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La question de l'utilisation du téléphone portable par les élèves. Cas des établissements d'enseignement post- primaire et secondaire de la commune de Banfora au Burkina Faso

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par Brahima SANOU
Université de Koudougou Burkina Faso - mémoire de fin de formation à  l'emploi de conseiller d'éducation 2012
  

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CHAPITRE I. CADRE MÉTHODOLOGIQUE

La question de l'utilisation du téléphone portable par les élèves revêt pour nous un caractère suffisamment complexe. Pour mieux l'appréhender à travers notre étude, nous avons croisé deux méthodes de recherche à savoir : l'approche quantitative et l'approche qualitative. Ainsi, nous avons élaboré des questionnaires écrits, un guide d'entretien et une grille d'observation.

I.1. Le champ d'étude

Pour notre étude nous avons retenu la commune de Banfora, chef-lieu de la province de la Comoé dans la région des Cascades. Banfora est située à environ 85 km de Bobo-Dioulasso, la capitale économique et à 450 km de Ouagadougou la capitale politique. Elle est subdivisée en 15 secteurs.

A la faveur de la communalisation intégrale survenue en 2006, la commune de Banfora englobe aujourd'hui les limites du département en intégrant 22 villages.

Au niveau de l'offre éducative, la commune de Banfora compte au post-primaire et au secondaire quinze (15) établissements d'enseignement général dont sept (07) publics et huit (08) privés, et deux (02) établissements d'enseignement technique privés (voir tableau1 ci-dessous).

Tableau 3 : répartition des établissements concernés par l'étude selon leur statut.

 

Etablissements

Publics

Privés

Total

Enseignement général

07

08

15

Enseignement technique

00

02

02

TOTAL

07

10

17

Source : service des statistiques de la DRESS-Ca 2011

Les établissements d'enseignement post-primaire et secondaire de Banfora accueillent en sixième et en seconde, en plus des élèves de la commune, ceux admis en seconde des CEG de certains départements de la province. On y dénombre aujourd'hui dix mille cinq cent quatre-vingt-cinq (10585) élèves dont quatre mille sept cent quarante et un mille (4741) filles et cinq mille huit cent quarante-quatre (5844) garçons avec un âge compris entre 11 et 26 ans (Source : Service des statistiques de la DRESS-Ca 2011).

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C'est une population scolaire suffisamment importante qui peut servir de base fiable à notre étude.

Par ailleurs, l'une des raisons qui n'est pas des moindres est le fait que notre famille y réside toujours. Cela nous a beaucoup facilité notre travail de recherche.

I.2. La population cible

L'étude sur la question de l'utilisation du téléphone portable par les élèves ne saurait être menée pour aboutir à des résultats suffisamment intéressants sans une certaine catégorie d'acteurs du système éducatif. C'est pourquoi, nous nous sommes intéressés aux élèves qui sont tout autant victimes que responsables des effets indésirables du téléphone portable; aux personnels d'éducation (ASSE, ATTE, CE et autres46) qui sont l'interface entre les parents d'élèves et l'administration scolaire, c'est aussi eux qui gèrent au quotidien les problèmes de discipline; les enseignants qui sont toujours en contact avec les élèves; et les parents d'élèves qui sont censés poser les premiers jalons d'une éducation réussie. Nous nous sommes intéressé également aux responsables des établissements (proviseurs, directeurs, censeurs) et à trois (03) cadres en service dans la commune de Banfora.

I.3. L'échantillonnage

L'échantillonnage a eu pour but de cibler davantage les personnes à enquêter. Il a concerné tous les établissements d'enseignement post-primaire et secondaire de la commune de Banfora et des villages rattachés de Siniéna et Tengréla, sauf celui de Diarabakoko qui a ouvert ses portes en cours d'année et ne compte qu'une classe de sixième. Il n'avait pas encore été fondé lorsque nous menions la pré-enquête ; donc il n'a pas été pris en compte dans notre étude.

L'échantillonnage s'est fait plus ou moins en fonction de la taille de chacun d'eux. Ainsi, un total de trois cents (300) élèves ont été retenus sur une population totale estimée à dix mille cinq cent quatre-vingt-cinq (10585) élèves.

Quant aux éducateurs, trente (30) ont été ciblés par un questionnaire écrit à eux adressé. Le nombre d'enseignants ayant pris part à l'enquête est estimé à quarante-cinq (45), soit une moyenne de trois (03) permanents par établissement afin d'éviter une double participation à l'enquête. En ce qui concerne les parents enquêtés, ils sont estimés à cent

46 Autres : les enseignants à la retraite et les autres personnels titulaires du BEPC recrutés comme surveillants essentiellement dans certains établissements privés d'enseignement post-primaire et secondaire.

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(100), choisis de façon aléatoire au sein de quelques établissements par l'intermédiaire des élèves, des éducateurs et nous-même.

Pour réaliser nos entretiens, nous avons rencontré le proviseur ou le censeur dans les lycées, et le directeur dans les collèges. Ainsi, nous avons treize (13) chefs d'établissement et deux (02) censeurs. Signalons que deux chefs d'établissement assurent la direction de deux autres établissements.

Le tableau suivant dresse la répartition des échantillons retenus par établissement au niveau des élèves, des éducateurs, des enseignants, des censeurs et chefs d'établissement.

Tableau 4 : Répartition des échantillons retenus par établissement

Etablissements

Elèves

Educateurs

Enseignants

CE47/Censeurs

Total

LMHFG

40

05

06

01

52

LMJT

35

04

06

01

46

LPLK

35

04

06

01

46

CEG/Siniéna

16

01

02

01

20

CEG/Tarfila

16

01

02

01

20

CEG/Tengréla

16

01

02

01

20

ELOQ48

16

03

03

01

23

LPIH

16

01

02

01

20

CPSA

16

02

03

01

22

ISCB

16

02

02

01

21

LPME

15

01

02

01

19

GSPB

16

02

02

01

21

CSFO

16

01

02

01

20

CST

16

01

03

01

21

CMTC

15

01

02

01

19

Total

300

30

45

15

390

Trois (03) cadres ont également été sollicités pour un entretien. Ce sont : une chef de service à la Direction Régionale des Enseignements Secondaire et Supérieur des Cascades (DRESS-Ca), un chef de service de Telmob et un responsable d'ONG qui a pour mission de promouvoir les droits de l'enfant dans les régions des Cascades et du Sud-ouest.

47 Chefs d'établissement

48 Etablissements Louis Querbes (ELOQ) regroupent le collège Louis Querbes et le lycée technique Louis Querbes

53

Au total, ce sont donc quatre cent quatre-vingt-treize (493) participants qui ont été retenus dans la population cible pour notre étude comme l'indique le tableau ci-dessous.

Tableau 5 : récapitulatif des échantillons retenus pour l'étude

Catégories de participants

Parents

Elèves

Educateurs

Enseignants

CE/Censeurs

Chefs de
service

Total

100

300

30

45

15

03

493

I.4. La méthode de collecte de données I.4.1. La pré-enquête

La pré-enquête nous a permis de juger de la pertinence de notre sujet. En effet, à partir de la fiche de collecte de données que nous avons élaborée et adressée à tous les établissements d'enseignement post-primaire et secondaire les données recueillies nous ont permis d'avoir une idée nette sur la population scolaire des lycée et collèges, et le pourcentage de cette même population qui détient un téléphone portable au premier et au second cycle (voir tableaux 1 & 2).

Par ailleurs, tous les chefs d'établissement et autres éducateurs que nous avons rencontrés à cette occasion nous ont fait part de leurs préoccupations par rapport à la problématique abordée.

I.4.2. Les instruments de collecte

En fonction de la problématique de notre étude, l'association des approches quantitative et qualitative nous a paru nécessaire pour mener à bien notre étude.

La première approche nous a amené à travers un questionnaire composé de questions ouvertes et fermées à obtenir une variété de réponses et un maximum de données.

La seconde nous a permis, à travers le guide d'entretien que nous avons élaboré, de réaliser des entretiens avec dix-huit (18) participants. Cette méthode a assuré à l'enquêté la libre expression par rapport à chacune des thématiques abordées. Nous avons également élaboré une grille d'observation qui nous a permis d'observer les comportements des élèves dans un certains nombre d'établissements d'enseignement post-primaire et secondaire.

Au total, nous avons utilisé trois outils (le questionnaire écrit, le guide d'entretien et la grille d'observation) afin d'obtenir le maximum d'informations.

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I.4.2.1. Le questionnaire écrit

Cet instrument de collecte, à travers le caractère anonyme que nous lui avons donné avec des questions ouvertes et fermées, nous a permis d'enquêter plusieurs participants à la fois et de mettre à contribution certains éducateurs pour son administration. Des élèves ont également été sollicités pour aller les remettre à leurs parents.

Le questionnaire a abordé quatre principaux thèmes. Ce sont : l'importance du téléphone portable pour les élèves, son utilisation, la réglementation en vigueur dans les établissements, et les suggestions pour envisager une autre approche de son utilisation en milieu scolaire.

Il a été individuellement et librement rempli par les participants. Cependant, il a fallu quelques éclaircissements et quelques explications aux élèves du premier cycle pour leur permettre de mieux comprendre ce qui leur a été demandé afin de répondre objectivement et sans crainte. Il en a été de même pour quelques parents d'élèves (commerçants, menuisiers, maçons, dépanneurs de radio, mécaniciens, ouvriers, ...) pas suffisamment instruits et à qui, des traductions en langue dioula ont été souvent nécessaires.

I.4.2.2. L'entretien

L'entretien que nous avons voulu semi-directif nous a paru nécessaire, car il nous a permis de recueillir d'importantes informations auprès des chefs d'établissement, des censeurs et de trois chefs de service. Au total, nous avons réalisé dix-huit entretiens dont treize ont été enregistrés et cinq transcrits.

Ils ont tous porté sur l'importance du téléphone portable en milieu scolaire, la nécessité pour les élèves de l'avoir à l'école, son utilisation par les élèves et ses conséquences en milieu scolaire. Pour clore chaque entretien, le participant interviewé a été invité à faire des suggestions.

I.4.2.3. L'observation directe

Malgré l'interdiction de l'utilisation du téléphone portable que les établissements tentent de faire respecter, force est de reconnaître que le phénomène perdure et même s'accentue. Pour nous en convaincre, nous avons effectué, avec l'autorisation des chefs d'établissement, des temps d'observation directe dans trois établissements de la commune urbaine : le Collège Sainte Thérèse, les Etablissements Louis Querbes et le Lycée Municipal Héma Fadouah Gniambia.

55

D'abord, au Collège Sainte Thérèse, nous sommes resté aux alentours du terrain de sport de huit heures à dix heures pour observer surtout l'attitude des dispensées. A l'heure de la recréation, nous sommes resté à côté de la place du "petit marché". De onze heures cinquante-cinq à douze heures quinze minutes, nous nous sommes posté à quelques mètres de la grande porte pour assister à la sortie des élèves pour la maison. De cette position, nous avons pu observer un certain nombre de comportements des jeunes filles avec leur portable. Au total, nous avons passé environ deux heures trente minutes dans cet établissement.

Ensuite, notre deuxième sortie s'est effectuée dans les Etablissements Louis Querbes. Là-bas, dès six heures trente minutes, période où l'on assiste à l'arrivée massive des élèves, nous avons également observé le comportement des élèves ponctuels avec leur portable. Après la fermeture du portail qui intervient à six heures cinquante-cinq, obligation est faite aux retardataires d'attendre une certaine heure avant d'accéder à l'intérieur de l'établissement. Aussi, de la guérite de celui que nous croyions être le vigile chargé du parking des engins des élèves, nous avions une vue panoramique de l'établissement. De cette guérite, nous n'avions aperçu aucun élève déambuler dans la cour jusqu'à la recréation, hormis les retardataires qui ont rejoint le bureau de l'éducateur à sept heures trente minutes pour se faire délivrer des billets d'entrée, ou ceux qui allaient se soulager dans les toilettes. L'observation a duré environ trois heures quarante-cinq minutes. Il faut signaler que le caractère excentrique de cet établissement nous a obligé à mener l'observation d'un seul trait.

Enfin, au Lycée Municipal Héma Fadouah Gniambia, nous avons passé environ huit heures d'observation reparties sur deux jours. Là-bas, nous avons pu avoir l'opportunité d'observer les comportements des élèves au contact de leur portable. D'abord au petit marché situé à l'extérieur du domaine scolaire, juste en face de l'entrée principale de l'établissement. Ensuite, dans l'enceinte de l'établissement avant, pendant et après la recréation, et sur les terrains d'éducation physique et sportive (EPS). Enfin, dans quelques salles de classe, mais pendant des heures d'étude.

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I.5. La situation du recouvrement, des entretiens et de l'observation I.5.1. Situation de recouvrement du questionnaire écrit

Après l'administration des questionnaires aux différents participants, nous avons procédé au dépouillement et nous présentons la situation du recouvrement sous forme de tableau.

Tableau 6 : situation de recouvrement du questionnaire écrit

Échantillons

Nombre déposé

Nombre recouvré

Taux de recouvrement

Parents

100

95

95%

Élèves

300

274

91,33%

Educateurs

30

30

100%

Enseignants

45

39

86,66%

Total

475

438

92,21%

Au niveau du recouvrement du questionnaire, la situation est la suivante :

- sur 100 questionnaires remis aux parents 95 ont été recouvrés, soit 95%, les cinq questionnaires manquants sont le fait de ceux qui ont égaré les leurs ;

- sur 300 questionnaires remis aux élèves, 274 ont été recouvrés soit 91,33%. A ce niveau, 25 questionnaires n'ont pu être retrouvés et un a été déclassé pour n'avoir pas été identifié ;

- sur 30 questionnaires remis aux éducateurs, il y a eu 100% de recouvrement ;

- et sur 45 questionnaires remis aux enseignants 39 ont été recouvrés, soit 86,66%. Nous avons attendu en vain le retour des questionnaires remis à six enseignants.

Au total, 438 questionnaires ont été recouvrés sur les 475 remis aux participants, soit 92,21%.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius