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Leibniz et la physique quantique

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par Mathieu Néhémie
Université de Clermont-Ferrand - Master 1 de Philosophie 2006
  

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1.4.2. Les monades

Hiérarchie des êtres

Toutes les monades ne présentent pas les mêmes caractéristiques en fonction de leur degré de perfection. Il y a pourtant toujours continuité et les catégories suivantes ne sont donc pas absolues dans le sens où une infinité de degrés de perfection est possible entre chacune d'elles. De même, au sein de ces catégories, les êtres sont là encore soumis à une hiérarchie continue basée sur leur perfection intrinsèque. Cette difficulté tient à ce que la présente catégorisation ne peut manquer d'obéir aux coupures saccadées que nous impose tout langage mais qui ne doit pas nous masquer la continuité totale qui caractérise cette hiérarchie des êtres.

Aussi n'y a-t-il pas de monades mortes opposées à des monades vivantes, toutes sont dites vivantes dans la seule mesure où elle connaissent perception et appétition, et qu'elles sont sources de leurs actions par une modalité analogue à la liberté.

Le premier type de monades est constitué par les entéléchies. Elles possèdent la perception seule, sans sentiment ni mémoire et sans aperception non plus. En reprenant le langage d'Aristote, on peut également les appeler âmes végétatives car c'est ce type de monade qui préside aux organisme les plus simples que sont les végétaux. Mais les entéléchies couvrent également la matière brute, ou matière première, et peuvent présider aux organes des organismes plus complexes. Leur spontanéité ne leur permet guère plus que de seulement maintenir leur existence par la résistance minimale que la monade ne peut manquer de conserver puisqu'elle doit produire une force non nulle. En présidant à un organisme végétal ou à un organe, l'entéléchie peut cependant développer une autonomie plus complexe et entrer davantage dans la sphère des causes finales.

Viennent ensuite les âmes proprement dites, qui possèdent un degré de perfection supérieur et président aux organismes que sont les animaux. Ce sont des monades qui connaissent la mémoire en plus de la perception, la mémoire étant un développement de la rétention dont toutes les monades font preuve. Même dans les entéléchies en effet, toutes les perceptions qu'a pu avoir une monade rentent enveloppées dans ses perceptions confuses actuelles, mais la mémoire permet une consécution par laquelle l'animal peut associer de manière empirique perceptions passées et perceptions présentes. Cela lui permet d'anticiper des évènements futur en s'attendant à se que se reproduise des associations jadis observées par une perception assez distincte ou par la reproduction de nombreuses perceptions confuses similaires. C'est ainsi que la monade connaît le sentiment qui est une perception plus distincte que la seule perception dont est capable l'entéléchie. Et c'est pourquoi, en reprenant le langage aristotélicien, on peut les appeler également âmes sensitives. Par cette mémoire et par cette capacité d'anticipation qui doit faire entrer la considération de son intérêt dans le fonctionnement de l'animal, on peut dire que celui-ci se trouve de plein pied dans le domaine de la finalité.

Mais les esprits sont bien plus parfait et possèdent bien plus. Ce sont les monades qui président aux corps humains, ce sont les âmes humaines ou âmes raisonnables pour reprendre Aristote. Non seulement elles possèdent la mémoire comme les animaux, ce qui les rend susceptibles des mêmes capacités empiriques, mais elles possèdent en plus la raison. Celle-ci permet à un esprit d'accéder aux actes réflexifs qui sont une connaissance de soi-même, une connaissance de ce moi qui contient les notions d'être, de substance, d'immatérialité, de composé et enfin de Dieu. C'est cet accès aux vérités nécessaires qui est permis aux esprits et qui leur ouvre le champ d'une connaissance rationnelle et théorique. Et cette connaissance réflexive est bien plus que le simple empirisme dans la mesure où elle ne s'expose pas au même genre d'erreurs ; elle ne se base pas sur des fonctionnements passés dont on spécule l'identité avec des évènements présents et futurs ressemblants, elle établit des vérités fondées sur des principes intemporels, comme celui de contradiction. Ainsi, la perception à laquelle accèdent les esprits, beaucoup plus distincte de celle des entéléchies comme de celle des âmes, est appelée aperception.

Cette hiérarchie n'est cependant pas fermée car une monade peut passer d'un état à un autre au cours de son existence. L'âme d'un animal retombe à l'état d'une simple entéléchie lorsque celui-ci connaît ce que nous appelons couramment mort mais qui est bien plus une espèce de long sommeil sans rêve. L'âme ne disparaît jamais proprement et même les entéléchies possèdent une forme d'activité, c'est pourquoi la mort tel que nous la connaissons, au sein de la création divine, n'est jamais la fin de la monade mais seulement son glissement d'une catégorie à une autre de la même manière que l'on passe à une perception plus confuse. De même la naissance ne correspond pas à la création de la monade mais à son passage à une perception beaucoup plus distincte, à un état plus parfait qui fait que la monade, qui n'était guère plus qu'une entéléchie, devient une âme sensitive.

Les esprits connaissent la génération et la naissance d'une manière proche de celle des animaux, commençant tels l'entéléchie puis gagnant mémoire puis raison. Car les esprits sont aussi parfois dans un état plus proche d'une âme que d'un esprit, lorsqu'ils ne font usage que de leurs capacités empiriques, perdant l'aperception et oubliant les vérités éternelles et nécessaires. Mais la différence est grande, comme nous le verrons à propos de Dieu et de sa cité, car les esprits sont dans un commerce particulier avec leur créateur, qui nécessite qu'ils conservent ce moi qui les caractérise afin d'être susceptibles de rédemption. Un esprit reste donc esprit pendant toute la durée de la création bien qu'il tombe parfois dans l'étourdissement qui le rabaisse au niveau d'une âme ou le sommeil et la mort qui le font tomber dans un état similaire à la simple entéléchie. Ce qui lui maintient cette qualité d'esprit c'est que, d'une manière spéciale liée à la connaissance qu'il a eu de son moi et à la condition morale à laquelle il a accédé, un esprit conserve, enveloppée, la mémoire de ce moi.

Même Dieu a une place dans cette hiérarchie des êtres, mais une place toute spéciale. Dieu n'y est pas un échelon ou un degré quelconque, c'est le degré ultime car il est l'être infiniment parfait. Et comme la suite qui constitue cette hiérarchie est une suite infinie, Dieu doit y tenir le rôle de l'infini pour constituer l'être ultime. Car dans une suite infini, pour n'importe quel élément quelconque, aussi élevé qu'on le prenne, il est possible de trouver un élément qui lui est supérieur. Dieu est donc l'infini qui permet à cette suite d'être infini car c'est lui qui l'a créée. Il est donc impossible à toute monade d'atteindre le degré de perfection de Dieu, autant qu'il est impossible de déployer complètement une suite infinie. Aussi Dieu reste de tout temps à cette place d'honneur car sa perfection, pas plus que sa perception, ne peut décliner en aucune manière.

Le statut du corps

Le monde est plein et étendu, c'est-à-dire qu'il y a des monades partout, et comme celles-ci sont inétendues, chaque portion d'espace en contient une infinité. Mais le monde est également constitué de corps en cela que le corps est un composé de monades, un agrégat. Et le corps est une portion d'étendue, il contient donc lui aussi une infinité de monades. Le corps n'est cependant pas une substance proprement dite mais seulement une substance composée qui tient davantage du phénomène car il ne s'agit pas d'une unité véritable telle que l'est une monade. Les monades rendent raison des corps de la même manière que le simple du composé ou l'unité du multiple. Ainsi, l'antitypie, qui est l'impénétrabilité dont fait preuve tout corps, est permise par la tendance de chaque monade à persévérer dans son être. Le corps est étendu grâce à l'effort, au conatus, que les simples qui le composent fournissent. Il en est également ainsi de la résistance que le corps exerce et qui fonde l'inertie puis tous les autres phénomènes observables dans le monde des corps.

Les corps organisés se distinguent des autres en cela qu'ils ont une monade dominante, que ce soit une simple entéléchie pour la plus part des vivants, une âme proprement dite pour les bêtes ou un esprit pour les êtres humains. Cette monade dominante correspond à la forme substantielle aristotélicienne. Les autres corps forment de la matière inerte car aucune monade n'y préside. Mais la matière est organisée dans la moindre de ses parties et cela à l'infini, en vertu de la division actuelle de la matière en monades inétendues.

Ainsi les vivants ne sont pas seulement un agrégat de monades toutes au même statut à l'exception de la monade dominante, ils sont composés d'organes qui sont eux aussi des vivant dans le sens où une monade doit présider à chaque organe. Et chaque organe, chaque fluide, chaque tissu d'un être organisé est lui aussi peuplé de vivants plus petits et cela à l'infini. Chaque vivant possède donc une organisation d'une complexité infinie basée sur une hiérarchie parmi les monades. Un organe concourt en effet aux fins de la monade présidant au corps dans la composition duquel elle rentre car son entéléchie fait parti de cet agrégat. Même la matière inerte est elle aussi organisée dans ses parties. Si aucune monade ne préside à un tel corps, il demeure que des vivants qui possèdent une entéléchie dominante doivent le composer. Et ces vivants seront eux aussi composés d'organes, de sorte que même la matière inerte soit finalement entièrement composée de vivants. En dernière instance d'ailleurs, tout corps est composé de monades qui sont toutes vivantes, ce qui laisse quoiqu'il en soit le monde entièrement vivant.

Une entéléchie dominante ne possède jamais de corps qui lui soit affecté ontologiquement. La composition du corps organisé dont dispose une âme change dans le temps, croissant ou décroissant en étendue comme en complexité. Un vivant développe des organes et en perd d'autres dans un changement constant et continu dont même la mort et la génération font partis. Même lorsqu'il connaît un semblant de stabilité, le corps n'est jamais composé des mêmes monades car certaines sortent tandis que d'autres rentrent alors que la forme générale du corps organisé se conserve. Et cette forme se maintient car la monade dominante, elle, ne change jamais, elle seule peut constituer la forme substantielle du corps et doit pour cela en rendre raison intérieurement. Ainsi c'est une métamorphose perpétuelle qui s'opère dans la vie mais jamais une métempsycose. Et puisqu'une âme ou entéléchie connaît une variation interne selon que ses organes changent, son contenu doit bien rendre compte de la composition actuelle de son corps, car la forme du corps ne peut se conserver dans son âme directrice que sous la modalité de la perception puisque celle-ci ne possède ni figure ni quantité. C'est pourquoi les corps qui ne sont rien que des agrégats de monades sans entéléchie dominante ont moins de réalité que les corps organisés car ils n'ont pas de forme substantielle pour rendre raison d'eux. De tels corps trouvent uniquement leur raison dans la perception que nous en avons, c'est pourquoi ils ont un caractère encore plus phénoménal que les autres corps.

Harmonie préétablie

Chaque monade se comporte donc comme s'il n'existait que Dieu et elle, ses évènements et ses changements ayant une source interne, dans la force que Dieu a mise au fond de toute monade. Cependant chaque monade perçoit toutes les autres, il faut donc bien qu'il y ait une relations quelconque entre elles. Une monade perçoit toutes les autres mais ces perceptions sont une suite de sa constitution sans que rien ne puisse venir l'affecter de l'extérieur au cours de la création, sauf un décret exceptionnel de Dieu. Mais puisque ce qui se passe dans une monade correspond avec ce qui se passe dans les autres c'est qu'elles doivent toutes être accordées dés le début. Aucune communication par émission ou transplantation de quoique ce soit pendant la durée du monde ne peut être admise pour expliquer cet accord. Dieu, ayant égard à tout et pouvant prévoir le comportement de toutes les créatures, a donc créé les monades tels des automates spirituels qui agissent de concert perpétuellement. L'Harmonie préétablie est appropriée pour expliquer la communication des substances car elle permet l'accord des monades sans qu'elles s'influencent mutuellement, mais aussi parce qu'elle satisfait à la bonté et à la puissance divine. Dieu possède la puissance nécessaire pour tout régler par avance et pour permettre à chaque monade d'être en relation avec toutes les autres, et il n'y a rien qui ait pu l'empêcher de satisfaire ainsi sa volonté, qui recherche le meilleur, c'est-à-dire l'économie des moyens pour la maximisation des fins. Cette économie s'observe par le fait que, grâce à cette harmonie, le même monde est multiplié une infinité de fois par le point de vue différent que chaque monade en a, tout en conservant à chacune une totale spontanéité.

Comme sa nature est représentative, c'est dans l'expression dont elle est capable à l'égard des autres que le rapport d'une monade aux autres monades peut être envisagé. Dieu ayant créé le monde harmonieusement, chaque monade représente toutes les autres d'une manière exacte mais plus ou moins distincte, c'est-à-dire que ses perceptions répondent toujours à ce qui se passe dans les autres monades, quoiqu'en restant toujours empruntes d'une certaine confusion. C'est en cela qu'on peut dire qu'elle les exprime, parce qu'il est possible de rendre partiellement raison de ce qui se passe dans toutes les monades à partir des perceptions de chacune d'elles. Et l'action des monades les unes sur les autres doit être conçue ainsi car elle ne peut que consister dans un rapport de représentation et d'expression. Une monade est dite agir sur une autre lorsque l'on trouve en elle de quoi rendre raison a priori de l'état actuel d'une autre. Une monade pâtit inversement lorsque c'est dans une autre monade que l'on trouve de quoi rendre raison d'elle. Il y a cependant toujours expression mutuelle, seulement, de la même manière qu'il n'y a jamais deux monades qui aient le même degré de perfection ou qui possède une perception aussi distincte, cette expression mutuelle est toujours à l'avantage de l'une ou de l'autre en fonction de la hiérarchie des êtres. L'action correspond donc aux perceptions distinctes qu'une monade à de ce qui est confus dans l'autre, elle est le signe de la perfection de la monade alors que la passion est le signe de son imperfection.

La compréhension du commerce des corps trouve également une explication grâce à cette Harmonie préétablie. C'est parce qu'elle a son fondement dans les monades que l'étendue obéit à des lois montrant de l'analogie avec celles des substances. Ainsi la communication de la force parmi le monde des corps, comme celui-ci est plein, se transmet toujours de corps en corps, d'un bout à l'autre de l'univers, et ce dans une certaine proportion liée à la proximité et l'organisation de la matière. Une intelligence sans borne pourrait aussi bien lire dans les replis d'une seule monade de quoi rendre complètement raison de toutes les autres que voir le passé, le présent et le futur de tout l'univers dans le moindre corps. Toutes les conceptions mécaniques et géométriques de communication, inappropriées dans le cas des substances, sont cependant d'usage parfaitement légitime pour la physique des corps car ces derniers ne sont pas des substances ; et l'étendue, qui est l'objet de la mécanique, naît, ainsi que toutes ses propriétés, avec la répétition et l'agrégation des monades. Les corps peuvent donc bien se communiquer des monades selon des principes géométriques bien qu'il faille suppléer à cela les notions de la dynamique et qu'en dernière instance l'Harmonie préétablie soit nécessaire pour rendre pleinement compte de ces phénomènes. C'est en effet elle qui rend intelligible la communication de la force qui s'opère parmi les corps.

Nous avons donc des corps dont l'action est mécanique, basée sur une influence mutuelle, mais qui ne sont que les phénomènes des éléments beaucoup plus fondamentales que sont les monades. Et ces dernières n'ont entre elles qu'une influence idéale basée sur l'accord que Dieu a institué entre elles. Si l'influence mécanique est donc un moyen efficace de comprendre les phénomènes parmi les corps, elle n'est que de l'ordre de l'apparence car les derniers éléments de ces corps ne connaissent pas ce type d'influence. Ce qui semble être une transmission de force chez les composés est en réalité le résultat phénoménal de la spontanéité réglée de tous les simples qui les constituent.

Cette harmonie est également d'un usage essentiel, outre la communication entre monades et entre corps, pour le cas particulier mais primordial de l'union de l'âme et du corps. Les entéléchies directrices, les âmes comme les esprits sont en effet affectés à un corps et la communication de ce dernier avec cette monade dominante ne peut pas non plus recevoir la moindre explication par des moyens mécaniques ou par la transmission de quelques espèces. Ce problème trouve cependant complètement sa solution dans l'Harmonie préétablie car tout corps est un agrégat de monades et l'âme ne communique pas directement avec le corps mais plus fondamentalement avec chacune de ces monades. Ainsi, de même que le commerce des corps est de l'ordre de l'apparent, l'âme ne donne rien au corps et ne reçoit rien non plus, il ne s'agit que d'un phénomène du à l'accord préétabli entre la monade dominante qui est notre âme et toutes les autres monades qui sont notre corps. Et cela est également du ressort de l'expression, l'âme agissant sur le corps lorsqu'elle en rend raison distinctement et pâtissant lorsqu'elle n'y parvient guère et que c'est davantage dans les monades de son corps que l'on trouve de quoi rendre raison d'elle. On définit d'ailleurs par là le corps affecté à une monade, il s'agit de l'agrégat des monades dont cette entéléchie rend raison, autrement dit le corps est l'ensemble des monades sur lesquelles l'âme a une perception beaucoup plus distincte que le reste de l'univers. C'est pourquoi on peut dire que le corps n'est certes qu'un phénomène mais qu'il a une certaine réalité dans son âme directrice et que celle-ci en constitue la forme substantielle ou, en quelques sortes, l'unité ontologique.

L'Harmonie préétablie permet donc aux monades d'avoir leurs propres lois, et l'étendue les siennes, et que tout se rejoigne néanmoins et corresponde parfaitement. Ainsi les âmes peuvent-elles suivre les lois des causes finales, par la constitution appétitive et perceptive par laquelle nous les avons définies, tandis que les corps peuvent obéir parallèlement aux lois des causes efficientes et donc se soumettre à des principes mécaniques. Cela permet de sauvegarder la liberté car la monade ne se soumet jamais aux causes efficientes, pas plus qu'elle ne subit d'influence extérieure. De même les corps peuvent être considérés comme s'ils existaient seuls, permettant ainsi une mécanique pure et efficace, même si celle-ci nécessite d'être fondée sur des principes immatériels autant qu'un monde sans âme reste métaphysiquement inconcevable. Aussi peut-on admettre une parfaite conformité entre les détails de l'organisme humain et son esprit sans pour autant que l'on explique l'un par l'autre.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984