acteurs et de toutes ces nouvelles formes de création que nous voulons d'ores et déjà nous engager, afin, à terme, de devenir des acteurs du secteur capables d'effectuer des missions de conseil sur les contenus narratifs, et d'assurer le développement de projets innovants sur le web et sur tous les nouveaux canaux de distribution qui émergent.

83 Atelier "doc on web" organisé le 20 janvier 2010 à la SCAM

84 http://www.citebd.org/spip.php?article1399

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille