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Le rôle de l'Eglise dans le processus de démocratisation en République Démocratique du Congo (1990-2006) Nécessité et Perspectives

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par Jimmy MUNGALA FETA
Abomey-Calavi/ Chaire Unesco pour les droits de la personne et de la démocratie - Diplôme d'Etudes Appronfondies (DEA) 2009
  

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B. Appel de l'Episcopat catholique

Suite à la profonde douleur de l'événement et aux peurs des lendemains incertains, diverses réactions de condamnation doublées des appels au calme ont fusé de partout dont l'Appel de l'Eglise catholique qui a fait montre de son leadership encore une fois.

Le processus de démocratisation qui, déjà marchait à reculons, s'est vu douloureusement secoué à telle enseigne que d'aucuns ont vite pensé à l'échec. En effet, après l'annonce officielle du décès dans les conditions troubles du président de la République Mzée Laurent-Désiré KABILA, le pays; déjà en guerre, s'était retrouvé dans un contexte particulier, faisant craindre des lendemains inquiétants, d'où, l'appel au calme des Evêques catholiques : « la disparition tragique du président de la République, Laurent-Désiré KABILA, le 16 janvier 2001, a plongé la Nation congolaise dans la consternation générale et le deuil. Nous nous associons au peuple congolais pour présenter nos condoléances à la famille de l'illustre disparu, aux autorités du pays et à toute la Nation. En même temps, nous condamnons fermement ce crime ainsi que tout recours à la violence pour résoudre les problèmes qui se posent au sein de la communauté nationale »71(*).

Partagé entre la colère, l'émoi et l'angoisse, le peuple a unanimement fait preuve de calme et d'esprit élevé de responsabilité face à la situation. Plus de peur que de mal, dit-on, la tension pourtant perceptible laissera la place à des lendemains rassurants grâce aux appels moralisants et répétés de l'Eglise. A cause de cet assassinat crapuleux et devant la nécessité, le gouvernement après concertation avec le Haut Commandement militaire désignera son fils, le Général-Major Joseph KABILA KABANGE officiellement pour « assumer les rênes du pays »72(*) non sans soulever l'irritation de nombreux opposants à ce scénario de type dynastique. Aussi, cette succession a soulevé beaucoup d'encre et de salive, car, il heurtait et énervait le droit positif congolais.

Cette désignation augurait une ère de paix et de normalisation dans un pays-quasi continent laminé par des années de dictature et une guerre quasi continentale où dans l'entretemps, les ravages de la guerre d'agression et son cortège de malheurs frappaient durement les populations surtout dans l'espace sous occupation rwandaise et ougandaise.

Aussitôt, le tout nouveau président s'emploiera, dès son entrée en fonction le 26 janvier 2001, à mettre fin à la guerre par la relance du processus politique des négociations avec d'un côté, les différents mouvements rebelles, et de l'autre, leurs parrains rwandais et ougandais. La relance du processus douloureux et lent des négociations politiques inter congolaises (DIC) eut lieu en Zambie au sommet de Lusaka du 02 au 15 février 2001.

C'est dans cette optique que le nouveau Chef de l'Etat Joseph KABILA KABANGE annonça des « changements profonds dans tous les secteurs de la vie nationale »73(*) sur fond de la restauration de la paix qui impérativement passait par la reprise du dialogue bloqué par l'inapplication de l'Accord de Cessez-le Feu de Lusaka.

* 71 CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO : Tous, pour les intérêts supérieurs de la Nation, Message des Evêques aux fidèles catholiques et aux hommes de bonne volonté, Editions du Secrétariat Général de la CENCO, Kinshasa, 2001, pp.3-4

* 72 Militaire chevronné, il fut élevé par son père en 1998 au grade de Général-major des Forces Armées Congolaises (FAC) et plus tard aux fonctions de Chef d'Etat-major de la force terrestre. Aussitôt investi à la tête du pays, le fils de Mzée (« le sage » en swahili) Joseph KABILA KABANGE s'est attelé à créer un climat propice à la paix, à la pacification et à la réconciliation en prenant des mesures accordant l'amnistie, pour faits de guerre, infractions politiques et d'opinions aux membres des anciens mouvements rebelles, permettant ainsi le retour des compatriotes exilés au lendemain de la prise du pouvoir par l'AFDL. Bien qu'il fût projeté sans y être dans ce sens politiquement préparé, cette désignation représentait aux yeux de beaucoup le compromis le plus acceptable pour éviter que le pays ne sombre dans le chaos. Telle fut la solution avancée par le Conseil des ministres élargi au Haut Commandement militaire qui ont recherché une solution crédible à l'absence de disposition constitutionnelle établie

* 73 Discours d'investiture de Joseph KABILA KABANGE, 26 janvier 2001, Journal officiel, Cabinet du président de la République, version électronique, www.presidentrdc.cd ou sur le web et Voir Frédéric LEJEAL, Joseph KABILA succède à son père à la tête de la RD Congo, version électronique, J.A. du 20 janvier 2008, www.jeuneafrique.com

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