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La lutte contre l'enrichissement illicite

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par Marc Stéphane José MGBA NDJIE
Université de Yaoundé II-Soa (Cameroun). - D.E.A 2008
  

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B- DANS L'ORDRE INTERNATIONAL

145. Nous observons une incrimination imparfaite (1). Le droit international procède alors par renvoi à l'ordre pour sanctionner le cas d'enrichissement illicite (2).

1. L'incrimination imparfaite

146. Il ne serait inutile de rappeler que l'incrimination imparfaite est celle qui prohibe un comportement sans en prévoir la sanction ce qui signifie que la loi pénale reconnait un fait comme infraction, mais ne propose aucune sanction. C'est le cas de l'enrichissement illicite prévu par l'article 20 de la Convention des Nation Unies ou l'article 8 de la Convention de l'Union Africaine. Aucune sanction n'est donc prévue également comme dans l'ordre interne. La situation n'est pas trop étonnante car ce serait un classique en droit international. On parlerait ici de droit international pénale puisque aucune sanction pénale n'a été édicté139.Mais, nous nous interrogeons sur une telle opportunité puisque l'une des motivations de la lutte contre l'enrichissement illicite est « la lutte contre l'impunité ». Celle-ci serait comblé si le droit le droit interne édictait les sanctions, d'où le renvoi par l'ordre international.

2- Le renvoi à l'ordre interne pour la sanction

147. Les conventions relatives à la lutte contre l'enrichissement illicite procèdent par renvoi à l'ordre interne pour sanctionner les cas. L'article 65 (1) de la convention des Nations Unies dispose : «  chaque Etat partie prend des mesures nécessaires y compris législatives et administratives conformément aux principes fondamentaux de son droit interne, pour assurer l'exécution de ses obligations en vertu de la présente convention ».140 On pourrait dire que la convention des Nations Unies amènerait les Etats à renforcer les « mesures plus strictes ou plus sévères que celles qui, sont prévues » à la convention.141 C'est une hypothèse qui nous permet de constater une volonté de la communauté internationale de châtier et de réprimer les auteurs d' enrichissement illicite, mais tout cela est difficile à appliquer avec la prédominance du droit interne car les Etats sont jaloux de leur souveraineté. 142 Ceci nous amène à penser que le législateur camerounais aurait à s'impliquer davantage.

Observant que les sanctions sont impossibles à être infligé par défaut de légalité criminelle, nous pouvons penser que le législateur aurait violé le droit international.

Paraphe 2 : la violation du droit international par le législateur camerounais

148. Cette violation pourrait se résumer au non respect des dispositions internationales (A) et à l'incompatibilité entre la loi camerounaise et les buts des conventions internationales (B).

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