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La pauvreté au Sénégal

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par Adama KHAYA
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrîse analyse et politiques économiques 2004
  

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C- Politiques sectorielles

Sous secteur de l'agriculture :

L'agriculture demeure encore un des secteurs les plus importants de l'activité économique. Elle occupe de 60% de la population active du pays et continue de rester le principal levier pour le développement des secteurs artisanal et industriel. Cependant, sa contribution à la formation du produit intérieur brut reste faible et variable d'une année à l'autre. Pour les années passées, elle se situe à moins de 10%. Malgré l'augmentation des ressources qui lui sont affectées (le budget d'investissement est passé de 9% en 2003 à 15% en 2005 et le budget de fonctionnement de 1% environ en 2003 à 4% en 2005), les performances restent encore erratiques. En 2004/2005, les productions ont accusé une baisse de 31% sont 367363 tonnes en valeur absolue. Cette baisse est principalement due au péril acridien qui a eu des conséquences sur les rendements (mil -23%, sorgho -14%). Le coefficient de dépendance alimentaire du pays en céréales reste très important (plus de 50%). En effet, la production céréalière qui constitue une des composantes importantes de la production alimentaire ne cesse de baisser, creusent ainsi le déficit céréalier.

La baisse de la productivité des cultures pluviales et la faiblesse des superficies irriguées, résultent de l'insuffisance des investissements dans le secteur irrigué, des lenteurs dans la mise en oeuvre des réformes structurelles, notamment dans la filière arachide et le foncier et de la grande vulnérabilité du secteur face aux aléas naturels.

Le secteur agricole demeure confronté à d'énormes difficultés récurrentes dont les plus importants sont : la baisse du revenu réel des paysans qui a provoqué la réduction très sensible de l'utilisation des intrants agricoles, la saturation et la dégradation des terres, le transfert de technologies et de connaissances souvent inapproprié et sans rapport avec les niveaux des ressources tirées de l'exploitation agricole, l'accès difficile au système de crédit rural, la non disponibilité de semences de bonne qualité, en quantité suffisante , notamment pour la filière arachide, l'obsolescence du matériel agricole, l'exode rural avec comme corollaire le vieillissement des chefs d'exploitation en particulier dans le bassin arachidier, les insuffisances de fret pour les produits horticoles, l'insuffisance et la mauvaise qualité des pistes de production et le manque d'infrastructures de stockage et de transformation.

Conjuguées à d'autres facteurs, ces faiblesses de l'agriculture sénégalaise sont à l'origine du déséquilibre financier et de l'absence de compétitivité des filières, notamment celles tournées vers l'exportation et expliquant et expliquent, pour une large part, la très forte prévalence de la pauvreté en milieu rural. Aussi urge-t-il de mettre en place les conditions propices de l'accélération de la croissance dans le secteur agricole, celle-ci devrait avoir un double impact sur la réduction de la pauvreté.

Le premier, d'ordre structurel, est lié à la contribution très importante que joue l'agriculture dans les performances de l'économie dans son ensemble, notamment l'apport de ressources tirées des exportations de produits agricoles et aux économies de devises consécutives à la réduction des importations et une amélioration de la sécurité alimentaire.

Le second effet positif d'une accélération de la croissance agricole est plus direct et consiste en une amélioration immédiate des revenus moyens des paysans.

Etant donné la nature et la structure de la pauvreté, au Sénégal, cette amélioration des revenus agricoles doit contribuer de façon très significative à sa réduction.

Dans cette optique, le gouvernement a élaboré, en 2004, une loi d'orientation agro-sylvopastorale, pour traduire son option de faire de l'agriculture un moteur de croissance de l'économie. Pour ce faire, le développement agro-sylvopastorale passe par une stratégie de diversification des productions agricoles, l'augmentation de la compétitivité et de la productivité des exploitations agricoles sur une base durable, avec comme stratégie d'accompagnement, le développement d'une économie non agricole en milieu rural.

Pour atteindre ces objectifs, des investissements et des mesures seront mis en oeuvre principalement pour la maîtrise de l'eau, base de sécurisation, d'intensification et de modernisation de l'agriculture pour faire passer le taux de superficies irriguées sur superficies totales cultivées de 4% en 2005 à 10% d'ici 2010 et 20% en 2015.

A cet effet, l'Etat réalisera au moins 15000 ha d'aménagement hydro agricole en moyenne par an à travers des programmes dans les différentes parties du pays.

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