WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La sexualité en milieu scolaire dakarois: comportements, connaissances et perceptions liés au VIH/SIDA

( Télécharger le fichier original )
par Ndeye Ami Niang
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 1 recherche 2007
  

précédent sommaire suivant

II-8 Limites de la recherche et difficultés rencontrées

Dans toute production, scientifique ou non, l'auteur est confronté à des limites ou au moins une difficulté qui rendent ainsi sa tâche difficile.

Pour ce travail-ci que nous avons effectué, nous avons rencontré des contraintes de plusieurs ordres.

D'abord pour ce qui est des limites, l'anonymat exigé par les commanditaires du projet en rapport avec l'association des chiffres relatifs aux noms des établissements ciblés et les questions sur la sexualité des élèves constitue la première limite de notre travail de recherche. Cette aporie est telle que nous sommes dans l'impossibilité d'associer les résultats de l'enquête aux noms des établissements respectifs. Par conséquent, les chiffres qui seront donnés à l'issu de cette enquête seront généraux et seront aussi analysés dans cette optique. De même, il est aussi impossible de comparer les établissements du point de vue socio économique car cela ferait sortir les disparités qui existent entre les écoles sur les comportements sexuels.

Ensuite, nous avons eu un nombre élevé de « Non réponse » dans les réponses données par les élèves. De fait, il faut rappeler que nous avons opté pour ce qui est du remplissage des questionnaires à une auto administration ou en d'autres termes d'une administration directe par les élèves eux-mêmes. Vu l'intimité de la plupart des questions, il nous aurait été impossible d'avoir les réponses si nous nous étions occupé d'une administration indirecte (faite par nous même). En fait, les « Non réponse » constitue une des nombreuses limites auxquelles sont confrontés les chercheurs qui optent pour une administration directe.

Pour ce qui est des difficultés de cette recherche, la première a résidé dans le cadre pratique : la disponibilité des salles de classes et dans certains cas, celle de la classe elle-même. Certains professeurs ont jugé notre présence superflue et n'ont pas voulu nous céder la classe pour la réalisation des enquêtes, prétextant qu'ils avaient un programme à achever avec les élèves, vu que le temps leur était compté. Dans d'autres cas, si nous avions une classe disponible, c'est la salle où nous devions administrer le questionnaire ou procéder au focus group qui nous faisait défaut. Parfois nous étions obligée de recourir à la surveillante pour que ces professeurs fassent preuve de compréhension et de patience.

L'autre contrainte à laquelle nous avons été confrontée a résidé dans le comportement de certains élèves durant l'auto administration .Vu leur âge, il est compréhensible que certains parmi eux profitent de l'enquête pour faire du chahut scolaire dans la salle afin d'attirer l'attention de leurs camarades, ou même la nôtre. Toutefois, nous avons su positiver en gardant notre calme et avons pu surmonter tout cela sans trop de dommages.

Une autre contrainte, mais cette fois ci plus surmontable a été que les élèves nous ont pris pour des spécialistes en maladies infectieuses, et du coup certains n'ont pas hésité à nous interpeller par rapport à des questions liées au VIH/SIDA. Parmi ces questions, on trouvait certaines que nous ne maîtrisions pas et dans ces cas là, nous les exhortions à prendre le numéro du consultant du projet pour avoir des réponses plus fiables.

Dans le déroulement de l'enquête aussi, nous avons déceler une certaine limite liée à la présence des enseignants dans les salles de classe. Cette présence n'a objectivement aucune incidence sur l'enquête d'autant plus que le professeur était généralement assis prés de son bureau et n'était pas impliqué dans le déroulement. Mais, subjectivement, la présence de l'enseignant, qui est une source de garantie de l'ordre et de la discipline a crée un climat auquel les élèves interviewés étaient soumis. Cette situation a crispé certains élèves, qui malgré les garanties de l'anonymat, se demanderont sûrement si l'enseignant ne verra pas les réponses, surtout celles qui portent sur les rapports sexuels. Néanmoins cela nous a quelques fois aidée à calmer certains élèves qui s'entêtaient à faire du bruit dans la salle.

Par ailleurs, certains élèves ont pensé que le remplissage était collectif et n'hésitaient pas à se consulter entre eux pour répondre aux questions posées. Pour faire face à cela, nous avons dû faire les gendarmes à savoir leur soumettre une surveillance constante afin d'éviter d'éventuelles influences.

Certains élèves ont omis de préciser leur sexe ou dans d'autres cas, leur situation matrimoniale ou l'âge et vu le nombre et l'anonymat des questionnaires, nous avons dû procéder de manière spécifique. Pour palier à cette difficulté (variable sexe), il nous a fallu vérifier les questions qui sont liées au genre dans le questionnaire et nous nous sommes appuyé sur cela. En effet, des questions comme  « avez-vous demandé le port du préservatif à votre partenaire pendant les rapports sexuels ? », avec des modalités comme « le garçon a refusé » ou « le garçon a accepté » nous ont permis de corriger ces imperfections liées à l'auto administration.

Pour ce qui est de la variable « âge », nous n'avions pas d'autre choix que de cocher nous même la moyenne pour avoir le chiffre exhaustif, heureusement ces cas n'étaient pas nombreux.

Une autre difficulté a aussi résidé dans l'inattention de certains élèves. Certaines questions nécessitaient des précisions mentionnées en bas de la question comme « réponse unique » ou « réponses multiples », et dans tous les cas, la machine respectait ces indications. Parfois, nous avions plusieurs réponses pour une question à réponse unique et la programme de saisie Sphinx qui est utilisé à cet effet, n'enregistre pas de réponses multiples quand il s'agit d'une question à réponse unique. C'est pourquoi, nous avons choisi la première réponse donnée par l'élève en cas de réponses multiples quand il est question d'une seule réponse.

En dépit de ces contraintes, nous sommes parvenue à avoir toutes les informations nécessaires afin de mener à bien notre étude.

DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU SENEGAL ET CONTEXTE DU VIH/SIDA

précédent sommaire suivant







Cactus Bungalow - Bar Restaurant on the beach @ Koh Samui