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Sécurité et sureté maritime : de l'élaboration des textes à  la difficulté de mise en oeuvre

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par Mohamed Saà¯d HAFFAF
Université d'Angers - Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées en droit maritime et des transports 2002
  

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CHAPITRE SECOND : LE FACTEUR TECHNIQUE

Il s'agit bien sûr du facteur qui paraît le plus évident et le plus facile à être modifié et vérifié, il s'agit d'ailleurs du secteur qui comporte le plus de conventions et de réglementations s'y reportant à commencer par la convention SOLAS qui touche surtout aux solutions techniques qui ont des conséquences directes sur la sécurité comme peuvent avoir la qualité des cloisons, le compartimentage, les systèmes incendie, les circuits ventilations et encore bien d'autres équipements comme le système radio etc....

La partie technique de la convention SOLAS a été intégrée intégralement dans les spécifications techniques de suivi des constructions de navire des sociétés de classification et également reprise dans les spécifications techniques (division 221)(34) qui permettent les inspections de navires sous pavillons français par les affaires maritimes.

La deuxième convention qui touche au domaine technique traite de la prévention de la pollution par les hydrocarbures, il s'agit bien sûr de la convention MARPOL. Sans revenir sur les chapitres précédents, cette convention subit depuis quelques années de nombreux remaniements suite aux dernières catastrophes de l'ERIKA et du PRESTIGE.

Un code un peu similaire à la convention MARPOL traite de l'aspect technique des navires chimiquiers, le code IBC (ancien code BCH), code dont dépendait le IEVOLI SUN.

Les réglementations nommées ci-dessus sont les plus connues en dehors du milieu maritime car les conséquences d'un manquement à l'une des spécifications techniques contenues dans ces textes ont des répercutions très médiatiques puisqu'ils touchent aux domaines de la sauvegarde de la vie humaine en mer ou de l'environnement mais d'autres conventions ou textes moins connus régissent le monde du transport maritime.

(34) : JO 29 décembre 1998

C'est le cas pour la réglementation qui concerne les vraquiers, surnommé dans le monde maritime « les bêtes de sommes » et qui représentent près de 33% de la flotte mondiale.

Le premier texte en la matière a été adopté en 1965 : il s'agit du recueil BC (Bulk Carrier) et a été révisé en 1991 et enfin complété en 1998 par un nouveau recueil de règles obligatoires, le Recueil international de règles de sécurité pour le transport de grain en vrac ( Recueil international de règles sur les grains ).

Il convient d'évoquer ici que le secteur du vrac a payé un lourd tribu dans les années 1990, des accidents que je n'ai pas évoqué dans le premier chapitre consacré aux accidents historiques car passés inaperçu auprès du grand publique. Au cours de la période comprise entre 1990 et la mi-mai de 1997, on a dénombré au total 99 vraquiers perdus en mer, entraînant la mort de 654 personnes, des marins professionnels. Et cette réglementation risque encore d'évoluer, l'OMI se penchant de nouveau sur la question relative à la sécurité intrinsèque des vraquiers à l'issue de la présentation d'un rapport d'enquête sur le naufrage du vraquier DERBYSHIRE(35).

Tous ces textes ont une importance primordiale dans le secteur de la sécurité maritime. Fruits de l'analyse des différentes catastrophes maritimes, l'ensemble de ces textes ne laisse guère aujourd'hui de zones d'ombre, de domaines non couvert. Cependant des catastrophes surviennent encore, révélant bien souvent le non respect des réglementations en vigueurs par les différents acteurs de la chaîne de sécurité que nous allons maintenant étudier.

(35) : Ce dernier avait coulé en 1980, avec toutes les personnes à bord, mais ce n'est que plus de dix années plus tard que l'on a localisé l'épave et que l'on a procédé à une inspection sous marine détaillée pour tenter de déterminer la cause du naufrage. Le rapport sur l'accident a été présenté au Comité de la sécurité maritime (MSC) par la délégation du Royaume Uni.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand