2.2.1.- Les castagnettes, bisasa :
Les Castagnettes, bisasa au pluriel et kisasa
au singulier, sont fabriquées à base des fruits mais aussi
des boîtes de conserve qui sont
47 Mbongi kongo est une << case située souvent au
centre des villages qui sert de lieu de rencontres des villageois pour partager
des repas et pour raconter des contes et des légendes de la brousse. Il
est aussi le lieu où siège le tribunal traditionnel, et le hangar
qui accueille les étrangers de passage au village >>, R.Nkounkou,
<< Qu'est ce que le mbongi ?>>, Liaison, n°13,
juil.1951, pp.21-22.
48 D.Remondino, << Sifflets tschokwe instruments de
message, objets de prestige >>, Art Tribal, n°02, AvrilJuin
2003, p.100.
trouées à l'aide des pointes. A l'intérieur,
on place des graines ou de petits cailloux, de sorte à produire des
échos par l'effet de secouement. 2.2.2.-Les maracasses,
nsakala
A la différence des bisasa, le nsakala
est un instrument d'origine végétale. C'est une gousse
d'espèce végétale : Oncoba spinosa49
(famille des Flocourtiacée), nsakala. Une fois à
maturité, on le fait sécher puis on l'évide. Il a la forme
d'une boule et on place à l'intérieur des graines ou des petits
cailloux. Le procédé d'utilisation ne diffère pas de celui
des bisasa.
2.2.3.- Le hochet, dibu
Il s'agit d'une gousse ou d'un bois sculpté, rempli des
graines qui est utilisé au cours de diverses occasions. Cet instrument
est indispensable pour la concentration (domaine religieux) et pour la chasse.
Le dibu, attaché aux reins d'un chien de chasse permet de
communiquer avec le chasseur. En fonction de la cadence des échos
émis par la gousse, le chasseur est informé de l'endroit
où se trouve l'animal. Le bruit du hochet, dibu, apeure le
gibier qui devient une proie facile pour des chasseurs embusqués,
habiles à l'arc ou au fusil de chasse, (finkila).
Chargé50, il peut ainsi servir à la communication avec
le monde extrahumain. Nous avons
49 Oncoba spinosa = munsakala : arbre produisant les gousses
de nsakala.
50 Dibu chargé : veut dire hochet dans lequel on
implante des fétiches ou des gris-gris d'après A.Fouani (67 ans)
du village Bissindza-Linzolo, A.Sangou (55 ans) du village Yangi-Kinkala,
Mankou-Kibembe (62 ans) du village Kolo-Mouyondzi, Entretiens sur les
fonctions des moyens de communication traditionnels au Congo, Brazzaville,
19/06/2004. (Sources orales n°4).
découvert que son usage est manifeste,
spécialement, dans les sociétés secrètes, les
sorciers.
2.3.- Les idiophones par raclement
Ils comprennent une série d'instruments selon le
principe du raclement. Ce sont des instruments que les occidentaux
désignent par grattoires51. Les idiophones par raclement sont
faits à base de corps massif de bambou, de palmier, d'os, de carapace,
de coquillage, de calebasse ou de métal. Sur les côtés, on
fait des encoches52 transversales. C'est le cas de :
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