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Politique Africaine de sécurité et de défense: problèmes et perspectives

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par Tony KELO ZOLA
Université de Lubumbashi - Relations internationales 2009
  

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CONCLUSION PARTIELLE DU CHAPITRE II

La souveraineté de l'Etat et la territorialité quand bien même elles sont menacées, elles occupent toujours une place prépondérante dans les relations internationales. En réalité, ces problèmes non résolus posent à nouveaux la question du rôle de l'Etat dans la société et de la place de la sécurité dans l'Etat.

La violence politique appelle de nouvelles formes de sécurité. Celles qui existent dans la société, parcellisées ou ponctuelles, protègent essentiellement contre la misère matérielle et morale, non contre le monopole étatico-politique illégitime existant. Elles laissent par ailleurs entier le problème de la défense des institutions sociopolitiques, du patrimoine commun, de l'Etat dans le cadre d'un projet de société démocratique encore en devenir. En principe, c'est la nature de la menace (locale, nationale, régionale) qui devrait déterminer la forme de sécurité appropriée.

Les sociétés africaines ont besoin de sécurité et d'Etat : d'un Etat nouveau et efficace, d'un pouvoir politique légitime, d'une démocratie fondée sur les réalités sociopolitiques74(*).

Politique africaine de sécurité et de défense : problèmes et perspectives

CHAPITRE III : POLITIQUE AFRICAINE DE SECURITE ET DE DEFENSE : PROBLEMES ET PERSPECTIVES

Introduction partielle du chapitre III

La concrétisation de la politique africaine de sécurité et de défense se heurte à des difficultés majeures au sein des nations africaines mêmes, auxquelles il faille trouver des solutions rationnelles et réalistes avant de parler d'une quelconque politique africaine de sécurité et défense ayant une mission continentale.

Ce chapitre dernier traitera tour à tour des problèmes et perspectives de la politique africaine de sécurité et défense.

Section 1 : PROBLEMES

Ce point a pour but de relever les trois types de déficit qui caractérisent l'Etat africain en faillite, aussi, il traite également de la pauvreté et mal gouvernance dans les nations africaines, et enfin, de l'échec de l'Etat importé, qui somme toute, forme le bloc des problèmes qui embourbent la réalisation de la politique africaine de sécurité et de défense.

§ 1. La faillite de l'Etat en Afrique

La faillite de l'Etat en Afrique est constatée sur trois matières que :

- la sécurité

- capacité d'agir

- la crise de légitimité

*La sécurité

Qu'elle soit locale ou nationale, l'Etat africain en est démissionnaire. Pourtant, depuis la nuit de temps la sécurité du territoire national et son contenu, a toujours été parmi les missions primaires auxquelles s'est assignée une nation ; voire dans la notion même de souveraineté et d'indépendance attribuée à l'Etat, la sécurité du territoire national, des citoyens et de leurs biens confert automatiquement le titre de nation souveraine à celle qui sait en assurer. Mais l'usure du mot sécurité par les nations africaines se démontre en ce siècle, être antinomique au simple fait que toutes les structures politiques africaines ne cessent jamais, à travers les médias et autres moyens de communication, de prétendre se donner de toutes leurs énergies pour assurer la sécurité de leurs territoires, de leurs populations ainsi que de leurs biens, alors que en pratique tout cela reste illusoire.

Un contraste à leurs discours est que au niveau local ou à l'intérieur des nations, très souvent, le pouvoir politique, organe élu pour la direction de la nation, se fait lui-même source de l'insécurité dans la société par l'utilisation des forces de l'ordre pour la satisfaction des fins politiciennes tel que nous l'avons si bien souligné dans notre deuxième chapitre.

D'ailleurs, pour la sécurité territoriale, c'est là où le débat lancé n'a jamais trouvé de conclusion, pour savoir si les Etats Africains sont réellement en l'endroit d'être appelés « Etat » parce que nombre, jusqu'alors, ne sont pas en mesure de démontrer la capacité de la puissance étatique quand ils sont attaqués par l'ennemi venant de l'extérieur des frontières du pays.

*La capacité d'action

Une question revient toujours dans le chef du peuple africain, pourquoi organise-t-on les différentes élections dans les pays africains ? Certainement la réponse à leur donner sera : pour élire ses dirigeants ! Il vrai que les élections sont d'une ultime importance parce qu'elles sont l'expression même de la démocratie naissante en Afrique, mais à quoi servent-elles vraiment lorsque tout au long des campagnes électorales, des programmes ont été brandis et défendus et des promesses ont été faites aux peuples en de quoi, par conviction à leurs promesses, ces peuples ont donné de leurs voix pour que élus, les électeurs se retrouvent abandonnés à leurs propres tristes sorts ? Certainement à rien !

L'on constate à cet effet, la démission quasi-totale de l'Etat de ses missions et, cela s'étend jusqu'aux secteurs sociaux les plus essentiels, ce qui conduit, très souvent, les populations à essayer de survivre par ce que l'on a appelé fort justement « une économie de la débrouille », donc à se passer autant qu'elles le peuvent des services de l'Etat75(*).Surtout en matière extérieure, relevant de la politique, de l'économie, de la culture et du social, l'Etat africain prouve son incapacité d'agir avec savoir-faire, et pour ce fait, subit tout simplement la marginalisation passive à cause de l'absence d'actions dans le jeu des nations en compétitivité76(*).

*La crise de légitimité.

La façon de faire, démagogue, des politiques africains et la démission de l'Etat dans la vie des populations a pour conséquence la crise de légitimité du pouvoir dans les pays ; tout cela a progressivement ruiné aux yeux des peuples l'utilité et la légitimité dont l'Etat pouvait encore se prévaloir et a fortement réduit l'autorité de l'Etat sur la société77(*).Et cette crise de légitimité du pouvoir au sein des nations africaines trouve sa démonstration dans les comportements irrédentistes chez nombreux de citoyens africains.

Nous nous limiterons seulement à citer l'anarchie, l'inconscience et même l'arrogance de la majorité de citoyens africains lorsqu'il leur faut émettre une opinion sur la res publica, lorsqu'il faut leur rappeler les obligations de l'Etat à leur égard et les leur à l'égard de l'Etat. Ce qui compte plus pour les populations, c'est « la sécurité de leur oesophage »78(*). Car l'Etat-providence en Afrique, ne reste plus qu'un chapitre de l'histoire de la création et de l'évolution de l'Etat ancien. Par manque de légitimité du pouvoir sur son territoire, la seule voix d'expression du pouvoir reste la démonstration de la violence comme moyen de dissuasion et de persuasion de la population et de ce fait, la démocratie foulée aux pieds par le pouvoir politique afin d'assurer sa pérennité au pouvoir.

Dans la même logique d'idée, cherchant à assurer la pérennité au pouvoir, ne donnent aucune chance au continent de se doter des institutions régionales rigides qui assureraient la sécurité et la défense des populations africaines ; et cela, c'est en s'accrochant trop à la souveraineté et l'indépendance de leurs nations respectives, une façon d'assurer la continuité du contrôle indirect de gestion de leurs pays par leurs ex -métropoles s'opérant , ce contrôle de gestion, en termes nouveaux tel que « partenariat » ; ignorant qu'en ce vingtième siècle la notion de souveraineté et d'indépendance ne se réclame plus par les nations dignes de ce nom, mais se laisse valoir par le sérieux des Etats, répondants aux exigences de la mondialisation ou la globalisation que sont :

· l'innovation

· l'anticipation

· la compétitivité ;

Bannissant le concept « aide » qui est resté d'usage commun par les dirigeants des pays en voie de développement.

* 74 GEMDEV, op.cit, p.236

* 75 DIALLO AMADOU, « pauvreté et mal gouvernance en Afrique », in : la faillite de l'Etat, tiré de http://www.newafrika.org, art. 13, 2 janvier 2007, p.3

* 76 NGOIE TSHIBAMBE, cours des relations internationales africaines, première licence RI année académique 2007-2008, inédit.

* 77 DIALLO AMADOU, op.cit, p.2

* 78 Ibidem, p.2

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