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Communication et insertion socio-professionnelle des déscolarisés en Côte d'Ivoire: cas des jeunes filles de la commune d'Abobo

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par N'Goumissa Marie Laure DIALLO
Institut des sciences et ttechniques de la communication (ISTC) - Diplôme d'études supérieures en communication 2009
  

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Chapitre II : Vérification des hypothèses

Première hypothèse : La méconnaissance des micro-finances pour une meilleure insertion est due au manque d'informations des jeunes filles d'Abobo.

Les résultats de l'enquête nous disent que 92% des filles interrogées c'est-à-dire 92 filles sur 100 n'ont pas connaissance non seulement de l'existence d'une structure intervenant dans le financement des activités des filles déscolarisées encore moins des campagnes de communication leur concernant. Ceci laisse entrevoir l'inefficacité des campagnes de communication de ces structures, de l'Etat à l'endroit de leurs cibles, les filles déscolarisées. C'est le lieu de rappeler aux commanditaires des campagnes d'amplifier la réflexion afin d'appréhender le rôle de la publicité dans la modification des comportements de leurs cibles en termes de communication pour garantir une efficacité à la campagne. Nous pouvons affirmer aisément que l'hypothèse se vérifie.

Deuxième hypothèse : Les problèmes financiers et le manque de motivation seraient les causes de la déscolarisation des jeunes filles d'Abobo.

La raison fondamentale de la déscolarisation des filles à Abobo reste la pauvreté avec un taux de 41%. La pauvreté qui règne dans les familles est un facteur déterminant dans la scolarisation des filles, pour la simple raison que les parents luttent d'abord pour maintenir la nourriture quotidienne de leur progéniture.

Par conséquent, la situation économique des ménages constitue un facteur de régression de la scolarisation des filles. Certains parents manquent souvent de moyens financiers pour inscrire leurs enfants à l'école et supporter les charges afférentes pendant l'année scolaire. Les frais de scolarité exorbitants, dépassent les capacités financières de la plupart des familles. Il est une réalité aujourd'hui, la gratuité de l'écolage pour tous les enfants inscrits au primaire en Côte d'Ivoire.

Néanmoins, d'autres coûts tels que ceux liés à l'achat des fournitures, la confection des tenues, la restauration quotidienne de l'enfant à l'école ainsi que les frais de constitution de dossiers d'examen sont à la charge des parents et pèsent lourds pour eux. Alors, ceux-ci démissionnent de l'éducation scolaire de leurs filles et les abandonnent à elles-mêmes.

Ainsi, certaines jeunes filles pour assurer les coûts inhérents à leur scolarité face à l'incapacité des parents, s'adonnent à des travaux, se livrent à une prostitution déguisée en s'offrant aux nantis.

D'autres décident elles-mêmes d'aller en aventure, travailler pour aider leur famille. Elles constituent durant leur aventure une source de revenus pour leur famille. Les parents optent pour la préservation de ces avantages immédiats que pour la scolarisation des filles qui ne procure rien à court terme.

Le manque de motivation pourrait être un frein dans la poursuite des études scolaires.

Parmi les causes de la déscolarisation selon l'enquête, figure le manque de motivation de beaucoup de jeunes filles pour un taux de 49%. Malgré les moyens mis à leur disposition par leurs parents, elles n'ont aucun souci de réussite. Et l'abandon des études à bas âge par les filles engendre de sérieuses conséquences sur la société.

Tous les parents souhaitent que leurs enfants réussissent à l'école. Et tous les enseignants souhaiteraient avoir des enfants motivés dans leurs classes. Les relations entre les enseignants et les parents sont inévitablement déterminées par le niveau de motivation de l'enfant. La motivation de l'enfant devient dès la première scolarisation la principale inquiétude des parents, les résultats scolaires n'étant perçus que comme le reflet de cette motivation. La réussite scolaire dépendant directement du niveau des résultats, il est bien normal que les parents soient très soucieux quand on sait que notre société a fait de cette réussite le principal tremplin social.

Pour qu'un enfant puisse vivre du succès, il est important qu'on lui propose des objectifs réalistes tout en ayant la certitude qu'il est capable de les atteindre. Les souvenirs des succès de l'enfant ne lui viennent que si l'adulte les lui a soulignés au fur et à mesure.

Le sentiment de confiance joue un rôle crucial dans la motivation à réaliser les tâches. La motivation de l'élève n'est pas innée, mais elle est influencée par les comportements des enseignants et des parents, ainsi que par d'autres facteurs liés à l'environnement scolaire. Par exemple, un enfant perd sa motivation s'il ne reçoit pas d'encouragements ni de récompenses de l'enseignant. Par conséquent, il est inutile de faire prendre conscience à un enfant qu'il a des capacités, si on ne lui fournit pas l'occasion de vivre de petites réussites ou des succès dans ses activités.

Troisième hypothèse : L'insuffisance des actions de promotion des emplois après abandon de l'école est la cause du problème de l'insertion professionnelle des jeunes filles d'Abobo.

Ainsi, l'insertion des jeunes filles par une éducation à la vie courante se situe dans le contexte global de lutte contre la pauvreté.

Dans cette perspective, l'action déployée par les différents départements ministériels et directions spécialisés, les jeunes filles, en particulier, disent ne pas savoir comment s'orienter dans les dédales de ces administrations. En effet, à les écouter, il est constant de remarquer que leurs récriminations portent principalement sur trois points.

1- un déficit d'informations sur les actions du gouvernement à leur destination;

2- un déficit de dialogue entre toutes ces instances et la jeunesse;

3- une absence de présentation dans les instances d'élaboration des politiques en leur faveur.

Par conséquent, des programmes pertinents doivent être élaborés à l'endroit des jeunes filles. Aussi, il s'agit de mettre en place des points focaux pour la communication des politiques existantes en faveur des jeunes, de favoriser le rapprochement entre les décideurs, le secteur privé, les organisations de la société civile, et la jeunesse en général.

Problème à résoudre

Comment parvenir par la communication à une meilleure insertion socioprofessionnelle des jeunes filles déscolarisées d'Abobo ?

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