WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La participation électorale au Burkina Faso

( Télécharger le fichier original )
par Jean-Pierre VOGNA
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature - Administrateurs Civils 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe II: Le recours aux règles non conventionnelles

Le dynamisme de la participation d'une partie non négligeable des électeurs aux consultations électorales n'est pas le seul fait du cadre normatif ou du consensus institutionnel. La satisfaction à accomplir son devoir de citoyen et/ou l'intérêt pour la politique (A) et la mise en branle de réseaux de solidarité (B) expliquent le déplacement aux urnes.

58 Il convient en effet de relativiser le taux de participation (60,69%) obtenu aux élections législatives du 05 mai 2002 au regard du faible taux d'inscription.

59 La CNOE, dans sa première version, a été créée par Ordonnance N°91-63/PRES du 23 octobre 1991 avec pour mission l'organisation et la supervision de opérations électorales et comptait 140 membres. Par la suite, la loi N°010-97/ADP du 12 février 1997 portant création de la CNOE, composée de 18 membres. En 1998, la CENI, première formule est créée par la loi N°021-98/AN du 7 mai 1998 et est composée de 27 membres. Enfin, en 2001, sur recommandations du Collège des Sages créé par décret N°99-158/PRES du 1er juin 1999 à la suite de la crise consécutive à l'assassinat du journaliste Norbert ZONGO, un nouveau code électoral instituant une CENI à composition tripartite (majorité-société civile-opposition).

23

A- L'intérêt pour la politique

L'observation des niveaux de participation aux élections tenues depuis le référendum d'adoption de la 2ème République, permet de déduire de l'intérêt d'une certaine partie des citoyens pour le jeu politique. Deux indicateurs majeurs peuvent être utilisés pour mesurer cet intérêt pour le processus électoral ou plus généralement pour la démocratie.

Le premier est celui de l'inscription sur les listes électorales. Un examen du niveau d'inscription dans la perspective de chacune des quatre (4) dernières élections permet de constater que ce taux fut de 53,03% en 2002 ; 65,40% en 2005 ; 58,48% en 2006 et 65,71% en 2007, soit en moyenne un taux de 60,76%. Ce qui justifie d'un certain intérêt régulier de citoyens pour l'expression du suffrage.

Le second indicateur est le taux d'abstention. Bien que parfois supérieur au taux de participation effective (élections présidentielles de 1978 et 1991, législatives de 1970, 1978, 1992 et 1997 et municipales de 2006), il correspond au nombre d'inscrits sur les listes électorales qui ne sont pas allés voter, rapporté au total des inscrits.

Ainsi, l'étude des différents scrutins fait apparaître la mobilisation régulière d'une partie importante d'électeurs qui accomplissent leur devoir électoral, comme le témoignent les différents taux de participation aux scrutins référendaires de 1970, 1977 et 1991 avec respectivement 75,92%, 71,42% et 48,78% des inscrits. Aux scrutins législatifs de 1997 et 2007 la participation réelle fut respectivement de 44,40% et 37,27% tandis qu'à l'élection présidentielle de 1998 elle a atteint 47,39%.

Il ressort de cette approche que l'engagement politique et/ou la satisfaction qu'un électeur peut tirer de l'accomplissement du vote constituent des facteurs explicatifs de la participation aux votations. En fonction des considérations sociales, politiques mais aussi économiques qui le conditionnent, varie la propension du citoyen à participer aux élections. C'est pour cette raison que le niveau de participation diffère de façon significative d'une votation à une autre.

A cet engagement politique, s'ajoute le facteur moral qui peut déterminer la participation du citoyen, en âge de voter, à la désignation des mandataires de la Nation et/ou de sa collectivité. La satisfaction procurée par la participation peut, en effet, constituer un motif de participation pour certains électeurs tel que le souligne une publication du Centre pour

24

la gouvernance démocratique (CGD)60. Par ailleurs, les fortes attentes qui animent l'électeur dans le contexte électoral africain contribuent aussi au déploiement de réseaux clientélistes et de solidarité en vue de le déterminer à exercer son droit de vote.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery