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Le Développement Durable : Source de Pérennité de l'Entreprise ?

( Télécharger le fichier original )
par Maïté Dracon
ISTEC - Ecole de Commerce 2004
  

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3. La Responsabilité Sociale et Environnementale : un avantage concurrentiel

Dans un monde où les changements s'accélèrent, où la pression sur les résultats et la responsabilité éthique s'accentue, les PME sont de plus en plus nombreuses à choisir le chemin du Développement Durable. Les entreprises en avance dans le domaine de la protection de l'environnement et dans le respect des normes sociales se démarquent par rapport aux autres entreprises, ce qui devrait leur assurer un avantage concurrentiel notamment en leur facilitant l'obtention de contrats ou en leur assurant de meilleures parts de marché.

3.1. Opinion publique, les nouvelles tendances de fond

L'opinion publique (avec à sa tête les associations de citoyens telles ATAC* et des ONG) demande des comptes aux entreprises et participe à l'élaboration des lois qui dessinent le contexte dans lequel les entreprises évolueront demain.

61% des Français estiment que le rôle de l'entreprise ne se limite pas à un rôle économique mais qu'elle doit être citoyenne et intervenir dans le champ de la solidarité (sondage SOFRES de février 2003).

Et les consommateurs suivent : pour 70 % des Européens, la responsabilité sociale et environnementale est devenue un "critère important ou très important" lors de l'achat d'un produit ou service.

En, France, selon une enquête du CREDOC sur la consommation engagée (publiée en septembre 2003), 38% des consommateurs disent tenir compte des engagements de « citoyenneté » des entreprises lorsqu'ils achètent des produits industriels, de plus une personne sur deux déclare être prête à payer un supplément de 5% pour des produits « éthiques », une sur cinq en est même certaine. Même s'il s'agit de déclarations d'intention, cela montre une mobilisation certaine des consommateurs.

Pour la première fois en France, en avril 2001, un « Guide éthique du consommateur » a été réalisé. Il analyse 80 entreprises françaises qui représentent 700 marques et 80 % des achats courants des ménages français. Publié par l'Observatoire de l'Ethique, ce guide note chaque entreprise en fonction de sept familles de critères : stratégie, salariés, écologie, commercial, transparence, humanitaire, citoyenneté. L'Ademe a également publié un petit guide gratuit (Devenir un éco-consommateur, acheter et consommer mieux, octobre 2002) pour aider le consommateur à choisir des produits respectueux de l'environnement et l'inciter à utiliser son pouvoir d'achat comme un moyen de pression sur les fabricants et distributeurs : « le consommateur doit faire savoir au détaillant qu'il veut des éco-produits et que la demande existe ».

*ATAC : Association pour la Taxation des transactions financières pour l'Aide aux Citoyens (association française créée en 1998)

Ce phénomène d'éco-consommation est encore marginal, mais il prend sa source dans une somme de tendances de fond :

Un retour à des devoirs citoyens : Le consommateur est de plus en plus éduqué à la gestion des déchets avec la mise en place progressive du tri sélectif. Les citoyens français sont sensibilisés au problème du recyclage et de la nécessité de réduire la quantité d'emballages à la source. Ainsi il et clairement conseillé de privilégier les produits au format familial plutôt que les emballages individuels (ce qui va à l'encontre de la tendance des fabricants à surfer sur la vague de la nomadisation des produits).

Un retour à une vie plus saine et plus proche de la nature : on le constate surtout avec le phénomène de rurbanisation (les citadins qui retournent vivre à la campagne), mais aussi avec l'importance que prennent les produits « du terroir » et la vague du « bio ».

Un phénomène d'empathie sociale : Lors des manifestations diverses suite à des restructurations, on n'a jamais entendu dans les médias de point de vue de citoyen défendant les entreprises mises en causes. Il semble qu'il y ait eu consensus sur le caractère révoltant de ces licenciements économiques, dans un contexte de crise où personne, pas même les cadres et les personnes très diplômées, n'a la sécurité de l'emploi.

Les consommateurs attendent donc des entreprises plus de communication sur l'origine, les conditions de fabrication et la performance écologique des produits qu'ils achètent. Ils sont de plus en plus exigeants sur les critères environnementaux et sociaux et, désormais, sur la transparence des circuits de production et de commercialisation.

Lorsque l'on sait que les organisations de citoyens peuvent mobiliser des millions d'individus depuis le développement d'Internet, rien d'étonnant à ce qu'en 2000, les mouvements d'opinion étaient la première menace perçue par les dirigeants d'entreprises européens.

Leur liberté d'action dépend donc désormais du niveau de confiance que leur accorde le public.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe