ü La
disparition définitive de certaines espèces.
L'histoire de la vie sur Terre est parsemée de
disparitions mais, en raison du déclin de la diversité biologique
dû aux activités humaines, "le taux d'extinction des
espèces est aujourd'hui 1.000 à 10.000 fois supérieur
à ce qu'il serait naturellement", avertissent les experts.
L'appauvrissement de la diversité biologique mondiale,
c'est à dire la diversité des gènes, des espèces
animales et végétales, et des milieux qui les abritent,
s'accélère au point d'être considéré
aujourd'hui comme une menace globale d'égale importance à
celle des changements climatiques. Les experts estiment que la
moitié des espèces vivantes que nous connaissons pourrait
disparaître d'ici un siècle. Et on estime qu'entre cinquante et
trois cent espèces animales et végétales
s'éteignent chaque jour (Le Monde diplomatique)
Les grandes forêts tropicales disparaissent, la
biodiversité des plantes et des micro-organismes, potentiellement riche
d'applications pour la santé humaine, diminue de façon
alarmante sous la pression d'une consommation incontrôlée des
espaces naturels et d'une exploitation forestière souvent mal
maîtrisée. Du fait de mauvaises pratiques de la sylviculture, dix
essences composent plus de 80% des forêts. Le nombre d'espèces
animales se réduit ; les grands prédateurs, indispensables
à l'équilibre des écosystèmes, se raréfient
(le Loup en Europe, le Lion en Afrique, ...).
La faune et la flore des océans est victime de la
surpèche et de la surexploitation, ainsi que de la pollution (20% des
espèces de poisson sont menacées de disparition, WWF 2002).
L'appauvrissement de la biodiversité
représente également la perte d'un potentiel économique et
médical. La pharmacopée a largement profité des
connaissances médicinales traditionnelles des différentes
ethnies. Dans le vaste ensemble des plantes non-encore inventoriées ou
mal connues il y a sans doute d'importantes moissons de nouveaux remèdes
qui ne guériront personne si on les élimine.
L'importance et l'urgence de l'enjeu ont été
universellement reconnues au Sommet de Rio de Janeiro en 1992, avec l'adoption
de la Convention sur la diversité biologique, puis confirmées par
la communauté internationale à Johannesburg en septembre 2002.
Pour sa part, l'Europe a affiché, à travers la stratégie
européenne pour la biodiversité, son ambition d'inverser la
tendance d'ici à 2010.
ü Des
risques pour la santé
Depuis le début des années 1900,
l'industrialisation a introduit dans l'environnement près de 100.000
produits chimiques. Certains ont été interdits en raison de leur
toxicité, mais seulement quelques-uns, car pour la plupart d'entre eux
leurs effets sur la santé ne sont pas étudiés. En
attendant, ils ont déjà largement pénétré
l'air, l'eau, le sol, les aliments et le corps humain.
Les effets des principaux polluants sur l'organisme
humain
Ces dernières décennies, des risques nouveaux
pour la santé liés à la dégradation de
l'environnement sont apparus. Les interactions entre la santé des
français et leur environnement (impact de la pollution de l'air sur le
système respiratoire, pathologies cancéreuses liées
à l'exposition à certains produits,...) commencent à
être reconnues en matière de santé publique.
Selon le dernier rapport du Fonds des Nations Unies pour la
Population (FNUAP), la pollution atmosphérique fait trois millions de
victimes chaque année dans le monde. Les produits chimiques
synthétiques sont dénoncés comme notamment responsables de
troubles de la reproduction et de la fertilité.
Les hospitalisations sont plus nombreuses les jours de
pollution et selon une étude dijonnaise, le nombre d'infarctus du
myocarde s'accroît de 160% lorsque l'air est de mauvaise qualité
(travaux du Dr Yves Cottin, cardiologue au CHU de Dijon, communication de
Clotilde Royer, décembre 2003)
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