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La non-application du SYSCOA dans les projets de développement: Diagnostic et propositions de solutions

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par Yacouba TRAORE
Université de OUAGADUGOU, Burkina Faso - DESS option finance, comptabilité, contrôle 2003
  

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DEUXIEME PARTIE

ANALYSE COMPAREE DES NORMES SYSCOA ET DES PROCEDURES
DU DANIDA ET DU CIDR

Chapitre 1

SYSCOA ET « LIGNES DIRECTRICES DU DANIDA»

1. Généralités

Dans ce chapitre notre propos sera de mener une analyse comparée entre les normes comptables du SYSCOA et de celles du DANIDA.

Le but de cette analyse est d'évaluer le degré de compatibilité de ces normes car, leur plus ou moins grande incompatibilité pourrait expliquer la non-application du SYSCOA dans les projets de développent financé par le DANIDA.

L'analyse portera sur les aspects essentiels que sont les principes et les méthodes comptables, l'organisation comptable, la présentation et le contenu des états financiers.

2. Principes comptables 2.1.Principe de prudence (articles[9] 3 et 6 )

Le principe de prudence n'est pas formellement évoqué dans les « lignes directrices du DANIDA »

Celles-ci indiquent néanmoins que le projet financé devrait tenir une comptabilité des subventions reçues, conforme aux principes « d'une bonne comptabilité » et aux directives des « lignes directrices » (article 4 et point III.1 des lignes directrices)

Aussi le principe n'est- il pas systématiquement appliqué. Les immobilisations ne font pas l'objet de dépréciation et les provisions ne sont pas constituées sur les opérations risquées.

A contrario le SYSCOA édicte formellement l'application du principe de prudence sauf dans le cas exceptionnel où cette application est susceptible de nuire à l'atteinte de l'image fidèle.

2.2.Principe de la permanence des méthodes (article 40)

A l'instar du principe de prudence, le principe de permanence des méthodes n'est pas spécialement mentionné dans les « lignes directrices »

Nous constatons cependant que sur la durée de vie d'un même projet les méthodes comptables demeurent identiques.

Elles changent néanmoins dans les projets de même secteur d'activité en fonction des « documents du projet » et des termes des conventions de financement signées entre le bailleur de fonds et le bénéficiaire du projet.

Le Projet d'Hydraulique Villageoise (PHIVES II) tient une comptabilité d'engagement alors que les Projets d'Hydraulique Villageoise /Boucle du Mouhoun (PHV/BM) pratiquent des comptabilités de trésorerie.

De même les stocks sont compris dans les états financiers du PHIVES II et ne le sont pas dans les projets PHV/BM.

Aussi la comparaison des informations sur des projets de même secteur d'activité est parfois non pertinente du fait de l'hétérogénéité des méthodes comptables (les motifs expliquant la création du SYSCOA demeurent pertinents)

Le SYSCOA standardise des pratiques comptables identiques pour des entités de mêmes secteurs d'activité et impose que ces pratiques soient permanentes d'une période à l'autre.

2.3.Principe de la correspondance bilan de clôture (N-1), bilan N (article 34)

La quasi-totalité des projets financés par le DANIDA ne produit pas de bilan mais plutôt des situations financières « emplois - ressources »

Les situations financières sont établies pour un exercice budgétaire.

Seule la trésorerie de l'exercice est reportée en ressources l'exercice suivant.

Le report s'effectue en respectant le principe selon lequel le report de trésorerie en ressource de l'exercice N est exactement égal à la trésorerie de N -1.

2.4. Principe de la spécialisation des exercices (article 39)

La durée de vie des projets est subdivisée en exercices budgétaires qui sont normalement indépendantes du fait que chaque exercice fait l'objet d'un budget précis.

Les projets utilisant une comptabilité d'engagement comme le PHIVES II de Tenkodogo applique le principe tandis que les projets qui tiennent une comptabilité de trésorerie tel que le projet RPTES, ne le respectent pas toujours.

En général, dans les projets qui tiennent une comptabilité de trésorerie, les engagements non liquidés ne sont pas rattachés à l'exercice courant.

Ces opérations sont comptabilisées dans l'exercice de leur règlement.

Le principe de l'indépendance des exercices n'est pas un principe universel au sein des projets financés par le DANIDA.

Ce principe est par contre un des principes cardinaux édictés par le règlement du SYSCOA.

En outre, ce principe est universel pour toutes les entités entrant dans le champ d'application des normes du SYSCOA.

2.5. Principe du coût historique (article 35 et 36)

Ce principe n'a pas été explicitement évoqué par les « lignes directrices » de DANIDA.

Toutes les comptabilités des projets financés par le DANIDA que nous avons visités au cours de notre expérience sont tenues en FCFA. Ils tiennent implicitement en compte le principe du coût historique.

2.6. Principe de la continuité de l'exploitation (article 39)

De part leur définition, les projets ont une durée de vie relativement limitée.

En outre selon les termes convenus dans les accords de financement, le bailleur de fonds peut mettre fin au projet avant la fin programmée de la vie de ce dernier.

Le sort du patrimoine du projet en fin de vie ou en cas d'arrêt prématuré est également convenu dans l'accord de financement.

Dans les pratiques du DANIDA deux cas de figurent sont prévus par les conventions :

a) Cas d'arrêt prématuré du projet liés au non-respect des clauses de la convention par le bénéficiaire du projet :

Les fonds mis à la disposition du projet sont demandés en remboursement par le DANIDA ;

b) Cas de la fin prévue du projet : Le patrimoine est rétrocédé à titre gracieux aux bénéficiaires finaux du projet.

Le principe de la continuité de l'exploitation telle que stipulé par l'article 39 du règlement du SYSCOA n'est pas appliqué par les projets (financés par le DANIDA) sur lesquels nous avons travaillé.

Nous pouvons admettre que les projets sont « normalement en activité, c'est à dire comme devant continuer à fonctionner dans un avenir raisonnablement prévisible » sur leur durée vie ; cependant des règles d'évaluation précises et permanentes des biens en cas d'arrêt du projet ne sont pas prévues.

Les règles spécifiques prévues pour leur « liquidation » ne sont pas conformes à celles stipulées par l'article 39 du règlement du SYSCOA. Une méthode d'évaluation des biens rétrocédés n'est pas édictée par les lignes directrices.

2.7. Principe de la transparence (articles 6, 8, 9, 10, 11)

L'article 4 des « lignes directrices » du DANIDA stipule que les autorités du pays bénéficiaire des subventions doivent « veiller à la tenue d'une comptabilité régulière sur l'affectation des dons danois... »

Au sens du SYSCOA, la transparence est la traduction en terme de principe ou de convention des objectifs essentiels de régularité et de sincérité de la comptabilité.

La régularité s'entend la conformité aux règles et procédures du SYSCOA au plan comptable et à sa terminologie, à ses présentations d'états financiers.

Les termes règles et procédures comptables du SYSCOA inclus les méthodes d'évaluation, les règles d'organisation comptable, les formes et contenus normalisés des états financiers...

La sincérité au sens du SYSCOA implique la présentation et la communication claire et loyale de l'information sans intention de dissimuler la réalité derrière l'apparence et le respect de la règle de non-compensation.

La régularité de la comptabilité mentionnée dans les « lignes directrices » s'entend la conformité aux procédures édictées par celles - ci.

Les directives relatives à l'audit (point II.1 ) indiquent d'ailleurs que l'auditeur devrait vérifier la conformité des comptes aux directives comptables du DANIDA.

De même le point III.1 des « directives comptables » évoque la conformité de la comptabilité aux « lignes directrices »

L'objectif de sincérité de la comptabilité n'a pas été explicitement mentionné par les « lignes directrices du DANIDA »

L'article 4 des « lignes directrices » sur la réédition des comptes stipule entre autre que les dépenses devraient être spécifiées dans les comptes à un degré qui soit au moins aussi détaillé que les indications portées au budget sur les activités.

En outre ces dépenses devraient être documentées par des pièces justificatives.

Le point III.1 des directives comptables préconise une présentation soignée des comptes qui devraient également contenir toutes informations supplémentaires susceptibles de favoriser la compréhension desdits comptes.

Ainsi l'objectif de sincérité des comptes est évoqué de façon implicite par les « lignes directrices »

Si les deux objectifs essentiels de sincérité et de régularité qui concourent à la transparence de la comptabilité sont plus ou moins explicité dans les « lignes directrices », force est de noter que la transparence au sens des ces lignes et au sens du SYSCOA demeurent des concepts distincts.

Au regard de la définition précise donner par le SYSCOA nous pouvons raisonnablement affirmer que le principe de transparence au sens du SYSCOA n'est pas appliqué par les projets financés par le DANIDA.

En illustration, les formes et le contenu normalisés des états financiers selon le SYSCOA ne sont pas respectés par les projets.

Lesdits projets appliquent un principe de transparence « au sens » des procédures comptables et de gestion du bailleur de fonds.

2.8. Principe de l'importance significative (article 33)

Le principe de l'importance significative n'est pas formalisé dans les « lignes directrices » Le seuil de signification des opérations n'est pas explicitement défini.

Dans la pratique, au sein des projets financés par le DANIDA, toutes les transactions sont à priori considéré comme significatives dans la mesure où elles sont toutes susceptibles d'influencer le jugement du bailleur de fonds.

Le point III des directives relatives à l'audit stipule à cet effet que « tout manquement relatif aux procédures de contrôle interne, à la tenue de livres de compte et aux méthodes comptables, toutes informations y afférentes » devra être évalué par l'auditeur et mentionné dans son rapport.

2.9. Principe de la prééminence de la réalité sur l'apparence

Le SYSCOA limite l'application de ce principe à cinq cas qui portent sur des opérations non courantes au sein des projets :

1. Biens détenus avec réserve de propriété

2. Bien de crédit-bail

3. Biens détenus dans le cadre d'une concession de services publics

4. Personnel intérimaire facturé par une entreprise

5. Effets escomptés non échus

Parmi les cinq cas évoqués, seuls les cas 1 et 3 ont été observés dans les projets.

Les biens acquis sur le financement du DANIDA pour le compte d'un projet demeurent sous réserve de propriété du DANIDA jusqu'au règlement de leur sort convenu dans les termes des conventions de mise en oeuvre du projet.

Les termes des conventions sus-visées complètes ceux des « lignes directrices »

Les biens concernés sont portés dans les situations financières au moment de leur acquisition et demeurent sur la liste des biens du projet tout le long de la durée de vie de ce dernier.

En guise de contribution au financement du projet les services publics mettent parfois à la disposition des projets des locaux ou autres biens.

Lorsqu'il s'agit des biens acquis par les services publics pour le compte du projet, ceux-ci feront partie de la situation financière de la période d'acquisition.

Dans le cas de biens appartenant aux services publics mis à la disposition du projet, les situations financières ne tiennent pas compte de ces biens.

Le principe de la prééminence de la réalité sur l'apparence n'est pas systématiquement appliqué par les projets à financement DANIDA

3. Méthodes comptables
3.1. Analyse des charges

Le SYSCOA préconise que les charges soient analysées par nature juridique. Cette pratique n'est pas courante dans les projets financés par le DANIDA où les charges de fonctionnement sont analysées par destination et les charges d'investissement par nature juridique.

Dans certains cas, les charges d'investissement sont également analysées par destination.

Le Projet de Gestion des Ressources Naturelles dans le Séno et le Yagha (PGRN/SY), par exemple, enregistre les équipements acquis pour être utilisé par la Direction Nationale du projet en - investissements - et les acquisitions d'équipements destinés à être utilisés pour la réalisation d'investissements villageois, en - charges - dans les comptes d'investissement villageois prévus à cet effet.

L'analyse des charges dans les projets financés par le DANIDA découle de la tenue d'une comptabilité budgétaire issue du document de projet et/ou des manuels de procédures.

Au total, les méthodes d'analyse des charges telles que prescrites par le SYSCOA ne sont pas appliquées par l'ensemble des projets.

3.2. Méthodes d'évaluation 3.2.1. Immobilisations

La méthode d'évaluation des immobilisations n'a pas été formalisée dans les « lignes directrices » du DANIDA.

Les projets financés par ce bailleur de fonds adoptent des méthodes différentes qui sont souvent fonction de leur envergure (montant du financement, niveau des stocks)

En exemples, le Projet Intégré Hydraulique Villageoise et Education pour la Santé- phase II en abrégé PIHVES II (financé à hauteur de FCFA 2 milliards par année) comptabilise les immobilisations à leur coût d'acquisition alors que le projet RPTES (financé à environ FCFA 500 millions par année) les enregistrent à leur prix d'achat.

De même, le projet Adventist Development and Relief Agency/Fonds d'Investissement Local Séno/Yahga en abrégé ADRA-FIL (environ FCFA 150 millions par année) comptabilise les immobilisations à leur prix d'acquisition.

Les normes d'évaluation des immobilisations édictées par le règlement du SYSCOA (article 36 et 37) ne sont pas toujours appliquées dans les projets financés par le DANIDA.

3.2.2. Stocks

La gestion des stocks n'a pas été normalisée dans les « lignes directrices » :

- le traitement comptable n'est pas uniformisé et formalisé pour tous les projets et

- la méthode d'évaluation n'est pas définie.

Certains projets financés par le DANIDA tels que le PHIVES II comptabilisent les stocks et les présentent dans la situation financière tandis que d'autres (les plus nombreux) comme le projet RPTES les gèrent en extra-comptable.

Très souvent, plus le projet a une grande taille, plus le traitement comptable et les méthodes d'évaluation sont proches des méthodes préconisées par le SYSCOA.

Ainsi le projet PIHVES II dont le financement est de l'ordre du milliard/an utilise la méthode du coût complet direct pour évaluer ses entrées de stocks de pièces détachés et de petits matériels et le coût moyen unitaire pondéré pour les sorties de stocks conformément aux articles 36, 37 et 44 du règlement du SYSVOA.

Par contre, le projet RPTES qui comptabilise uniquement la charges liées aux stocks, ne s'impose aucune de ces méthodes.

Des exceptions existent aux tendances décrites dans les précédents paragraphes parmi lesquelles la situation du Projet de Gestion des Ressources Naturelles dans le Séno Yagha (PGRN/SY)

Malgré la taille du financement (de l'ordre de 800 millions par année) et le niveau des stocks (fourniture de bureau, carburant, produits d'entretien, pièces de rechanges des véhicules et motos, petits outillages- matériels de camping, matériaux destinés aux chantiers sur le terrain), les méthodes d'évaluation ne sont pas conformes aux normes du SYSCOA.

Les stocks ne sont pas incorporés dans les états financiers et leur évaluation n'obéit pas aux normes SYSCOA.

A l'instar des normes d'évaluation des immobilisations, les normes d'évaluation des stocks du règlement du SYSCOA ne sont pas toujours appliquées dans les projets financés par le DANIDA.

3.2.3. Opérations en devises

Le traitement des opérations en devises n'a pas été évoqué par les « lignes directrices » de DANIDA.

Le coût des projets, sur toute la durée de vie, est mentionné dans le document du projet en franc danois (DKK) et la contre valeur en FCFA.

Le taux de conversion du DKK en FCFA est convenu depuis le « document de projet », document fondateur du projet.

Les coûts du projet portés dans les différents budgets tiennent compte de cette situation.

Les biens acquis en devise sont comptabilisés en FCFA par conversion de leur coût en devise au cours de change du jour de l'acquisition conformément à l'article 51 du règlement du SYSCOA.

Dans la pratique, le déblocage des différentes tranches du financement se fait au taux de conversion du jour et les éventuels écarts de conversion ne sont pas imputés au projet.

Les projets financés par le DANIDA ne gèrent pas donc pas des positions de change sur les subventions accordées mais non encore débloquées.

Aussi les règles d'évaluation des opérations en devises édictées dans les articles 52 à 58 du règlement se révèlent-elles sans objet dans les projets concernés.

4. Organisation comptable

Conformément à l'article 16 du règlement du droit comptable du SYSCOA, une grande partie des projets financés par le DANIDA établit une documentation décrivant les procédures et l'organisation comptable (manuel de procédures comptables et financières)

La comptabilité des projets financés par le DANIDA est tenue en FCFA et la convention de la partie double est employée (article 17 alinéas 1 et 2 du règlement du droit comptable du SYSCOA)

Les opérations sont enregistrées chronologiquement et justifiées par des pièces qui sont conservées avec les autres documents comptables pendant 10 ans (article 17, alinéas 4 et 5 ; article 24 du règlement du droit comptable du SYSCOA et point II.3 des directives comptables de DANIDA)

Un inventaire des biens et équipements majeurs des projets financés par le DANIDA est exigé par les « lignes directrices » (article 4)

L'alinéa 6 de l'article 17 du règlement du droit comptable du SYSCOA étend cet inventaire aux dettes et créances de l'entité concernée.

Les projets financés par le DANIDA n'ont pas toujours recours, à un plan comptable normalisé dont la liste est issue du SYSCOA comme indiqué dans les termes de l'alinéa 7 de l'article 17 du règlement du droit comptable.

Au moment où certains projets tiennent une comptabilité dont les comptes ne sont pas issus de la liste du SYSCOA (RPTES, ADRA - FIL, PAI/DGE), d'autres utilisent des comptes tirés de cette liste sans en respecter les principes de fonctionnement (PHIVES II)

Les directives comptables de DANIDA au point II.2. imposent la tenue d'un minimum de documents comptables (voir le chapitre 1 de la première partie de notre étude)

Il en est de même du SYSCOA qui dans l'article 19 du règlement du droit comptable rend obligatoire la tenue des documents suivants :

-livre/journal

- grand livre

- balance générale - livre d'inventaire.

5. Etats financiers

Le droit comptable du SYSCOA dans son article 8 définit les états financiers annuels comme constitués :

1. du bilan ;

2. du compte de résultat ;

3. du tableau financier des ressources et des emplois et

4. de l'état annexé.

Cette définition est conforme à la norme comptable internationale IAS 1 portant sur les états financiers.

Les états financiers ainsi définis sont valables pour toutes les entités incluses dans le champ d'application.

Cependant, l'article 13 autorise l'application d'un « système minimal de trésorerie », dérogatoire aux dispositions générales du règlement du droit comptable. Cette autorisation porte sur les très petites entreprises dont les recettes ne sont pas supérieures aux seuils fixés par le règlement d'exécution n°02/2002 de la Commission de l'UEMOA :

· trente (30) millions de FCFA pour les entreprises de négoce

· vingt (20) millions de FCFA pour les entreprises artisanales et assimilées,

· dix (10) millions de FCFA pour les entreprises de services.

Les états financiers des entités visées sont fondés essentiellement sur les encaissements et les décaissements de la période de référence (comptabilité de trésorerie)

Ils sont constitués du bilan, du compte de résultat, et de la variation de l'avoir net. Les « lignes directrices » du DANIDA ne décrivent pas les états financiers.

Les « documents du projet » des différents projets de développement financés par DANIDA, de même que les conventions signées, précisent le contenu des rapports financiers produits à l'intention des bailleurs de fonds sans qu'une harmonisation d'ensemble des dits rapports s'étendant à tous les projets ne soient imposée.

Les modèles de rapports financiers et leurs contenus sont aussi diversifiés que les projets de développement financés.

Au cours de nos travaux, la définition des états financiers de l'article 8 ci-dessus n'a été observée dans aucun rapport financier sur la gestion des projets de développement financés par le DANIDA.

Par ailleurs, les états financiers du système minimal de trésorerie n'ont pas été observés dans les rapports étudiés.

Le compte de résultat et la variation de l'avoir net ne sont pas produits par les projets.

De manière générale le bailleur de fonds demande à la direction du projet de joindre dans le rapport financier les éléments suivants :

- une situation financière tenant lieu de bilan ; - un tableau d'exécution budgétaire ;

- l'état de la trésorerie à la clôture de l'exercice ; - une situation des biens durables ;

- une annexe.

Les informations sur le flux de trésorerie rendues obligatoires par l'établissement du TAFIRE (SYSCOA) et la norme comptable internationale IAS 7 ne sont pas exigées par le bailleur de fonds. Aussi ces informations ne sont-elles pas produites à l'instar des informations sur les performances contenues dans le compte de résultat.

Par ailleurs, la situation financière du projet ne produit pas une analyse de l'activité en « éléments courants » et « éléments non courants » comme l'exigent le SYSCOA et les normes internationales (IAS)

Si la comparaison des informations sur un même projet demeure pertinente, la comparaison entre des projets de même secteur est impossible du fait de la multiplicité des référentiels de présentation.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery