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Les flux de transports dans l'ouest lyonnais avant la construction de l'A89

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par sébastien PAILLER
Université Jean Monnet (Saint-Etienne) - Master 1 2007
  

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4- L'importance de la circulation des poids lourds

Les chiffres que nous venons de citer correspondent au nombre total de véhicules circulant sur les axes étudiés. Nous allons maintenant nous intéresser plus précisément au trafic des poids lourds. Celui-ci reflète le dynamisme des échanges et les conditions de circulation sur les axes de circulation. L'étude du trafic en 2004 permettra de voir, après la mise en place de l'A89, si celle-ci provoque des modifications dans l'organisation des flux de transports, et notamment dans le choix des itinéraires. La possible création d'entreprises le long du tracé peut aussi générer un apport de flux.

Les données récoltées ne permettent pas d'étudier les trafics sur la RN82 et la RN89 dans le département de la Loire. En revanche, les axes directement en concurrence avec l'A89, la RN7 et l'A72 pourront être observés. L'absence de données concerne des axes dont la fréquentation par les poids lourds est la moins importante de l'ouest lyonnais.

La figure 32 présente la répartition du trafic de poids lourds de l'agglomération lyonnaise et de l'ouest lyonnais. La part des poids lourds dans le trafic total varie énormément selon les axes. Elle peut en effet varier de moins de 5% à plus de 20%. Les axes poids lourds représentent en moyenne 13% des flux sur les axes autoroutiers. Le nombre de poids lourds supportés par les différents axes varie de moins de 1 000 véhicules par jour à plus de 15 000. Malgré cette hétérogénéité, l'étude de la circulation des poids lourds permet de dégager les grands itinéraires empruntés.

Les RN 7 et 89 ne peuvent pas supporter le même trafic de poids lourds que peuvent le faire les autoroutes. Par conséquent, ce sont elles qui connaissent la plus faible circulation de poids lourds. La liaison Tarare - l'Arbresle constitue la section de la RN7 sur laquelle le nombre de poids lourds est le plus important. Les échanges sont plus dynamiques entre ces deux pôles de l'ouest lyonnais que sur les autres sections.

L'autoroute qui sert actuellement de liaison entre Clermont-Ferrand et Lyon (A72 + A47) a une proportion de poids lourds plus ou moins équivalente sur l'ensemble de son tracé dans les départements de la Loire et du Rhône. Le trafic est à quant à lui de plus en plus élevé à mesure que l'agglomération lyonnaise est proche. En 2004, moins de 2 000 poids lourds circulent sur l'A72 au Nord de Balbigny alors que 7 600 camions empruntent l'A47 à Givors.

Ainsi, le nombre de poids lourds augmente sur l'ensemble du tracé mais, étant donné que le trafic de véhicules légers augmente lui aussi, la part des poids lourds est constante.

Sur l'actuel barreau de l'A89, de Nervieux à Balbigny, très peu de poids lourds circulent. L'A89 débouche sur la RN82 (Balbigny, Roanne). Le nombre de poids lourds est faible mais leur part dans la circulation totale est de plus de 25%. La fréquentation du barreau existant de l'A89 reflète une activité économique qui attire et provoque des flux de marchandises. La mise en place de l'A89 pourrait accroître le nombre de véhicules, et donc, augmenter le nombre de poids lourds sur cette section. La part des poids lourds au sud de Roanne est elle aussi forte, près de 20%. Les échanges de marchandises sont importants entre la plaine du Forez et Roanne et entre Roanne et le département du Rhône.

Le trafic Nord-Sud se fait essentiellement par le contournement Est de Lyon. Ainsi, la part des poids lourds au coeur de l'agglomération lyonnaise est inférieure à 10%, excepté le passage du tunnel de Fourvière où elle est plus élevée. C'est sur les voies pénétrant dans Lyon, RN7 et A43 intérieure, que la part des poids lourds est la moins importante et leur nombre y est réduit. La municipalité lyonnaise contrôle l'accès des poids lourds à la ville. A l'inverse, au Nord et au Sud, le nombre de poids lourds peut s'élever à plus de 15 000 véhicules par jour et représenter plus de 20% du trafic total. Les flux de marchandises de transit Nord - Sud contournent donc Lyon par l'Est.

L'ouest lyonnais ne connaît pas un trafic de poids lourds élevé. Il constitue essentiellement la desserte des zones d'activités locales. A l'inverse, le trafic est très dense à l'est. L'agglomération lyonnaise attire les flux de transports mais souhaite aussi les repousser en périphérie. L'arrivée de l'A89 sur la RN7, engendrerait un apport de flux de marchandises, sur un axe préservé qui connaît actuellement moins de 5% de poids lourds. La ville de Lyon, dont le trafic est saturé, ne peut donc pas accueillir des véhicules supplémentaires, qu'ils soient légers ou lourds. Selon Michel Mercier, président du Conseil Général du Rhône, « l'A89 n'a rien à faire dans Lyon » (Le Pays, 03/03/06). Nous verrons par la suite les alternatives à l'arrivée de l'A89 à La-Tour-de-Salvagny.

Figure 32 : Répartition du trafic de poids lourds en 2004

Source : DRE Rhône-Alpes. Réalisation : Pailler.S. (2007)

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