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La participation électorale au Burkina Faso

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par Jean-Pierre VOGNA
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature - Administrateurs Civils 2010
  

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B- Le consensus politico-institutionnel

Sous la 4ème république, le Burkina Faso a changé de code électoral57 plus de sept (7) fois. Cette instabilité de la loi électorale ne traduit pas toujours la recherche d'un consensus électoral dans la définition des règles du jeu politique. Alors que c'est le consensus qui permet d'aboutir à une émergence de différentes sensibilités politiques au sein des instances de représentation.

En effet, sans être le seul élément clé dans la participation des citoyens aux consultations électorales, l'existence du consensus s'avère nécessaire, surtout pour la classe politique en vue d'une compétition pluraliste, plus équitable et crédible. Ainsi, les circonstances de consensus politique et/ou institutionnel dans lesquelles se sont tenus les scrutins référendaires du 14 juin 1970 et du 27 novembre 1977 ainsi que le scrutin législatif du 05

56 ARDANT (Ph.), op. cit, p.169.

57 En effet, la loi N°014-2001/AN du 3 juillet 2001 portant code électoral au Burkina Faso a fait l'objet de plusieurs révisions dont les motifs ont souvent été plus partisans au lieu de traduire la recherche d'un consensus durable.

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mai 200258 ont favorisé une participation assez importante des inscrits. Le pourcentage moyen des votants à ces élections atteint à peu près de 70% des inscrits.

En outre, l'existence d'un consensus est un élément déterminant dans la participation de la classe politique. C'est son défaut sur les règles du jeu électoral et la question de l'indépendance de la structure en charge de l'organisation des élections, notamment la Commission nationale d'organisation des élections (CNOE)59 qui a expliqué le boycott de l'élection présidentielle de 1998 par l'opposition.

Mais, à la faveur de la mise en place d'une commission des réformes politiques et institutionnelles, recommandée par le Collège des Sages, un consensus se manifeste à travers l'adoption de textes sur les missions de la CENI, le financement des activités des partis politiques et des campagnes, le statut de l'opposition, la charte des partis politiques et la création du Conseil supérieur de l'information (CSI), actuel Conseil supérieur de la communication (CSC).

Ce consensus a favorisé une participation assez significative, surtout de la classe politique, à partir des élections législatives de 2002. A l'issue de ce scrutin, l'opposition obtient 54 sièges de députés à l'hémicycle contre 57 pour le parti au pouvoir (CDP).

Cependant, si les acteurs politiques, l'opposition en particulier, réclament l'établissement d'un consensus favorable à la mobilisation de l'électorat, il importe de remarquer avec pertinence qu'ils recourent également et surtout à des règles non conventionnelles dans leurs tactiques de conquête des suffrages.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery