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Leibniz et la physique quantique

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par Mathieu Néhémie
Université de Clermont-Ferrand - Master 1 de Philosophie 2006
  

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1.4.3. Dieu

Les attributs de Dieu et la création

Bien que celui-ci soit infiniment parfait, il y a solution de continuité entre Dieu et toutes les monades. Les propriétés des monades doivent donc être sensiblement similaires à celles de Dieu. Comme ce dernier est sans borne, chaque monade doit bien plus en constituer une imitation imparfaite car on ne peut rien imaginer qui soit dans un être fini mais qui ne soit pas en même temps dans l'être infini, l'imperfection étant entendue comme un manque. Un être est donc à l'image de Dieu dans une certaine proportion, qui est le degré de perfection propre à chaque monade. Il est alors inévitable que la création divine s'articule autour des attributs de Dieu. L'entendement, ou connaissance, de Dieu correspond à la faculté perceptive qui est dans chaque monade tandis que sa volonté est l'analogue de la faculté appétitive de la monade. La puissance divine correspond quand à elle au sujet ou à la base dans la monade, autrement dit à ce qui connaît perception et appétition ; la puissance en Dieu a en fin de compte son équivalent dans la réceptivité de la créature.

C'est dans l'entendement de Dieu que l'on trouve toutes les idées et notamment les vérités éternelles, ou vérités nécessaires, c'est là que doit être cherchée leur réalité puisque celles-ci n'ont rien de substantielle. Le principe de contradiction est la règle de cet entendement, non pas que cet entendement soit limité par ce principe, mais parce que l'entendement parfait de l'être suprême ne peut manquer d'obéir au principe qui fonde le bon exercice de la raison. Suivre le principe de contradiction permet au contraire à la connaissance divine d'être purement positive et de ne comprendre aucune négation. L'entendement divin est donc plus précisément la source des essences, ou possibles, car il contient tout ce qui n'implique pas contradiction.

La volonté divine arrive ensuite et n'a donc aucun pouvoir sur le contenu de l'entendement divin, elle ne choisit pas les vérités nécessaires, pas plus qu'elle ne décrète les possibilités. Non pas, là encore, que cette volonté soit bornée de façon extrinsèque mais une volonté parfaite doit être réglée par un entendement tout aussi parfait, c'est-à-dire qui n'admet rien de contradictoire et qui contient d'emblée toutes les vérités éternelles ; une volonté parfaite n'étant pas une liberté de tout choisir, mais une liberté qui s'attache à tout faire selon le suprême bien. La volonté divine choisit donc parmi les essences, elle est le critère qui élit certains possibles à l'existence et par conséquent elle est la source des existences. Et cette volonté est soumise au principe de raison suffisante ce qui signifie qu'elle choisit toujours le meilleur parmi les possibles, c'est-à-dire ceux qui font montre de la plus grande perfection.

Mais la puissance de Dieu est première, car elle est la source de tout, de l'entendement et de la volonté donc des essences comme des existences. De plus c'est elle qui maintient le monde une fois celui-ci créé.

Nous avons donc un entendement divin qui contient les essences, chacune d'elles étant une monade possible qui a déjà, en tant que possible, la multiplicité qui fait son originalité et qui contient la suite de ses évènements futurs potentiels. Cette suite d'évènements est une suite de perceptions et comme le degré de distinction de celles-ci détermine sa perfection potentielle, le degré de perfection d'une monade est déjà contenu dans son idée. La volonté divine choisit alors parmi ses monades potentielles celles qui seront élues pour exister. Elle choisit selon le meilleur qui est la plus grande perfection possible dans le monde créé. Dieu n'a donc qu'à discriminer selon la suite des évènements de chaque monade que son entendement lui fait connaître. Certains possibles sont cependant incompossibles, c'est-à-dire que s'ils sont individuellement possibles, leur combinaison implique contradiction. De telles combinaisons sont donc impossibles et la volonté de Dieu doit alors choisir un monde entièrement compossible, cela explique la présence du mal dans le monde et l'inexistence de certains biens potentiels, le mal étant nécessaire pour un plus grand bien de même que tous les biens ne sont pas compatibles. C'est enfin la puissance divine qui permet au choix divin de se concrétiser et de se maintenir.

Cette perfection potentielle que contient déjà chaque être lorsqu'il n'est qu'à l'état de possible, puisque cette perfection est discriminante pour exister, est la tendance propre de chaque monade à exister. Mais comme elles tendent ainsi toutes à l'existence, elles s'entre-empêchent dans la mesure où elles ne sont pas toutes compatibles. De plus aucune d'elles n'a de toute façon la perfection nécessaire pour exister de son propre chef car ce ne sont que des êtres contingents. Il n'y a donc que la volonté divine pour favoriser certains possibles plus que d'autres selon son inclination au meilleur que nous avons explicitée. Cette faveur divine se manifeste par des fulgurations continuelles, effet de la puissance de Dieu, s'accommodant à son entendement et à sa volonté.

Preuves de l'existence de Dieu

Il peut paraître étrange d'aborder les preuves de l'existence de Dieu après avoir traiter ses propriétés et son oeuvre mais cette ordre logique tient à ce que ces preuves a priori se basent sur son concept tandis que celles a posteriori partent des propriétés des choses créées.

Leibniz commence à prouver l'existence de Dieu par la preuve traditionnelle de Saint Anselme et de Descartes sur les perfections divines mais en la corrigeant. Ainsi, puisque Dieu est infiniment parfait, il doit posséder toutes les perfections et chacune d'elles sans borne. Tout ce qui est positif étant susceptible de perfection, l'existence peut être conçue comme une perfection car elle est essentiellement positive. L'être sans borne doit donc exister. L'existence est conçue comme déjà contenue dans le concept de Dieu, il s'agit d'ailleurs de la seule idée qui contiennent ainsi sa propre existence de manière expresse. Mais cette preuve est incomplète car elle nécessite que l'on montre préalablement que cette idée existe. Une idée existe par le fait qu'il s'agit d'un possible, donc elle doit être fondée sur le principe de contradiction ; c'est cela qu'il faut préalablement prouver pour que cette preuve de Dieu soit logiquement viable. Dieu a donc se privilège de pouvoir exister par le seul fait d'être possible, il est l'être nécessaire dont l'existence est contenue dans son essence. La contradiction signifie l'affirmation d'un être et de son contraire ou, autrement dit, l'affirmation et la négation simultanée du même être. Le concept de l'être infiniment parfait, puisque la perfection est radicalement positive, ne peut contenir la moindre négation, mais seulement des affirmations sans borne, il ne peut donc être contradictoire. Dieu est alors possible et existe donc nécessairement. Cette preuve est dite a priori dans le sens où c'est l'analyse du seul concept de Dieu qui permet de prouver son existence.

En reprenant la terminologie de la tendance propre à chaque être, il est possible de redoubler cette preuve. Tous les possibles tendent à l'existence, mais ils n'y parviennent pas à cause de leur imperfection. Ils ne se suffisent pas à eux-mêmes et s'entre-empêchent de surcroît. Mais l'être suprême, s'il est possible, puisque infiniment parfait, ne peut manquer de rien pour accéder à l'existence. De même ne trouvera-t-il rien à son niveau capable de l'empêcher d'exister car il dépasse infiniment tous les autres êtres. Si tous les êtres tendent naturellement à exister, l'être sans borne ne peut logiquement manquer d'accomplir cette tendance. Tous les possibles sont toujours dans un état intermédiaire entre la puissance et l'acte, excepté Dieu dont l'infini perfection lui accorde se privilège d'être toujours un pur acte.

Leibniz y suppléait deux preuves a posteriori, basées sur la considération des choses créées. La première est fondée sur la contingence. Toute être créé est contingent dans le sens où il ne contient pas la raison de son existence car son essence n'est que possible et jamais nécessaire, cette raison est donc à rechercher dans un autre être hors de lui. Dans le monde créé, où il n'y a que des êtres contingent, et il est donc impossible d'y trouver un être qui rende raison de lui-même, c'est-à-dire qui ne soit pas conditionné par une cause antérieure. La recherche de la raison dernière d'un contingent se fait alors sans fin, en parcourrant une infinité d'être contingents, en remontant indéfiniment le circuit de la causalité. Mais aucun contingent ne pourrait être réel s'il n'y avait que des êtres contingents, il faut au moins un être nécessaire, qui contiennent sa propre réalité, pour qu'il puisse exister des contingents. Explicité mathématiquement, les êtres contingents constituent une série infinie mais cette série doit elle-même avoir une raison, cette dernière devant être conçue comme hors de la série, elle ne peut être contingente mais nécessaire. Autrement dit, selon le principe de raison suffisante, toute chose doit avoir une raison pour être ainsi plutôt qu'autrement et, comme le principe de contradiction ne peut être cette raison, il faut imaginer quelque autre puissance capable discriminer entre les possibles. Le hasard ne satisfaisant pas non plus au principe de raison suffisante, on ne peut imaginer qu'une volonté pour opérer cette discrimination.

La seconde preuve a posteriori est basée sur l'Harmonie préétablie. L'action des monades les unes sur les autres n'est pas concevable et leur accord doit donc consister dans une concordance préalablement instaurée entre elles. Mais cet accord n'a pu être prévu que par un être dont l'entendement connaît la suite entière de tous les évènements de toutes les monades ; un être intelligent donc, et infiniment intelligent puisque son intelligence doit porter sur tout les détails du monde. De même, seule une volonté a pu être à l'origine de cette harmonie car elle témoigne d'un souci d'économie qui relève du principe du meilleur, caractéristique de la volonté. Enfin il faut une puissance infinie pour avoir ainsi égard à toutes les monades et toutes les régler en accord avec toutes les autres pour toute la durée du monde. Et puisque qu'il n'y a qu'une seule harmonie pour toutes les monades et que tout est lié dans l'univers, c'est qu'il doit s'agir de la même intelligence, de la même volonté et de la même puissance, et qu'un seul être, présentant toutes ces caractéristiques, doit être à l'origine du monde. Cette Harmonie préétablie, déduite par des principes logiques, nécessite Dieu car elle manifeste l'infinité des attributs d'un créateur du monde.

Les Esprits et la Cité de Dieu

Nous avons déjà vu que les esprits, ou âmes raisonnables, ont un statut particulier dans la hiérarchie des êtres, mais ce statut est encore plus spécial sur la question du rapport des monades à Dieu. En effet toutes les substances sont un miroir vivant de l'univers, et comme celui-ci témoigne des qualités de son créateur, elles représentent également toutes Dieu dans une certaine mesure. Mais les esprits le représentent infiniment mieux, ils représentent davantage Dieu que l'univers là où les autres monades représentent davantage l'univers. Cela tient à la raison qu'ils ont en partage, qui leur permet d'accéder à une connaissance rationnelle et théorique de la structure du monde, connaissance inaccessible par les voies empiriques auxquelles sont réduites les âmes sensitives. L'accès qu'a l'âme humaine à la connaissance d'elle-même, aux vérités éternelles, aux principes intemporels et à la connaissance de Dieu, lui permet de saisir, dans une certaine mesure, le système du monde. Les esprits deviennent par là architectoniques car ils sont alors capables d'imiter Dieu dans ses capacités ordonnatrice et créatrice ; ils peuvent diriger dans leur département de la même que Dieu le fait dans le monde, à mesure de la connaissance finie dont ils sont susceptibles à l'égard du fonctionnement de la création divine.

Cette capacité qu'ont les âmes humaines d'imiter Dieu en reproduisant, imparfaitement certes, ses facultés créatrices par leur entendement et leur volonté, les mettent dans un commerce tout particulier avec lui. Parce qu'ils possèdent les mêmes facultés, bien qu'infiniment moins développées, de part leur capacité à choisir selon la raison, les esprits sont susceptibles de comprendre, dans une certaine proportion, l'intelligence et la bonté de la création divine. Et cette raison les élève à la connaissance de Dieu, leur fait approcher les vérités éternelles et les principes qui sont les règles de l'entendement de Dieu, et la considération du bien qui est celle de sa volonté. Tout cela dote les esprits de qualités morales inédites parmi le monde des créatures, de par leur rapprochement exceptionnel avec le créateur. Ces qualités leur permettent de rentrer en société avec Dieu et de former avec lui la Cité de Dieu. Et le créateur, parce que cela est nécessaire pour l'application de sa justice divine, a conçu les esprits de sorte que la connaissance d'eux-mêmes et le souvenir de leur actions, constitutifs de leur moralité, se conservent jusqu'à la fin du monde, quoique parfois confusément, dans le sommeil et la défaillance comme dans la mort.

Dieu est architecte à l'égard de tout l'univers et de toutes les monades, il est comme l'inventeur à sa machine, réglant tout en faisant montre de sa sagesse et de sa puissance afin d'instituer le règne de la nature dont le fonctionnement est celui des causes efficientes et dont le commerce des corps fait partie. Il est aussi monarque, ou législateur, à l'égard des esprits qui sont en société avec lui. Dieu institue avec eux le second règne qui est celui de la grâce et qui correspond à celui des causes finales. C'est pourquoi il n'y a que dans le règne de la grâce que se manifeste la bonté de Dieu ; non pas qu'elle ne soit pas partout, au contraire, mais seuls les esprits sont capables de saisir cette bonté et de la rechercher en vertu des qualités morales qui sont les leurs.

Ces deux règnes, celui de la nature et celui de la grâce, se rencontrent dans une harmonie qui n'est pas sans rappeler l'Harmonie préétablie. La justice divine qui s'opère selon la grâce s'effectuant par les voies naturelles de l'autre règne de la même manière que le corps se déplace selon ses propres lois aux occasions des évènements de l'âme. Il y a même plus qu'analogie puisque le règne de la nature correspond au monde physique et aux causes efficients tandis que le règne de la grâce correspond au monde moral et aux causes finales. Toutes les monades connaissant en dernière instance la finalité de par la faculté appétitive qu'elles ont, ce qui laisse les esprits dans un statut spécial qui les élève au règne de la grâce, ce qui leur accorde ce statut privilégié de citoyens de la république divine, c'est la compréhension qu'ils ont des lois de la Cité de Dieu et la considération du bien qui en découle. Dieu dirige en effet ses sujets à la mesure de sa perfection, l'inclination qu'il a pour le bien lui faisant ériger des lois qui s'y conforment parfaitement. Ainsi les esprits sont-ils toujours récompensés ou châtiés à la mesure exacte de la bonne volonté dont ils ont fait preuve. Et cette récompense ou ce châtiment s'opère toujours correctement selon l'ordre naturel, sans que Dieu n'est jamais à intervenir spécialement ; ce dernier ayant tout prévu par avance, pour que la suite des évènements que doit connaître chaque esprit s'accorde avec se qui se passe dans le monde des corps, c'est-à-dire avec toutes les autres monades. C'est parce qu'ils appartiennent au règne de la grâce que les esprits peuvent connaître la bonté de Dieu, mais ils peuvent l'observer dans le règne de la nature car, bien que selon la rigueur métaphysique tout se qui arrive dans un esprit résulte de sa constitution intrinsèque, c'est par le biais de la nature que Dieu dispense le bien selon les mérites individuels.

Si Dieu préfère les esprits de part leur plus grande perfection intrinsèque, il ne les a pas seuls créés et tous créés à cause de l'incompossibilité qu'ils connaissent et qui est liée à leur imperfection. Sa bonté n'a seulement pu créer que le meilleur, qui nécessite des âmes inférieures aux esprits afin de dispenser à ces derniers un maximum de bonté. Le principe du meilleur est donc mis en exercice pour que récompenses et châtiments soient dispensés de manière optimale, bien qu'il faille parfois que cette justice ne soit pas rendue immédiatement. Il demeure qu'il n'y a aucun monde possible qui puisse connaître meilleure justice. La perfection de la monade dans le règne de la nature correspondant à la félicité de l'âme humaine dans celui de la grâce, cette félicité doit correspondre à une perception plus distincte qui rende raison d'une perception plus confuse ; celle-ci étant à chercher dans la passion subie par une autre monade et donc dans une imperfection.

La justice divine semble cependant ambiguë par le fait qu'elle juge de la bonne volonté des esprits alors que Dieu est censé connaître par avance toute la suite des évènements de toute monade, chaque acte libre d'une esprit étant soumis à une nécessité ex hypothesi que Dieu saisit car il l'a instauré. Mais la liberté des esprits est maintenue par le fait que cette nécessité leur est inaccessible, qu'ils ne peuvent déterminer, avec la valeur de la nécessité, les évènements futurs d'un être. Si les justes sont pour ainsi dire élus par l'omniscience divine dés leur création, il demeure impossible aux esprits de s'assurer de cette élection. Comme nous l'avons déjà vu précédemment, l'inclination vers l'apparence du bien dont est susceptible un esprit ne rentre pas en opposition avec la volonté divine, elle est en est bien plus l'instrument et elle n'est donc jamais nier par la toute puissance de Dieu. Ainsi les saints ne sont pas saints parce qu'ils sont aimés de Dieu, mais ils sont aimés de Dieu parce qu'ils sont saints. La suite des actes libres menant à cette sainteté étant tout de même contenue dans cette substance individuelle depuis sa création.

Leibniz satisfait, semble-t-il, à l'exigence d'un bon système, en montrant la validité du sien par la cohérence interne et l'exhaustivité dont il témoigne. La seule expérience nécessaire pour le comprendre et pour en éprouver la validité est l'expérience interne, de notre propre âme et des phénomènes quelconques qu'elle connaît, car un tel système ne demande pas plus que le cogito pour définir la monade, et l'expérience du composé pour appréhender le corps. Les principes logiques y ont non seulement une place, puisqu'on y traite de leur réalité, mais ils sont également rigoureusement respectés ; ils forment même une ossature essentielle et fondatrice. C'est donc un système construit par la rigueur logique puis soumis à l'expérience commune que Leibniz nous propose, bien qu'il faille souvent dépasser l'intuition immédiate afin de pleinement en saisir la portée. De même aucun sujet philosophique ne semble omis bien que notre exposé ne soit pas rentré dans les détails de chacun.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld