WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les manquements de la production des journaux parles a la RTS


par Antoine ZANGA METILI
ESJ - Licence professionnelle 2022
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A- LES LIMITES DANS LA PRODUCTION DES JOURNAUX A LA RTS

a- Le journal de 6h

C'est un journal quasiment orphelin. Sa préparation, sa réalisation et sa présentation incombent à une seule personne. Les informations contenues dans ce journal sont soit une réécriture des informations tirées du journal de 20h et/ou de minuit au poste nationale de la CRTV, soit alors un réchauffé des papiers de la veille notamment ceux déjà écoutés au 12h et au 18h. Pour le premier aspect, une bonne partie du journal est préparée et rédigée à la maison par le présentateur dans le confort que lui offre son domicile, ce qui n'est pas toujours évident pour ce dernier. C'est généralement au pas de course, essoufflé par conséquent diminué énergiquement qu'il arrive à la maison de la radio. Quel que soit l'heure à laquelle il arrive, il va directement dans la machine de diffusion et sélectionne quelques papiers de la veille qui doivent être rediffusés dans le journal qu'il s'apprête à présenter. Cela est fait quelques temps après avoir sélectionné les chapeaux et les brèves qui doivent faire partie de son journal. C'est avec la même pression qu'il confectionne très rapidement le conducteur du journal et le remet au technicien en place pour la diffusion. Il présente son journal seul en studio et décide de tout sur ledit journal. Après le journal, le présentateur attend la conférence de rédaction sur place à

21

la Rédaction et profite pour se rendormir sur une table à la salle de Rédaction pour reprendre des forces. Et il n'est pas exclu qu'il lui soit attribué un papier pour le journal de 12h.

b- Le journal de 12h

De prime abord apparait la question de la ponctualité. Officiellement la conférence de Rédaction est sensée débuter à 8h30 mais, cette heure n'est pas toujours respectée. Non seulement les conférences débutent couramment après cette heure, mais aussi, les journalistes arrivent régulièrement quand la conférence a déjà commencé. Le deuxième aspect repose sur certaines informations qui, généralement sont reprises d'autres médias ; la plus grande victime est la page étrangère. Les sources tournent autour de RFI et BBC. La page étrangère est le parent pauvre des éditions de journaux. Le plus souvent, elle est confiée au journaliste le moins expérimenté, quand ce n'est pas un stagiaire. Ce dernier ne fait souvent que copier in extenso ce qui est écrit ou dit dans ces médias sans aucun recoupement par conséquent fait de la RTS le relais de ces médias. Le montage des papiers et des éléments sonores ramenés du terrain est également un goulot d'étranglement pour les journalistes qui se préparent pour le journal de 12h étant donné qu'il n'existe que deux bancs de montage pour une quinzaine de personnes. Autre chose, les reporters ont un temps extrêmement court pour la production de leurs papiers, le présentateur aussi pour se préparer pour le journal. En effet, la conférence de Rédaction qui est sensée s'achever à 10h va parfois au-delà de cette borne. Ainsi, les journalistes ne disposent en principe que de deux heures pour le terrain, le traitement, la rédaction et parfois le montage de leurs papiers. Ce qui fait que, systématiquement ces derniers déposent leurs chapô auprès du présentateur aux encablures de 12h, parfois même au cours du journal. Les journalistes du service des sports sont coutumiers du fait. Evidement dans ces conditions, le présentateur n'a pas le temps de bien s'imprégner des chapôs qu'il va lire en studio. De nombreuses anomalies susmentionnées sont également contenues dans les éditions de journaux de l'après midi notamment à 14h.

c- Le journal de 14h

Le journal de 14h produit par le desk anglophone souffre d'un problème congénital. C'est un desk qui manque de personnel, il n'est constitué que de 4 journalistes. Soit deux hommes et deux femmes. Ainsi, le présentateur ne se retrouve en studio qu'avec 3 journalistes pour son journal, donc trois papiers qu'il renforce par de nombreuses brèves pour parvenir (rarement) aux 15 minutes réservées à ce journal. En outre, ce journal est une reprise anglophonisée des informations du journal de 12h. Ce qui fait que certains journalistes du desk anglais se contentent souvent d'attendre la fin du 12h pour réécrire en anglais un papier

22

en français. Ce journal n'a pas une séance d'auto-critique comme c'est le cas avec le journal de 12h.

d- Le journal de 18h

Sa faiblesse la plus importante est qu'il constitue un clone du journal de la mi-journée qui est le 12h. Car, 80 à 90% des papiers et des informations du journal de 12h sont reconduits dans le 18h. Ce qui fait qu'on a l'impression de vivre une redondance. Ici, le présentateur organise le journal seul et se retrouve seul en studio. Toutefois, très rarement, il arrive qu'il soit accompagné d'un ou deux reporters lorsqu'il y a eu un évènement que la Rédaction a jugé importante dans l'après-midi. Contrairement au journal de 12h, celui-ci ne bénéficie pas d'une autopsie pour en identifier les imperfections et les corriger pour l'avenir.

SECTION II : LES CONSEQUENCES DE LA SOUS-PREPARATION DES JOURNAUX A LA RTS

Cette deuxième section montre comment ces limites impactent la qualité des éditions de journaux et sur la radio elle-même.

précédent sommaire suivant






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme