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La coopération multilatérale en faveur du développement rural: l'exemple de la FAO au Burkina Faso

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par Issa BANCE
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature/Burkina Faso - Diplôme de l'ENAM 2006
  

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Paragraphe II : Les partenaires de la FAO au Burkina Faso

Le développement rural, compte tenu de son caractère multiforme, nécessite la collaboration de la FAO avec des partenaires, notamment dans le cadre de sa coopération avec le Burkina Faso. Parmi ceux-ci, nous avons le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). En effet, la FAO apporte au Burkina Faso une importante contribution technique dans l'élaboration des programmes cadres et des projets financés par le PNUD, ainsi que dans leur mise en oeuvre52(*). Cette collaboration va en droite ligne avec les missions du PNUD qui constitue la plus importante source multilatérale de financement du monde pour le développement humain durable53(*).

La FAO participe aussi avec l'institution financière qu'est le Fonds International de Développement Agricole (FIDA)54(*) à la lutte contre la faim et la pauvreté rurale dans les régions à faible revenu et à déficit céréalier comme le Burkina Faso55(*). C'est dans cet ordre d'idées que s'inscrivent également les activités de la FAO en collaboration avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM) dont elle est à l'origine.

Outre ces partenaires ordinaires, la FAO travaille, dans le cas du Burkina Faso, avec d'autres organisations internationales56(*) parmi lesquelles on peut citer :

- la Banque Mondiale57(*)qui intervient au niveau de l'appui au développement de l'irrigation privée, de la gestion participative des ressources naturelles et de la faune, du projet de l'irrigation privée et des activités connexes ;

- la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) qui agit dans l'étude sur l'amélioration de la compétitivité des productions rizicoles nationales dans les pays membres de l'UEMOA et dans l'appui à la récupération de terres dégradées dans le Nord du Burkina Faso ;

- le Fonds Africain de Développement (FAD) qui s'intéresse au développement de l'élevage dans la province du Soum, au projet de gestion des ressources naturelles du Bazèga et au projet de développement local Léraba-Comoé-Kénédougou ;

- la Banque Islamique de Développent (BID) dont les activités concernent le projet de valorisation des ressources en eau mobilisées par les petits barrages ;

- le Fonds d'Equipement des Nations Unies (FENU) qui apporte son aide au projet d'appui au programme Sahel burkinabè et au développement des ressources agropastorales dans la province du Namentenga.

D'autres partenaires au développement contribuent également à la sécurité alimentaire et au développement agricole du Burkina Faso en collaboration avec la FAO. Ces principaux bailleurs58(*) de fonds du secteur rural au Burkina Faso sont notamment :

- la Belgique et les Pays Bas pour la gestion des ressources naturelles ;

- la France dans le développement régional et local ;

- le Danemark et la République Fédérale d'Allemagne (RFA) pour ce qui concerne l'eau et également le développement régional et local ;

- La République de Chine pour l'aménagement hydro-agricole et le développement des ressources humaines.

- la Banque Africaine de Développement (BAD), le Canada et l'Union Européenne dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage, de l'eau, du développement régional, des infrastructures et de la communication.

Sur le plan national, en plus du gouvernement qui est son principal partenaire, la FAO travaille avec d'autres acteurs dont l'Université de Ouagadougou et les médias. Avec l'Université de Ouagadougou, la FAO a initié une réflexion pour l'élaboration d'une cartographie alimentaire du Burkina Faso. Cela devrait permettre de voir comment renforcer l'aspect nutritionnel des personnes atteintes du SIDA dans les différentes régions59(*). Quant au dialogue avec les médias, il se fait à travers la collaboration avec les clubs de la presse des Nations Unies. Il se manifeste également par le partage des communiqués de presse reçus au siège avec les organes de presse et les institutions nationaux. La participation à la revue d'information des Nations Unies au Burkina Faso60(*) et aux activités du sous-comité communication des agences du système des Nations Unies au Burkina Faso dans le cadre de l'UNDAF61(*) est un des volets de cette collaboration.

Les profondes mutations intervenues sur la scène mondiale ces dernières années ont conféré à la coopération multilatérale une place centrale dans les relations internationales contemporaines. Fidèle à ses choix et aux principes qui sous-tendent sa politique étrangère, le Burkina Faso perpétue ses relations avec les organisations internationales dont il est membre. Dans le cadre de cette coopération multilatérale, la FAO apporte au Burkina Faso une contribution non moins importante au processus de développement rural. Cette coopération basée sur le renforcement des capacités des programmes et projets de développement a-t-elle une répercussion concrète sur la vie des populations rurales au Burkina Faso ?

DEUXIEME PARTIE : LA CONTRIBUTION DE LA FAO AU DEVELOPPEMENT RURAL DU BURKINA FASO

La finalité dans toute action entreprise dans le cadre d'une coopération multilatérale, notamment entre la FAO et le Burkina Faso, est le profit que peuvent en tirer les populations rurales. Ainsi, depuis l'établissement de ces relations de coopération en 1961, de nombreux projets et programmes ont été réalisés. Aussi dans cette deuxième partie, sera t-il question des retombées de ces entreprises sur le développement du monde rural au Burkina Faso.

Dans cette perspective (premier volet), il sera énuméré, certes de façon non exhaustive, les activités menées par l'Organisation ayant en charge le développement rural (chapitre I). Dans ce chapitre, il sera mis en exergue dans la section I les interventions de la FAO dans le cadre des programmes ordinaires. Ainsi, il sera question d'abord du volet technique et humanitaire (Paragraphe I) et ensuite du volet des plaidoyers et de la sensibilisation (Paragraphe II). La seconde section sera consacrée aux programmes de terrain. Cette section concerne essentiellement le soutien technique au gouvernement dans l'élaboration de stratégies de développement du monde rural, de programmes et projets financés par le PNUD et d'autres organisations (Paragraphe I). Elle concerne en outre les projets financés par la FAO et/ou sous son assistance technique (Paragraphe II) en direction des populations rurales.

Dans un second volet, cette partie va s'intéresser à l'impact des activités de la FAO sur l'amélioration des conditions d'existence et de travail des populations rurales (Chapitre II). Il sera alors abordé dans la première section la portée des activités de la FAO au Burkina Faso. A ce niveau, un volet sera consacré à l'impact positif de ces activités sur les populations à travers le secteur strictement agricole et le secteur social (Paragraphe I). Il y sera également vu les insuffisances de ces interventions en faveur des populations rurales (Paragraphe II). En ce qui concerne la seconde section, il s'agira d'évoquer et d'analyser les limites du cadre actuel (Paragraphe I) et ainsi que les perspectives de la coopération entre la FAO et le Burkina Faso (Paragraphe II).

CHAPITRE I : LES REALISATIONS DE LA FAO AU BURKINA FASO

Les réalisations de la FAO au Burkina s'effectuent à travers des programmes ordinaires et des programmes dits de terrain. Les programmes ordinaires mettent en évidence la coopération technique et humanitaire, de même que les plaidoyers et la sensibilisation de la société civile pour plus d'intérêts en faveur du développement rural. Les programmes de terrain, quant à eux, ont pour ambition d'aider le gouvernement dans la mise en oeuvre de stratégies de développement et aussi d'aider les populations à sortir de la précarité alimentaire.

Section I : Les programmes ordinaires

Les programmes ordinaires de la FAO concernent non seulement la coopération technique et humanitaire mais aussi le volet des plaidoyers et de la sensibilisation.

* 52 FAO, op.cit., p.3

* 53 Le PNUD a été créé en 1965 avec pour buts d'aider les Nations Unies à conférer une dynamique et une cohésion en faveur du développement humain durable et de renforcer la coopération internationale au service du développement humain durable.

* 54 Le FIDA a été mis sur pied suite à une décision de la Conférence Mondiale sur l'Alimentation de 1974 avec pour but principal la mobilisation des ressources afin d'améliorer la production alimentaire et la nutrition dans les pays en développement à faible revenu.

* 55 Un programme spécial FIDA pour l'Afrique a été lancé en 1986 pour aider les pays africains victimes de sécheresse et de désertification, in Yves DAUDET, op. cit. p.86.

* 56 FAO/Burkina Faso .- Synthèse des activités 2004, p.3

* 57 Selon la Banque Mondiale, le taux de croissance de la production agricole en Afrique subsaharienne est inférieur au taux de croissance démographique, in Yves DAUDET, op. cit. p.46-47

* 58 FAO/Burkina Faso .- Synthèse des activités 2004, p.8

* 59 Marie Noëlle KOYARA, Sidwaya n°5308 p.VII.

* 60 Le titre de la revue est ONU Panorama.

* 61 FAO/Burkina Faso. - Synthèse des activités 2004, p.12.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand