II - Les projets d'aménagement de l'ouest
lyonnais
1- Les compatibilités d'A89 avec la Directive
Territoriale d'Aménagement lyonnaise (DTA)
1-1 : Concilier trafic de transit et trafic
métropolitain
L'aire métropolitaine lyonnaise se trouve sur un
carrefour d'échanges Nord/Sud - Est/Ouest, régionaux, nationaux
et internationaux. Ses échanges viennent s'ajouter au trafic
métropolitain. Le principal objectif d'aménagement de la
métropole lyonnaise, et de l'ouest lyonnais en particulier, est
d'arriver à créer une harmonie entre les flux de transit et les
flux locaux, pour que l'un n'empêche pas le bon fonctionnement de
l'autre. Le niveau de service offert par le système de transport de
l'aire métropolitaine lyonnaise doit permettre un trafic
d'échanges efficace et subvenir aux besoins des mobilités dans la
métropole elle-même. Actuellement, la métropole est
très bien reliée aux réseaux autoroutier et ferroviaire
nationaux et européens mais son accessibilité n'est pas optimale
du fait des problèmes de circulation et de la saturation
rencontrés sur les axes desservant Lyon (enclavement fonctionnel par
dysfonctionnement des réseaux). La DTA vise une amélioration de
l'accessibilité de la métropole lyonnaise.
Comme nous l'avons vu, la voiture est le mode
préférentiel pour les déplacements dans la
métropole lyonnaise. Réduire la circulation automobile
permettrait de rendre plus fluides les déplacements internes de la
métropole. Ces déplacements, et notamment les déplacements
domicile-travail, n'ont cessé d'évoluer vers un allongement des
distances. La mise en service de l'A89 doit être particulièrement
encadrée pour ne pas contribuer à l'étalement urbain, et
ainsi augmenter l'allongement des distances des trajets domicile-travail. Les
transports collectifs doivent être renforcés pour améliorer
leur attractivité et permettre un basculement de certains usagers de la
voiture individuelle au transport en commun, et ainsi, de limiter la croissance
du trafic automobile. Mais l'automobile n'est pas le seul facteur de
l'encombrement des axes routiers. La qualité de circulation sur un axe
routier est aussi fonction de la part des poids lourds. Le report des
marchandises produites et consommées par la métropole sur
d'autres modes de transport que la route, tel que le fer est une solution
à la réduction des poids lourds. En effet, les activités
de l'aire métropolitaine génèrent un trafic
fret en augmentation avec en conséquence le risque de
saturation et d'accroissement des nuisances.
1.2 : La concertation est nécessaire pour
développer une stratégie de développement à
l'échelle métroolitaine
Les acteurs publics du territoire de la métropole
demandent la lisibilité de l'ensemble des projets de l'Etat à 20
ans et leur inscription dans un système qui montre la cohérence
des projets de l'Etat entre eux, mais aussi leur cohérence avec les
projets des différentes autorités organisatrices de transport. La
coopération entre les Autorités Organisatrices de Transport (AOT)
est nécessaire pour harmoniser les horaires, l'information, la
billettique, la tarification et pour débattre des priorités en
matière d'investissement. La concertation et la coopération
à l'échelle métropolitaine sont nécessaires pour
harmoniser les projets dans une politique globale de développement. Les
politiques de transports ne peuvent continuer d'être
étudiées sectoriellement. Les transports doivent être
pensés de manière globale afin de coordonner les modes de
transports entre eux. Cela passe notamment par la modification des
systèmes de tarification s'ils ne sont plus adaptés aux nouvelles
mobilités. Depuis fin 2006, une première étape a
été franchie avec la mise en place d'un titre de transport
unique, avec une tarification commune selon la zone dans laquelle se
déroulent les trajets. Il s'agit par exemple de la carte OURA qui permet
au voyageur de ne pas être obligé de se procurer un billet pour
chaque mode de transport qu'il utilise dans une zone donnée. Ceci
facilite l'intermodalité.
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