1.4.2. Les monades
Hiérarchie des êtres
Toutes les monades ne présentent pas les mêmes
caractéristiques en fonction de leur degré de perfection. Il y a
pourtant toujours continuité et les catégories suivantes ne sont
donc pas absolues dans le sens où une infinité de degrés
de perfection est possible entre chacune d'elles. De même, au sein de ces
catégories, les êtres sont là encore soumis à une
hiérarchie continue basée sur leur perfection intrinsèque.
Cette difficulté tient à ce que la présente
catégorisation ne peut manquer d'obéir aux coupures
saccadées que nous impose tout langage mais qui ne doit pas nous masquer
la continuité totale qui caractérise cette hiérarchie des
êtres.
Aussi n'y a-t-il pas de monades mortes opposées
à des monades vivantes, toutes sont dites vivantes dans la seule mesure
où elle connaissent perception et appétition, et qu'elles sont
sources de leurs actions par une modalité analogue à la
liberté.
Le premier type de monades est constitué par les
entéléchies. Elles possèdent la perception seule,
sans sentiment ni mémoire et sans aperception non plus. En reprenant le
langage d'Aristote, on peut également les appeler âmes
végétatives car c'est ce type de monade qui préside
aux organisme les plus simples que sont les végétaux. Mais les
entéléchies couvrent également la matière brute, ou
matière première, et peuvent présider aux organes des
organismes plus complexes. Leur spontanéité ne leur permet
guère plus que de seulement maintenir leur existence par la
résistance minimale que la monade ne peut manquer de conserver
puisqu'elle doit produire une force non nulle. En présidant à un
organisme végétal ou à un organe,
l'entéléchie peut cependant développer une autonomie plus
complexe et entrer davantage dans la sphère des causes finales.
Viennent ensuite les âmes proprement dites, qui
possèdent un degré de perfection supérieur et
président aux organismes que sont les animaux. Ce sont des monades qui
connaissent la mémoire en plus de la perception, la
mémoire étant un développement de la rétention dont
toutes les monades font preuve. Même dans les entéléchies
en effet, toutes les perceptions qu'a pu avoir une monade rentent
enveloppées dans ses perceptions confuses actuelles, mais la
mémoire permet une consécution par laquelle l'animal
peut associer de manière empirique perceptions passées et
perceptions présentes. Cela lui permet d'anticiper des
évènements futur en s'attendant à se que se reproduise des
associations jadis observées par une perception assez distincte ou par
la reproduction de nombreuses perceptions confuses similaires. C'est ainsi que
la monade connaît le sentiment qui est une perception plus
distincte que la seule perception dont est capable l'entéléchie.
Et c'est pourquoi, en reprenant le langage aristotélicien, on peut les
appeler également âmes sensitives. Par cette
mémoire et par cette capacité d'anticipation qui doit faire
entrer la considération de son intérêt dans le
fonctionnement de l'animal, on peut dire que celui-ci se trouve de plein pied
dans le domaine de la finalité.
Mais les esprits sont bien plus parfait et
possèdent bien plus. Ce sont les monades qui président aux corps
humains, ce sont les âmes humaines ou âmes raisonnables
pour reprendre Aristote. Non seulement elles possèdent la mémoire
comme les animaux, ce qui les rend susceptibles des mêmes
capacités empiriques, mais elles possèdent en plus la
raison. Celle-ci permet à un esprit d'accéder aux
actes réflexifs qui sont une connaissance de soi-même,
une connaissance de ce moi qui contient les notions d'être, de
substance, d'immatérialité, de composé et enfin de Dieu.
C'est cet accès aux vérités nécessaires qui est
permis aux esprits et qui leur ouvre le champ d'une connaissance rationnelle et
théorique. Et cette connaissance réflexive est bien plus que le
simple empirisme dans la mesure où elle ne s'expose pas au même
genre d'erreurs ; elle ne se base pas sur des fonctionnements
passés dont on spécule l'identité avec des
évènements présents et futurs ressemblants, elle
établit des vérités fondées sur des principes
intemporels, comme celui de contradiction. Ainsi, la perception à
laquelle accèdent les esprits, beaucoup plus distincte de celle des
entéléchies comme de celle des âmes, est appelée
aperception.
Cette hiérarchie n'est cependant pas fermée car
une monade peut passer d'un état à un autre au cours de son
existence. L'âme d'un animal retombe à l'état d'une simple
entéléchie lorsque celui-ci connaît ce que nous appelons
couramment mort mais qui est bien plus une espèce de long sommeil sans
rêve. L'âme ne disparaît jamais proprement et même les
entéléchies possèdent une forme d'activité, c'est
pourquoi la mort tel que nous la connaissons, au sein de la création
divine, n'est jamais la fin de la monade mais seulement son glissement d'une
catégorie à une autre de la même manière que l'on
passe à une perception plus confuse. De même la naissance ne
correspond pas à la création de la monade mais à son
passage à une perception beaucoup plus distincte, à un
état plus parfait qui fait que la monade, qui n'était
guère plus qu'une entéléchie, devient une âme
sensitive.
Les esprits connaissent la génération et la
naissance d'une manière proche de celle des animaux, commençant
tels l'entéléchie puis gagnant mémoire puis raison. Car
les esprits sont aussi parfois dans un état plus proche d'une âme
que d'un esprit, lorsqu'ils ne font usage que de leurs capacités
empiriques, perdant l'aperception et oubliant les vérités
éternelles et nécessaires. Mais la différence est grande,
comme nous le verrons à propos de Dieu et de sa cité, car les
esprits sont dans un commerce particulier avec leur créateur, qui
nécessite qu'ils conservent ce moi qui les caractérise afin
d'être susceptibles de rédemption. Un esprit reste donc esprit
pendant toute la durée de la création bien qu'il tombe parfois
dans l'étourdissement qui le rabaisse au niveau d'une âme ou le
sommeil et la mort qui le font tomber dans un état similaire à la
simple entéléchie. Ce qui lui maintient cette qualité
d'esprit c'est que, d'une manière spéciale liée à
la connaissance qu'il a eu de son moi et à la condition morale à
laquelle il a accédé, un esprit conserve, enveloppée, la
mémoire de ce moi.
Même Dieu a une place dans cette hiérarchie des
êtres, mais une place toute spéciale. Dieu n'y est pas un
échelon ou un degré quelconque, c'est le degré ultime car
il est l'être infiniment parfait. Et comme la suite qui constitue cette
hiérarchie est une suite infinie, Dieu doit y tenir le rôle de
l'infini pour constituer l'être ultime. Car dans une suite infini, pour
n'importe quel élément quelconque, aussi élevé
qu'on le prenne, il est possible de trouver un élément qui lui
est supérieur. Dieu est donc l'infini qui permet à cette suite
d'être infini car c'est lui qui l'a créée. Il est donc
impossible à toute monade d'atteindre le degré de perfection de
Dieu, autant qu'il est impossible de déployer complètement une
suite infinie. Aussi Dieu reste de tout temps à cette place d'honneur
car sa perfection, pas plus que sa perception, ne peut décliner en
aucune manière.
Le statut du corps
Le monde est plein et étendu, c'est-à-dire qu'il
y a des monades partout, et comme celles-ci sont inétendues, chaque
portion d'espace en contient une infinité. Mais le monde est
également constitué de corps en cela que le corps est un
composé de monades, un agrégat. Et le corps est une portion
d'étendue, il contient donc lui aussi une infinité de monades. Le
corps n'est cependant pas une substance proprement dite mais seulement une
substance composée qui tient davantage du phénomène car il
ne s'agit pas d'une unité véritable telle que l'est une monade.
Les monades rendent raison des corps de la même manière que le
simple du composé ou l'unité du multiple. Ainsi,
l'antitypie, qui est l'impénétrabilité dont fait
preuve tout corps, est permise par la tendance de chaque monade à
persévérer dans son être. Le corps est étendu
grâce à l'effort, au conatus, que les simples qui le
composent fournissent. Il en est également ainsi de la résistance
que le corps exerce et qui fonde l'inertie puis tous les autres
phénomènes observables dans le monde des corps.
Les corps organisés se distinguent des autres en cela
qu'ils ont une monade dominante, que ce soit une simple
entéléchie pour la plus part des vivants, une âme
proprement dite pour les bêtes ou un esprit pour les êtres humains.
Cette monade dominante correspond à la forme substantielle
aristotélicienne. Les autres corps forment de la matière inerte
car aucune monade n'y préside. Mais la matière est
organisée dans la moindre de ses parties et cela à l'infini, en
vertu de la division actuelle de la matière en monades
inétendues.
Ainsi les vivants ne sont pas seulement un agrégat de
monades toutes au même statut à l'exception de la monade
dominante, ils sont composés d'organes qui sont eux aussi des vivant
dans le sens où une monade doit présider à chaque organe.
Et chaque organe, chaque fluide, chaque tissu d'un être organisé
est lui aussi peuplé de vivants plus petits et cela à l'infini.
Chaque vivant possède donc une organisation d'une complexité
infinie basée sur une hiérarchie parmi les monades. Un organe
concourt en effet aux fins de la monade présidant au corps dans la
composition duquel elle rentre car son entéléchie fait parti de
cet agrégat. Même la matière inerte est elle aussi
organisée dans ses parties. Si aucune monade ne préside à
un tel corps, il demeure que des vivants qui possèdent une
entéléchie dominante doivent le composer. Et ces vivants seront
eux aussi composés d'organes, de sorte que même la matière
inerte soit finalement entièrement composée de vivants. En
dernière instance d'ailleurs, tout corps est composé de monades
qui sont toutes vivantes, ce qui laisse quoiqu'il en soit le monde
entièrement vivant.
Une entéléchie dominante ne possède
jamais de corps qui lui soit affecté ontologiquement. La composition du
corps organisé dont dispose une âme change dans le temps,
croissant ou décroissant en étendue comme en complexité.
Un vivant développe des organes et en perd d'autres dans un changement
constant et continu dont même la mort et la génération font
partis. Même lorsqu'il connaît un semblant de stabilité, le
corps n'est jamais composé des mêmes monades car certaines sortent
tandis que d'autres rentrent alors que la forme générale du corps
organisé se conserve. Et cette forme se maintient car la monade
dominante, elle, ne change jamais, elle seule peut constituer la forme
substantielle du corps et doit pour cela en rendre raison
intérieurement. Ainsi c'est une métamorphose perpétuelle
qui s'opère dans la vie mais jamais une métempsycose. Et
puisqu'une âme ou entéléchie connaît une variation
interne selon que ses organes changent, son contenu doit bien rendre compte de
la composition actuelle de son corps, car la forme du corps ne peut se
conserver dans son âme directrice que sous la modalité de la
perception puisque celle-ci ne possède ni figure ni quantité.
C'est pourquoi les corps qui ne sont rien que des agrégats de monades
sans entéléchie dominante ont moins de réalité que
les corps organisés car ils n'ont pas de forme substantielle pour rendre
raison d'eux. De tels corps trouvent uniquement leur raison dans la perception
que nous en avons, c'est pourquoi ils ont un caractère encore plus
phénoménal que les autres corps.
Harmonie préétablie
Chaque monade se comporte donc comme s'il n'existait que Dieu
et elle, ses évènements et ses changements ayant une source
interne, dans la force que Dieu a mise au fond de toute monade. Cependant
chaque monade perçoit toutes les autres, il faut donc bien qu'il y ait
une relations quelconque entre elles. Une monade perçoit toutes les
autres mais ces perceptions sont une suite de sa constitution sans que rien ne
puisse venir l'affecter de l'extérieur au cours de la création,
sauf un décret exceptionnel de Dieu. Mais puisque ce qui se passe dans
une monade correspond avec ce qui se passe dans les autres c'est qu'elles
doivent toutes être accordées dés le début. Aucune
communication par émission ou transplantation de quoique ce soit pendant
la durée du monde ne peut être admise pour expliquer cet accord.
Dieu, ayant égard à tout et pouvant prévoir le
comportement de toutes les créatures, a donc créé les
monades tels des automates spirituels qui agissent de concert
perpétuellement. L'Harmonie préétablie est
appropriée pour expliquer la communication des substances car elle
permet l'accord des monades sans qu'elles s'influencent mutuellement, mais
aussi parce qu'elle satisfait à la bonté et à la puissance
divine. Dieu possède la puissance nécessaire pour tout
régler par avance et pour permettre à chaque monade d'être
en relation avec toutes les autres, et il n'y a rien qui ait pu
l'empêcher de satisfaire ainsi sa volonté, qui recherche le
meilleur, c'est-à-dire l'économie des moyens pour la maximisation
des fins. Cette économie s'observe par le fait que, grâce à
cette harmonie, le même monde est multiplié une infinité de
fois par le point de vue différent que chaque monade en a, tout en
conservant à chacune une totale spontanéité.
Comme sa nature est représentative, c'est dans
l'expression dont elle est capable à l'égard des autres
que le rapport d'une monade aux autres monades peut être envisagé.
Dieu ayant créé le monde harmonieusement, chaque monade
représente toutes les autres d'une manière exacte mais plus ou
moins distincte, c'est-à-dire que ses perceptions répondent
toujours à ce qui se passe dans les autres monades, quoiqu'en restant
toujours empruntes d'une certaine confusion. C'est en cela qu'on peut dire
qu'elle les exprime, parce qu'il est possible de rendre partiellement raison de
ce qui se passe dans toutes les monades à partir des perceptions de
chacune d'elles. Et l'action des monades les unes sur les autres doit
être conçue ainsi car elle ne peut que consister dans un rapport
de représentation et d'expression. Une monade est dite agir sur une
autre lorsque l'on trouve en elle de quoi rendre raison a priori de
l'état actuel d'une autre. Une monade pâtit inversement lorsque
c'est dans une autre monade que l'on trouve de quoi rendre raison d'elle. Il y
a cependant toujours expression mutuelle, seulement, de la même
manière qu'il n'y a jamais deux monades qui aient le même
degré de perfection ou qui possède une perception aussi
distincte, cette expression mutuelle est toujours à l'avantage de l'une
ou de l'autre en fonction de la hiérarchie des êtres. L'action
correspond donc aux perceptions distinctes qu'une monade à de ce qui est
confus dans l'autre, elle est le signe de la perfection de la monade alors que
la passion est le signe de son imperfection.
La compréhension du commerce des corps trouve
également une explication grâce à cette Harmonie
préétablie. C'est parce qu'elle a son fondement dans les
monades que l'étendue obéit à des lois montrant de
l'analogie avec celles des substances. Ainsi la communication de la force parmi
le monde des corps, comme celui-ci est plein, se transmet toujours de corps en
corps, d'un bout à l'autre de l'univers, et ce dans une certaine
proportion liée à la proximité et l'organisation de la
matière. Une intelligence sans borne pourrait aussi bien lire dans les
replis d'une seule monade de quoi rendre complètement raison de toutes
les autres que voir le passé, le présent et le futur de tout
l'univers dans le moindre corps. Toutes les conceptions mécaniques et
géométriques de communication, inappropriées dans le cas
des substances, sont cependant d'usage parfaitement légitime pour la
physique des corps car ces derniers ne sont pas des substances ; et
l'étendue, qui est l'objet de la mécanique, naît, ainsi que
toutes ses propriétés, avec la répétition et
l'agrégation des monades. Les corps peuvent donc bien se communiquer des
monades selon des principes géométriques bien qu'il faille
suppléer à cela les notions de la dynamique et qu'en
dernière instance l'Harmonie préétablie soit
nécessaire pour rendre pleinement compte de ces
phénomènes. C'est en effet elle qui rend intelligible la
communication de la force qui s'opère parmi les corps.
Nous avons donc des corps dont l'action est mécanique,
basée sur une influence mutuelle, mais qui ne sont que les
phénomènes des éléments beaucoup plus fondamentales
que sont les monades. Et ces dernières n'ont entre elles qu'une
influence idéale basée sur l'accord que Dieu a institué
entre elles. Si l'influence mécanique est donc un moyen efficace de
comprendre les phénomènes parmi les corps, elle n'est que de
l'ordre de l'apparence car les derniers éléments de ces corps ne
connaissent pas ce type d'influence. Ce qui semble être une transmission
de force chez les composés est en réalité le
résultat phénoménal de la spontanéité
réglée de tous les simples qui les constituent.
Cette harmonie est également d'un usage essentiel,
outre la communication entre monades et entre corps, pour le cas particulier
mais primordial de l'union de l'âme et du corps. Les
entéléchies directrices, les âmes comme les esprits sont en
effet affectés à un corps et la communication de ce dernier avec
cette monade dominante ne peut pas non plus recevoir la moindre explication par
des moyens mécaniques ou par la transmission de quelques espèces.
Ce problème trouve cependant complètement sa solution dans
l'Harmonie préétablie car tout corps est un
agrégat de monades et l'âme ne communique pas directement avec le
corps mais plus fondamentalement avec chacune de ces monades. Ainsi, de
même que le commerce des corps est de l'ordre de l'apparent, l'âme
ne donne rien au corps et ne reçoit rien non plus, il ne s'agit que d'un
phénomène du à l'accord préétabli entre la
monade dominante qui est notre âme et toutes les autres monades qui sont
notre corps. Et cela est également du ressort de l'expression,
l'âme agissant sur le corps lorsqu'elle en rend raison distinctement et
pâtissant lorsqu'elle n'y parvient guère et que c'est davantage
dans les monades de son corps que l'on trouve de quoi rendre raison d'elle. On
définit d'ailleurs par là le corps affecté à une
monade, il s'agit de l'agrégat des monades dont cette
entéléchie rend raison, autrement dit le corps est l'ensemble des
monades sur lesquelles l'âme a une perception beaucoup plus distincte que
le reste de l'univers. C'est pourquoi on peut dire que le corps n'est certes
qu'un phénomène mais qu'il a une certaine réalité
dans son âme directrice et que celle-ci en constitue la forme
substantielle ou, en quelques sortes, l'unité ontologique.
L'Harmonie préétablie permet donc aux
monades d'avoir leurs propres lois, et l'étendue les siennes, et que
tout se rejoigne néanmoins et corresponde parfaitement. Ainsi les
âmes peuvent-elles suivre les lois des causes finales, par la
constitution appétitive et perceptive par laquelle nous les avons
définies, tandis que les corps peuvent obéir parallèlement
aux lois des causes efficientes et donc se soumettre à des principes
mécaniques. Cela permet de sauvegarder la liberté car la monade
ne se soumet jamais aux causes efficientes, pas plus qu'elle ne subit
d'influence extérieure. De même les corps peuvent être
considérés comme s'ils existaient seuls, permettant ainsi une
mécanique pure et efficace, même si celle-ci nécessite
d'être fondée sur des principes immatériels autant qu'un
monde sans âme reste métaphysiquement inconcevable. Aussi peut-on
admettre une parfaite conformité entre les détails de l'organisme
humain et son esprit sans pour autant que l'on explique l'un par l'autre.
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