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La politique étrangère des Etats-Unis au Venezuela, la période Chavez (1999- 2007)

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par Anonyme
Université Panthéon-Assas paris II - Master 1 Science Politique 2006
  

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2) Une stratégie d'isolement au niveau international.

La politique étrangère des Etats-Unis au Venezuela consiste également à réduire l'influence du Venezuela au sein des grandes organisations internationales, et particulièrement à l'ONU (Organisation des Nations Unies). Ainsi, quand il s'est agi d'élire un nouveau pays membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU en 2006, le Venezuela a d'emblée proposé sa candidature. Dès lors, les Etats-Unis, qui ne souhaitaient pas voir le Venezuela acquérir une autorité certaine au sein de l'ONU,et, de facto, une influence non négligeable sur le plan international, ont décidé de promouvoir la candidature d'un petit pays acquis à leur cause : le Guatemala. Washington a en effet déployé d'importants moyens diplomatiques pour faire en sorte qu'un grand nombre de pays accordent leur vote au Guatemala et non au Venezuela de Chavez. L'exécutif américain s'est employé à utiliser ses réseaux ainsi que ses finances pour peser de tout son poids sur cette élection considérée comme cruciale et permettre à un candidat « anti-Venezuela » de l'emporter. Ainsi, pendant des semaines, chaque visite d'un fonctionnaire américain dans un pays étranger s'est conclue par une invitation à voter pour le Guatemala. De son côté, le président vénézuélien a réussi à obtenir le soutien de pays tels que la Russie, la Chine ou le Brésil. Hugo Chavez a multiplié les déplacements à l'étranger en 2006 (Chine, Russie, Vietnam, Iran) pour pouvoir recevoir le soutien de ces pays. Cependant, la stratégie d'isolement mise en place par Washington s'est révélée très efficace. Effectivement, le 16 octobre 2006, le Guatemala a obtenu 109 voix contre 76 seulement pour le Venezuela18(*). Ce résultat apparaît comme un revers sérieux pour le dirigeant vénézuélien et est dû en particulier à une mobilisation accrue des moyens diplomatiques américains.

Par conséquent, la politique américaine au Venezuela a vocation à isoler ce dernier par tous les moyens. En empêchant le Venezuela d'obtenir un siège (non-permanent) au Conseil de Sécurité des Nations Unies, les Etats-Unis ont tout d'abord mis en lumière l'efficacité de leurs moyens diplomatiques. Ce succès leur a également permis de réduire préventivement l'influence du Venezuela sur le plan international : si le Venezuela avait obtenu ce siège, Hugo Chavez aurait pu en effet s'en servir comme d'un levier d'action pour peser sur les relations internationales.

Ainsi, la politique étrangère américaine au Venezuela se caractérise d'abord par une volonté de réduire l'influence de Hugo Chavez et, par là même, de lutter contre l'expansion du bolivarisme en Amérique latine. Cette action politique se traduit tout d'abord par la promotion de la démocratie. Il s'agit en effet de promouvoir la démocratie au Venezuela pour contrer les dérives autoritaires du régime politique vénézuélien. Egalement, cette action politique se traduit par la mise en oeuvre d'une stratégie d'isolement sur le plan régional - les Etats-Unis s'emploient à mettre en place des alliances qui ont vocation à réduire l'influence du Venezuela - et sur le plan international - Washington ayant tout fait pour que le Venezuela n'obtienne pas de siège au Conseil de Sécurité de l'ONU.

Pour autant, la politique américaine au Venezuela ne se limite pas à la défense de la démocratie ni à la lutte contre l'expansion de la révolution bolivarienne. Il convient en effet de remarquer que la politique étrangère américaine au Venezuela a également vocation à protéger les intérêts économiques des Etats-Unis. Le Venezuela est à cet égard un partenaire économique crucial, dans la mesure où ce pays fournit une part importante du pétrole américain, vital pour l'économie des Etats-Unis. Dans le même ordre d'idées, les Etats-Unis tentent depuis peu d'isoler le Venezuela sur le plan économique en dessinant les contours d'une nouvelle politique énergétique.

* 18 Le Figaro, 17 octobre 2006.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon