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Le Développement Durable : Source de Pérennité de l'Entreprise ?

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par Maïté Dracon
ISTEC - Ecole de Commerce 2004
  

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2. Les particularités des PME françaises face au Développement Durable

2.1. Difficultés

2.1.1. Le manque d'informations

Les PME, du fait de leur taille, ont rarement du personnel dédié (au moins partiellement) à la veille réglementaire. Les dirigeants sont donc mal informés sur les aides, quelles qu'elles soient. Les CCI et les DRIRE sont les interlocuteurs privilégiés des PME. Quant aux aides européennes, et celles d'organismes publics comme l'ADEME, elles sont mal connues.

A ce manque d'informations sur les aides s'ajoute un déficit de sensibilisation spécifique aux PME en matière de développement durable. Mais il semble que sur ce point les pouvoirs publics (objectif des DRIRE régionales au 01/07/04 : avoir sensibilisé 3% des PMI et PME de service aux PMI) et des organismes privés (le MEDEF a publié en juin 2003 un cahier intitulé Développement Durable et PME) travaillent à inverser la tendance.

2.1.2. Le manque de ressources financières

Comme nous l'avons vu dans la conjoncture économique globale, les PME sont globalement dans une situation qui ne leur permet pas de dégager des liquidités pour effectuer des investissements. Elles doivent donc avoir recours à des emprunts bancaires pour financer leurs investissements lourds en matière sociale ou environnementale.

Mais on comprend bien que les dirigeants soient réticents à augmenter leur taux d'endettement pour une démarche DD alors qu'ils comprennent encore mal les bénéfices financiers qu'ils peuvent en tirer (cf. point 1.2.3.)

2.1.3. Les freins culturels

Certaines difficultés viennent du fait même que les dirigeants sont influencés par la culture de la France et par la manière française d'appréhender le monde des affaires. Cela se manifeste notamment par :

L'héritage de la culture catholique et le tabou de l'argent : la religion catholique demande à celui qui veut se consacrer au Bien (c'est-à-dire à Dieu) de faire voeu de pauvreté. L'entreprise (riche, par définition) est donc assez facilement soupçonnée de faire le Mal et de s'être enrichie au détriment d'autrui. On l'accusera donc de vouloir se racheter une conscience quand elle prétend faire du bien autour d'elle.

Un sentiment diffus d'anti-américanisme : Il y a encore quelques années, la responsabilité sociale et environnementale de l'entreprise était ainsi assimilée en France au politiquement correct à l'américaine, une sorte de modèle bien-pensant et puritain appliqué au management. Lorsqu'on considère qu'ils sont réputés être les plus gros pollueurs du monde et l'un des pays les plus corrupteurs, le développement durable y perd en crédibilité.

La peur de l'échec : si dans d'autres pays, l'échec est considéré comme une occasion d'apprendre et de progresser (un individu ayant créé plusieurs entreprises, même si celles-ci ont cessé d'exister, y sera considéré comme quelqu'un d'audacieux et de dynamique), il est vu en France comme une faiblesse personnelle (le même individu ayant créé plusieurs entreprises pourra être considéré en France comme un incompétent - un gérant de SARL ayant vécu le dépôt de bilan de son entreprise n'est pas autorisé par la loi, à être gérant d'une autre entreprise avant plusieurs années). Or le développement durable consiste justement, pour l'entreprise et ses dirigeants, à accepter de s'ouvrir à des problématiques sociales et environnementales nouvelles, face auxquelles ils sont plutôt démunis. Accepter de reconnaître que l'on ne maîtrise pas tout, que l'on n'a pas toutes les réponses, et accepter l'échec est difficile dans ce contexte.

La culture informelle du management à la française : Cette particularité consiste en un management reposant davantage sur une culture orale, transmise de personne à personne, avec assez peu de formalisation et avec des objectifs moins quantifiés et moins strictement suivis. Au contraire, le management anglo-saxon repose sur la notion de contrat écrit. Le problème est que les stratégies de développement durable reposent pour partie sur le suivi de la performance sociale et environnementale, avec cette idée qu'on ne progresse que sur ce que l'on mesure. Ainsi, tant que le profit sera la seule chose mesurée dans l'entreprise, il demeurera le seul objectif capable de fédérer les efforts de tous.

L'absence de partage des pratiques : Les entreprises françaises vivent encore dans une culture du secret et de la confidentialité. Elles sont donc souvent réticentes à diffuser ou à partager entre elles les chiffres de leur performance sociale ou environnementale, ce qui limite la diffusion des bonnes pratiques - pourtant moyen considéré comme le plus efficace pour la sensibilisation (à cet égard, les DRIRE comptent publier un recueil de bonnes pratiques par secteur afin de soutenir leur action de sensibilisation).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci