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Economie des systèmes de production intégrant la culture de l'igname en zone cotonnière : une analyse des contraintes par un modèle de programmation linéaire. Etude de cas du village Alawénonsa (commune de Glazoué)

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par Yao Antoine ADIDEHOU
Faculté des Sciences Agronomiques/ Université d'Abomey-Calavi - Ingénieur Agroéconomiste 2004
  

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5.7.3.1- Les capitaux propres

Les capitaux propres investis par les producteurs proviennent en tout premier lieu de la production végétale. Les spéculations qui fournissent ces capitaux sont l'igname, le maïs, le soja, l'arachide et le sésame. En dehors de la production végétale, les producteurs obtiennent des capitaux à partir de la vente des animaux d'élevage de case et des activités extra agricoles (petit commerce, artisanat).

D'une manière générale, ces fonds propres sont insuffisants pour financer la production agricole. Les statistiques montrent que 90,56% des exploitations enquêtées veulent agrandir leurs exploitations mais ne disposent pas des moyens financiers pour le faire.

5.7.3.2- Le crédit

Le crédit rural est perçu aujourd'hui, comme un puissant moyen de sortir les pauvres ruraux de leur état de pauvreté. A Aklamkpa, les producteurs ne bénéficient pas encore de cet avantage du microcrédit. En effet, aucune structure de crédit n'est présente dans l'arrondissement. La seule CREP ne fonctionne plus depuis plusieurs années pour cause de mauvaise gestion. La CLCAM prête difficilement aux populations, faute de garantie de la part de cette dernière. Le crédit de campagne n'existe plus en dehors des intrants coton dont les coûts ne cessent d'augmenter et qui sont fournis par des sociétés privées de distribution. En effet, depuis que la filière coton connaît une privatisation de certaines de ses structures, le partenariat qui permettait à la CLCAM de passer de l'argent aux producteurs par le biais de leur GV n'existe plus. Les producteurs qui obtiennent actuellement des crédits de la CLCAM le font sur leur propres engagement, ce qui limite le nombre de bénéficiaires.

En dehors de la CLCAM, trois autres sources de crédits existent dans le village. Premièrement, nous avons les tontines entre producteurs. Ces tontines permettent aux producteurs de constituer une épargne qui est ensuite prêtée aux membres du groupe qui le désirent. Deuxièmement, nous avons les crédits par achat à l'avance. Ici, des commerçants donnent des avances aux producteurs, afin qu'ils puissent effectuer les activités agricoles. A la récolte des produits, ces commerçants viennent acheter auprès des producteurs en contre partie des montants dus. Bien que ces crédits soient sans intérêt, les paysans y perdent beaucoup car à la récolte, les commerçants leur achètent les produits à vil prix. On pourrait même dire qu'ils viennent pour ramasser la production des paysans. Troisièmement, nous avons l'usure qui représente un véritable système de ruine des paysans par les personnes ou d'autres paysans qui disposent d'un peu de moyens dans le village. Les caractéristiques de ces différents crédits sont présentées dans le tableau 15. On constate que 41,50% des enquêtés ont accès à une source de crédit mais que seulement 5,66% ont accès à une source de crédit formelle (CLCAM). Le tableau 16 montre aussi le véritable étau compresseur que représente le système d'usure qui pratique des taux d'intérêts exorbitants. Pire, lorsque à la fin de l'année, le paysan emprunteur ne parvenait pas à rembourser le crédit et les intérêts, l'usurier considère qu'il lui a emprunté une nouvelle somme constituée des arriérées et intérêts dus.

Tableau 15 : Caractéristiques des crédits

Source de Nombre Taux Avantages Inconvénients

crédits d'exploitation d'intérêt

 

CLCAM

Tontine

3
(5,66%)

3
(5,66%)

24 - Taux d'intérêt

relativement faible

- Taux d'intérêt 15 faible

- Remboursement non contraignant - Pas de garantie

Exige une garantie et donc non accessible à tous les paysans

Nécessite une privation antérieure du paysan souvent difficile à réaliser compte tenu des besoins et des disponibilités

 

Source de Nombre Taux Avantages Inconvénients

crédits d'exploitation d'intérêt

 

10

33 à 100,

Possibilité d'avoir le

- Taux d'intérêt trop élevé

Usure

(18,86%)

mais souvent

crédit sans trop d'exigences

- Système nuisible au paysan

 
 

100

 
 
 

4

0

Pas d'intérêt à payer

Les produits de la récolte

Commerçants

(7,5 5%)

 
 

sont bradés jusqu'à l'équivalent du crédit

 
 

0 pour

Pas d'intérêt à payer

Non accessible à tous

Autres (frère,

2

parent et

 
 

ONG)

(3,77%)

14 pour

 
 
 
 

ONG

 
 

Total

22

-

-

-

 

(41,50%)

 
 
 
 

Source : Enquêtes, 2004

5.9- PRODUCTIONS, RENDEMENTS ET CONSOMMATION

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand