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Analyse des performances commerciales de l?Afrique et de son intégration au commerce international

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par Erik Vekamenako Vengo
Université Protestante au Congo - Licence en Economie Monétaire et Internationale 2006
  

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Section 2. Evolution du commerce international

En valeur, les exportations mondiales de marchandises sont ainsi passées de deux mille milliards de dollars en 1980 à plus de cinq mille milliards de dollars en 1995 (dollars courants) et celles de services s'élèvent désormais quant à elles à 1300 milliards de dollars (26(*)).

Graphique I.2

Croissance en volume du commerce mondial des marchandises et du PIB, 1994-2004

(Variation annuelle en pourcentage)

Source : OMC. (27(*))

Les échanges internationaux de biens et services se sont accélérés, au cours de 2004, en rapport avec une forte demande mondiale, stimulée surtout par les importations soutenues des Etats-Unis dont la demande intérieure dépasse largement la production et celles de la Chine qui connaît une évolution rapide aussi bien des investissements que de la consommation. Aussi, le volume du commerce mondial de biens continue à progresser à un rythme soutenu, soit 10,7% contre 5,3% l année précédente. (28(*))

Tableau I.2

Les exportations de marchandises en %

 

Europe de l'Ouest

Etats-Unis et Canada

Russie, Europe de l'Est

Moyen-Orient

Amérique latine

Afrique

Asie

1973

44,8

17,2

8,9

4,5

4,7

4,9

15,0

1983

39,0

15,4

9,5

6,8

5,8

4,4

19,1

1993

43,7

16,8

2,9

3,4

4,4

2,5

26,3

2000

39,3

17,1

4,4

4,3

5,8

2,4

26,7

Source : Histoire Géographie 3e, Collection Martin Ivernel, Hatier, Paris, Avril 2003, p.210

Graphique I.3

Commerce des marchandises en 2000

(montant total en milliards de dollars ; part dans le commerce mondial en %)

1. Évolution des structures du commerce international

La constitution de pôles des échanges s'est accompagnée également de profondes transformations dans la structure des échanges internationaux marquées en particulier par le rôle désormais prépondérant non seulement des produits à très forte valeur ajoutée, mais aussi et surtout de produits dans lesquels le savoir, et donc le poids du capital humain interviennent prioritairement.

1.1. Evolution par produits

L'augmentation des échanges de produits industriels ainsi que du commerce mondial a été dans l'ensemble infiniment plus rapide que celui de la production mondiale. Le commerce des matières premières a légèrement dépassé la croissance de la production. Quant aux produits agricoles, leur commerce s'est à peu près développé au rythme de l'évolution générale. Selon l'OMC, la valeur en dollars des exportations dans le monde entier a été de 1350 milliards pour les services, de 4186 milliards pour les biens industriels et artisanaux, de 556 milliards pour les matières premières et de 544 milliards pour les produits agricoles (29(*)).

La hausse poursuivie des cours des produits de base dont, en particulier, le pétrole brut, conjuguée à la dépréciation du dollar, principale unité de compte, s'est traduite, pour la deuxième année consécutive, par un accroissement affermi de la valeur des exportations mondiales de biens exprimée en dollars. Elle s'est, en effet, accrue de 21,1 % en 2004 contre 16,6 % une année auparavant, en se situant à 8.902 milliards de dollars.

Quant aux exportations mondiales de services, elles ont continué également à s'accélérer en 2004, avec une progression nominale de 16,3 % contre 14,2 % l'année précédente pour s'élever à 2.167 milliards de dollars. Cette importante évolution est imputable, entre autres, à l'affermissement de l'activité internationale dans les secteurs des transports et du tourisme, ainsi qu'à l augmentation des charges de fret.

Tableau I.3

Exportations mondiales de marchandises par produit, 2004

(En milliards de dollars et en pourcentage)

 

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcentage

2004

2000

2004

2000-04

2003

2004

Total des marchandises

8907

100.0

100.0

9

17

21

Produits agricoles

783

8.8

8.8

9

16

15

Combustibles et produits des industries extractives

1281

13.9

14.4

10

23

32

Produits manufacturés

8570

74.8

73.8

9

16

20

Source : OMC, Statistiques du commerce international 2005

Tableau I.4

Exportations mondiales des services commerciaux par catégorie, 2004

(En milliards de dollars et en pourcentage)

 

Valeur

Part

Variation annuelle en pourcentage

2004

2000

2004

2000-04

2002

2003

2004

Total des services commerciaux

2125

100.0

100.0

9

7

14

18

Transports

500

23.4

23.6

10

4

14

23

Voyages

625

32.0

29.4

7

4

10

18

Autres services commerciaux (30(*))

1000

44.5

47.0

11

10

16

16

Source : OMC, Statistiques du commerce international 2005

A près de 80 %, la part du commerce international de produits industriels et artisanaux, considérée à l'échelle du globe, a presque doublé depuis cinquante ans, au détriment du commerce de matières premières, mais surtout de produits agricoles. (31(*))

Alors qu'en 1950, le trafic transfrontalier de produits agricoles et de matières premières représentait environ 60 % du volume du commerce mondial de l'époque, leurs parts respectives sont tombées aujourd'hui à 10 % environ. Les produits agricoles sont actuellement touchés par un effondrement des prix mondiaux déclenché par la concurrence et la productivité. Mais le recul de matières premières ne signifie pas que leurs exportations ont diminué, mais simplement que leur volume a moins augmenté que celui des autres marchandises. L'explication de cette réduction tient en partie à l'avilissement relatif des matières premières.

1.2. La croissance élevée des produits manufacturés

Depuis un certain moment, les produits manufacturés jouent un rôle de plus en plus dynamique dans le commerce mondial. Un examen des tendances par secteurs montre que la croissance des échanges a été particulièrement notable pour les produits manufacturés et seulement marginal pour les produits agricoles.

Pour l'auteur Hakim Ben Hammouda (32(*)), ce rôle ne serait pas récent et remonterait au milieu des années 80 où les produits manufacturés commençaient à connaître des taux de croissance très élevés. Depuis cette date, le rythme de progression des produits manufacturés dans le commerce international est devenu supérieur à celui de la moyenne des exportations mondiales. Ainsi, entre 1980 et 2003, la croissance annuelle du commerce mondial de produits manufacturés a été en moyenne de 7 % avec de pics de 15 % au cours de la période 1985-1995.

Il faut aussi mentionner que les exportations de produits manufacturés ont enregistré des rythmes de croissance deux fois plus importants que ceux du PIB mondial et de la production de produits manufacturés.

Tableau I.5

Croissance de la production et des exportations mondiales par produits (en %)

 

1995-2000

2001

2002

2003

Exportations mondiales

7,0

-0,5

3,0

4,5

Produits agricoles

3,5

2,5

3,5

3,0

Produits miniers

3,5

1,0

0,5

2,5

produits manufacturés

8,0

-1,0

4,0

5,0

Production mondiale

4,0

-0,5

1,0

3,0

Agriculture

2,5

1,5

1,5

2,0

Mines

2,0

-0,5

-0,5

3,5

Manufactures

4,0

-1,0

1,0

3,0

PIB mondial

3,0

1,0

1,5

2,5

En même temps, il faut mentionner le caractère contrasté de l'évolution des exportations des différents segments des produits manufacturés. A ce niveau, il faut noter que ce sont essentiellement les équipements de télécommunication (10 %), les produits électroniques (5 %), les machines et les équipements de transport (6 %) qui enregistrent les taux de croissance les plus élevés (33(*)), et qui sont par conséquent au centre de la dynamique forte des produits manufacturés sur les marchés internationaux.

Cette évolution aura, nous fait remarquer cet auteur, d'importantes conséquences sur les différentes régions participant dans les échanges mondiaux. Ainsi, les régions, comme l'Asie, l'Amérique du Nord ou l'Europe de l'Ouest qui disposent d'avantages compétitifs pour la production de ces produits vont voir leur part dans le commerce international augmenter rapidement. Par contre, les pays africains qui n'ont pas développé de capacités dans la production de ces produits dynamiques ont vu leur place dans le commerce international se détériorer de manière inéluctable.

2. La polarisation des échanges internationaux

Il est à noter cependant que la croissance du commerce mondial cache bien selon les termes de Roger Blein « des évolutions contradictoires ». La chute du Mur de Berlin et la disparition du rideau de fer ont entrainé avec elles la bipolarisation des systèmes : communiste et capitaliste (34(*)). A présent, c'est une multitude de pôles qui apparaît, transformant les échanges internationaux. On peut donc citer, au titre de ces pôles :

- Le pôle nord-américain, symbolisé par le traité de l'Accord de libre échange nord-américain (ALENA), entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada ;

- Le pôle sud-est asiatique (ASEAN), structuré autour du Japon, sans préjudice de l'attrait qu'y exercent les Etats-Unis au titre des pays riverains du Pacifique ;

- Le pôle européen (UE), structuré autour du noyau dur de la CEE à Six, dont les divers élargissements témoignent de sa montée en puissance et la constitution de l'Union économique et monétaire (avec l'Euro).

La mise en place de blocs économiques régionaux a ainsi renforcé les échanges entre pays voisins car en effet les blocs régionaux tendent à faciliter le flux des produits entre pays membres en réduisant des barrières commerciales et en augmentant la vitesse et le nombre des transactions. Et comme nous l'indique le graphique et le tableau ci-dessous, l'essentiel du commerce s'opère entre ces grands pôles économiques et à l'intérieur de chacun de ces ensembles économiques régionaux, organisés autour des grandes puissances. A titre d'exemple, nous avons les Etats-Unis pour l'ALENA, l'Allemagne et la France pour l'Union européenne et le Japon comme grande puissance (et bientôt la Chine) pour l'Asie-Pacifique. Ces nations contribuent à structurer autour d'elles des espaces privilégiés d'échanges. Par exemple, près de 70 % des exportations de l'union européenne interviennent dans le cadre d'échanges entre pays membres. Il en va de même en Asie où la moitié des exportations relèvent d'un commerce intra-zone.

Graphique I.5

Partenaires commerciaux

Tableau I.7

Les exportations de marchandises en %

 

En 10 milliards

de dollars

En % du commerce mondial

Echanges intra-zone ALENA

57,9

10,6

Echanges intra-zone Europe Occidentale

162,5

29,7

Echanges intra-zone Asie-Pacifique

65

11,9

Echanges zone ALENA-Asie Pacifique

65,3

11,9

Echanges zone Transatlantiques

41,3

7,5

Echanges Europe Occidentale-Asie

42,8

7,8

Source : Histoire Géographie 3e, Collection Martin Ivernel, Hatier, Paris, Avril 2003, p.225

A partir du tableau et du graphique ci-dessus, nous voyons que l'importance des trois principaux pôles commerciaux y est confirmée aussi bien en termes d'échanges avec les autres groupes de pays qu'en termes de flux commerciaux intérieurs.

3. Les aspects institutionnels du commerce international

Le développement du commerce mondial a été accompagné par la mise en place de diverses institutions internationales. A un niveau global, les problèmes de commerce international sont depuis longtemps discutés dans le cadre de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Le GATT a été créé en 1948 afin de définir les règles du commerce international. Dans le cadre du GATT, plusieurs cycles de négociations ont été organisés. Le dernier, le Cycle d'Uruguay, s'est achevé par la signature d'un accord qui a permis la création de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le 1er janvier 1995.

Créée en 1964, la CNUCED est le principal forum des Nations Unies permettant de discuter de façon globale des problèmes de développement, de commerce, d'investissements et de capitaux internationaux, de technologie et de développement durable.

Au niveau des produits, plusieurs organisations ont été créées afin de réguler les marchés. L'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) est la plus connue de ces organisations intergouvernementales.

* 26 BLEIN Roger, op. Cit., p.39

* 27 OMC, Rapport sur le commerce mondial 2005 : Analyse des liens entre le commerce, les normes commerciales et l'OMC, Genève, 2005, p.1

* 28 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2005 : La coopération internationale à la croisée des chemins. L'aide, le commerce et la sécurité dans un monde marqué par les inégalités, éd. Economica, Paris 2005, p.137

* 29 Crédit Suisse, op. Cit., p.7

* 30 Services de communications, services de bâtiment et travaux publics, services d'assurance, services financiers, Services d'informatique et d'information, redevances et droits de licence, services personnels, culturels et relatifs aux loisirs, autres services aux entreprises.

* 31 Credit Suisse, op. Cit., p.5

* 32 BEN HAMMOUDA Hakim, Pourquoi l'Afrique s'est-elle marginalisée dans le commerce international ?, Commission économique pour l'Afrique, Division du commerce et de l'intégration régionale, Addis-Abeba, mai 2005, p.7

* 33 Taux de croissance annuelle entre 1995 et 2000 en %

* 34 BEKOLO Ebe Bruno, L'Afrique ne va-t-elle pas vers une diminution de ses avantages comparatifs ? Africa Development, Vol. XXV, Nos. 3 & 4, 2000

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