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Filière de Production Exportation des Fruits et Légumes du Maroc

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par Rachid Lakhouidam
 -  2003
  

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Section V : Synthèse et conclusions

L'agrumiculture au Maroc n'a pas émergé d'un choix national et économiquement rationnel. Ceci est important à souligner dans la mesure où des plantations ont été créées, sous le protectorat et après l'indépendance, sans trop de soucier du potentiel agro climatique de chaque région et des disponibilités en eau à long terme. Aujourd'hui, des zones entières vivent difficilement cette incompatibilité.

Par ailleurs, les producteurs n'ont pas toujours entretenu suffisamment leur verger, en terme de rajeunissement, de diversification variétale, d'innovation en nouveaux produits frais et transformés  pour améliorer la productivité et la qualité du produit marocain et pour anticiper et s'adapter à un environnement en perpétuelle évolution. Ceci fait que, actuellement, les exportations connaissent de plus en plus de difficultés sur les marchés extérieurs, souvent accentuées par des éléments de conjonctures, parfois difficilement prévisibles (incertitudes, risque de prix, risque de change ...).

Malgré tous ces dysfonctionnements, le secteur des agrumes est devenu important dans le paysage agricole et économique national, avec notamment une couverture totale des besoins du marché domestique et un chiffre d'affaire à l'export équivalent, en moyenne, à environ 2,50 milliards de dirhams.

La profession a pris conscience de ses forces et de ses faiblesses et a élaboré un plan agrumicole à l'horizon 2020, en étroite relation avec le Ministère de l'Agriculture. Ce programme, sensé démarrer en 1998, a accusé un retard de près de 2 ans, mais aussi pour manque de plants certifiés, disent certains producteurs, condition nécessaire pour pouvoir bénéficier du soutien de l'Etat.

De même, de notre point de vue, le projet souffre encore de profondes anomalies, qui traduisent en fait la divergence des intérêts en jeu, d'une région à l'autre, et en fonction des lobbies et groupes de producteurs n'ayant pas toujours la même vision stratégique et la même évaluation des efforts financiers à consentir pour la restructuration du secteur.

Ce plan de mise à niveau de l'agrumiculture au Maroc, qui reste à corriger sur plusieurs aspects. Notre approche devrait toutefois être très sélective et basée sur la localisation des plantations et leur rentabilité financière ainsi que sur la compétitivité et l'adaptation des produits notamment ceux destinés au marché externe. Le dynamisme et les ambitions propres à chaque producteur sont également importants à prendre en considération.

Tableau-10 : Prévisions de la compagne 2004 en exportations des agrumes7(*).

 

Prévisions de départ

Prévisions actualisées

Variations en %

Clémentine

143.000

141.000

-2

Nour

37.500

36.500

-3

Ortanique

8.100

8.100

0

Nova

6.200

1.500

-76

Afourer

7.050

7.050

0

Autres petits fruits

900

900

0

Total petits fruits

203.300

195.600

-4

Navel

30.000

20.000

-33

Salustiana

28.200

32.000

13

Sanguine

31.400

31.400

0

Maroc-late

157.500

175.500

0

Total oranges

267.300

267.100

-2

Autre agrumes

400

400

0

Total agrumes

471.400

457.100

-3

CHAPITRE II :

les Primeurs

Le secteur des fruits et légumes occupe une superficie de près de 700.000 ha dont 240.000 ha de cultures maraîchères. La production globale moyenne est de l'ordre de 7 millions de tonnes plus de 4 millions de tonnes de légumes.


La production de légumes se caractérise en général par sa nature périssable, dont le degré reste toutefois variable d'un produit à l'autre, et sa conservation nécessite une infrastructure d'entreposage frigorifique suffisante et appropriée, de préférence au niveau des zones de production, en vue d'assurer une meilleure régulation de l'offre par rapport à la demande.

Le secteur des légumes est devenu surtout après la libéralisation des exportations un secteur prometteur dans la mesure où il connaît des évolutions très importantes au niveau des techniques utilisées et de la superficie utilisée, et aussi au niveau de la diversité des variétés plantées.

Dans l'économie nationale. Les Primeurs tiennent une place importante. Ils participent en effet à l'équilibre de la balance des paiements et procurent des recettes importantes au niveau des exportations. Le but du opérateurs marocains est aujourd'hui de restructurer le secteur afin de satisfaire les demandes du marché.

Section I : Des productions en fort développement

Certains facteurs favorables ont permis le développement des légumes. L'irrigation s'est considérablement développée depuis 20 ans. Puisant dans les réserves d'une centaine de barrages, plus d'un million d'hectares sont aujourd'hui irrigués et près de 200 000 ha nouveaux devraient l'être en 2007

L'introduction des serres plastiques, notamment dans le Souss-Massa et dans la région d'El Jadida8(*), a permis de désaisonnaliser certaines productions (tomate, aubergine, (et plus récemment melon et fraise)).

La conjonction des efforts fournis par les pouvoirs publics pour soutenir les producteurs traditionnels et des investissements réalisés par de grands groupes intégrés (marocain espagnol français...) a permis de structurer et de dynamiser un secteur tourné désormais vers l'exportation.

Malgré son développement régulier depuis 20 ans, cette filière est dépendante de nombreux facteurs qui freinent son expansion. Aux effets de la sécheresse s'ajoutent une faible mécanisation, une sous-utilisation des engrais et des produits phytosanitaires, une main d'oeuvre moins qualifiée par rapport à certains concurrents (Espagne). Ces conditions expliquent des productions irrégulières qui ne permettent pas d'assurer un approvisionnement satisfaisant des clients.

Carte-4 : Le Maroc avec les principales villes

Le Maroc compte plusieurs grandes régions agricoles : le Souss-Massa (Agadir) profitant d'un ensoleillement exceptionnel, la zone côtière située entre El Jadida et Larache, bénéficiant d'une pluviométrie satisfaisante et de moyens de communication développés, le plateau du Haouz (Marrakech), ou encore la région de Fès et Meknès, Tadla et la vallée de la Moulouya9(*).

Pourtant, la filière continue d'être attractive et ses perspectives sont encourageantes. Opérateurs privés et pouvoirs publics cherchent à intégrer l'ensemble des acteurs, en passant des contrats entre producteurs et exportateurs, en rationalisant la commercialisation sur les marchés, en optimisant la ressource en eau (environ 50% de pertes par évaporation), enfin, en stabilisant les productions et en améliorant le conditionnement. De nouveaux créneaux sont à prospecter afin de diversifier l'offre marocaine et améliorer la résistance aux maladies. L'agriculture biologique, encore peu développée, semble également avoir un avenir prometteur10(*).

Après la libéralisation des exportations en 1985, le secteur des primeurs a connu une évolution importante au niveau de la diversification des espèces, des débouchés, de la logistique et des modes de commercialisation. Des efforts importants ont été aussi consentis en matière d'amélioration de la qualité et de la productivité afin de répondre aux exigences du consommateur européen surtout et d'augmenter la compétitivité des exportations au niveau des marchés internationaux. Ceci a permis au produit national de jouir d'une notoriété appréciable au niveau des marchés internationaux en général et du marché communautaire en particulier11(*).

I- Cultures maraîchères :

Le secteur maraîcher assure une production d'environ 4 millions de tonnes dont 93% destinées au marché local et à la transformation et 7% à l'exportation. Selon la période et la destination de la production, le secteur maraîcher peut être subdivisé en maraîchage de primeurs (Tableau 11) et de saison, d'une part, de plein champ et sous abris, d'autre part (Tableau 12).

Tableau 11 :Principales cultures de primeurs sur dix campagne:

total primeurs par superficies et productions12(*)

campagnes

92-93

93-94

94-95

95-96

96-97

97-98

1998-99

1999-00

2000-01

2001-02

superficies

18 435

19 250

20 200

19 001

20 500

19 500

22 345

23 000

24 000

24 500

Productions

510000

647 800

737000

745000

775 000

855 000

929 850

1 010 000

962 000

1105 000

* 7 Le comité technique d'agrumes de l'E.A.C..C.E

* 8 -Région côtière (a voire sur la carte géographique du Maroc (n° 4)).

* 9 -(a voire sur la carte géographique du Maroc (n° 4)).

* 10 Source : APEFEL

* 11 Idem

* 12 Source : MADREF sup. : superficie en ha Pro : production en T

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote