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Transports et échanges commerciaux dans les pays de la CEMAC

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par Mathilde NJANKE TATCHOU
Université de Yaoundé II Soa CAMEROUN - Master II en Economie des Transports  2008
  

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Section 2 ; les principales liaisons routières de la Sous Région

Il s'agit ici des liaisons routières régulières ou occa :sionnelles entre les pays de la CEMAC. Nous parlerons tour à tour des corridors conventionnels et des liaisons non conventionnelles.

2.1- les corridors conventionnels

Ce sont des liaisons terrestres régulières entre le Cameroun et le Tchad, le Cameroun et la RCA qui obéissent aux itinéraires balisés et agréés conformément aux conventions bilatérales en matière de transport terrestre de marchandises signées entre ces pays. Ces itinéraires sont considérés comme les seules lignes régulières admises de tous et définissent objectivement les corridors conventionnels ou couloirs de transport conventionnels des marchandises en transit entre ces Etats.

ü Entre le Cameroun et la République Centrafricaine

Deux liaisons routières sont envisagées :

L'une : (Kribi - Frontière RCA) dans le cadre de la convention entre les deux pays ;

L'autre dans le cadre du réseau communautaire CEMAC est l'axe Garoua Boulaï - Bouar Bossombélé - Bangui en partie centrafricaine et c'est le prolongement de la route Douala - Yaoundé - Bonis - Bertoua - Garoua Boulaï située en partie camerounaise et possédant 2 variantes entre Douala et Bonis : l'une par chemin de fer Douala- Yaoundé - Belabo et par route Belabo - Bonis et l'autre entièrement par route Douala - Yaoundé - Ayos - Bonis. Les travaux concernant cet itinéraire sont financés par l'UE, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement dans le cadre du programme de facilitation des transports du corridor Douala - Bangui.

En territoire camerounais, avec les travaux en cours sur les tronçons Ayos - Bonis, le bitumage de ce corridor pourra être évalué à 100% d'ici l'an 2010. Selon les informations obtenues auprès du Bureau d'Affrètement Routier Centrafricain (BARC) cet axe polarise environ 90% du trafic à destination et en provenance de la république Centrafricaine. Comme nous pouvons le lire sur le tableau 4, ce trafic est effectué par des transporteurs camerounais et centrafricains.

C'est ainsi que pour le second trimestre de l'année 2003, 83,75% des exportations de la RCA sont transportées par les chauffeurs camerounais et 16,25% par les chauffeurs centrafricains.

Tableau 4 ; Répartition de la demande de transport routier des marchandises sur le corridor Cameroun - RCA (avril - juin 2003)

IMPORTATION DE LA RCA

EXPORTATION DE LA RCA

Produits

Total tonne

Camerounais

Centrafricains

Produits

Total ton.

Camerounais

Centrafricains

tonne

%

Tonne

%

tonne

%

tonne

%

Céréales

170

86

50.59

84

49.41

Grumes

59994

54720

91.21

5274

8.79

Farines

7153

2401

33.57

4752

66.43

Bois scies

13604

7097

52.17

6507

47.83

Malt

250

0

00

250

100

Cacao

34

0

00

34

100

Chocolat

59.04

0

00

59.04

100

Peaux

19

19

100

0

00

Sel

354.59

108.46

30.59

246.13

69.41

Café

631

393

62.28

238

37.72

Sucre

3126.18

2239 .72

71.64

886.46

28.36

Cire d'abeilles

33

18

54.55

15

45.45

Poisson

177

121

68.36

56

31.64

Véhicules

252

238

94.44

14

5.56

Pommes

23

23

100

0

00

Emb. Gaz

6

6

100

0

00

Cubes magies

22

22

100

0

00

Vrac3 

139

84

60.43

55

39.57

OEufs

20

20

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Huiles

21

0

00

21

100

 
 
 
 
 
 

Boisson

15.09

15.09

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Savons

154.45

75

48.66

79.45

51.44

 
 
 
 
 
 

Parfumerie

58.16

58.16

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Carburants

4987.13

3876.68

77.73

1110.5

22.27

 
 
 
 
 
 

Gaz

10.2

10.2

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Oignons

113

103

91.15

10

8.85

 
 
 
 
 
 

Fer a béton

4

4

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Ciment

2944

2383

80.94

561

19.06

 
 
 
 
 
 

Matériel de C

34.77

34.77

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Véhicules

166.5

135.5

81.38

31

18.62

 
 
 
 
 
 

Livres

8

8

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Vracs3

5333.5

2783.04

52.18

2550.46

47.82

 
 
 
 
 
 

Conteneur

4929.79

2769.79

56.18

2160

43.82

 
 
 
 
 
 

Total

30134.4

17277.4

57.33

12856.99

42.67

Total

74712

62575

83.75

12137

16.25

Céréales = Riz, Blé, sorgho, mil, maïs, semoule Carburants = Essence, gasoil, jet, etc. Vracs = marchandises non spécifiées

Source : Rapport trimestriel 2003 BGFT

ü Entre le Cameroun et le Tchad

Les tronçons Ayos-Abong Mbang et Abong Mbang-Bonis sont en cours de bitumage et financés par le Fond Arabe de Développement. Le tronçon Bertoua - Garoua Boulaï, financé par l'Union Européenne, est entièrement bitumé. Quant au tracé Garoua Boulaï - Ngaoundéré, les études sont en cours. La BAD, l'UE et la BM ont déjà donné leur accord de principe pour la participation au financement de ces travaux. Le tronçon Ngaoundéré - kousseri est bitumé. Ces différents tronçons font partie du corridor conventionnel Douala - Ndjaména. Il est envisagé pour fin 2010 le bitumage à 100% de ce corridor.

La route Ngaoundéré - Touboro - Moundou dont le bitumage est achevé à été réalisé dans le cadre de la convention bilatérale entre le Cameroun et le Tchad. Ce projet a été financé par l'Union Européenne. Elle contribue intensément aux échanges entre les deux pays. Cette route polarise environ 85% du trafic à destination ou en provenance du Tchad. Comme nous pouvons le lire sur le tableau 5, ce trafic est effectué par des transporteurs camerounais et tchadiens. C'est ainsi que pour le second trimestre de l'année 2003, 29,04% des exportations de la RCA sont transportées par les chauffeurs camerounais et 70,96% par les chauffeurs tchadiens.

Le projet kribi - Ebolowa - Yaoundé - Bonis - Bertoua - Garoua Boulaï - Gadjibian - Mbéré - Doba - Moundou fait partie du réseau intégrateur entre le Cameroun et le Tchad. Il permettra une liaison directe entre le Tchad et le port de Kribi.

Tableau 5 : Répartition de la demande de transport routier des marchandises sur le corridor Cameroun - Tchad (avril - juin 2003)

Importation du Tchad

Exportation du Tchad

Produits

Total tonne

Camerounais

Tchadiens

Produits

Total tonne

Camerounais

Tchadiens

Tonne

%

Tonne

%

tonne

%

Tonne

%

Céréales

25922.15

8911

34.38

17011.2

65.62

Coton

23375.8

6936.45

29.67

16439.35

70.33

Farine

40

40

100

0

00

Gomme

2440

320

13.11

2120

86.89

Café

50

0

00

50

100

Natron

360

305

84.72

55

15.28

Cigarette

3

3

100

0

00

Engins

70

48

68.57

22

31.43

Ciment

12479.4

5097.2

40.84

7382.2

59.16

Vracs

395.7

134

33.86

261.7

66.14

Engrais

11917

5623

47.18

6294

52.82

Conteneur

127

31

24.41

96

75.59

Boissons

6016.28

762.02

12.67

5254.3

87.33

 
 
 
 
 
 

Poisson

75

0

00

75

100

 
 
 
 
 
 

Carburant

22253.57

17547.5

78.85

4706.07

21.15

 
 
 
 
 
 

Gaz

10

10

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Lubrifiant

51.44

51.44

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Mat. pipe

235.26

110

46.76

125.26

53.24

 
 
 
 
 
 

Fer a béton

170.26

170.26

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Acide sulfurique

8.48

8.48

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Peinture

17

17

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Tourteaux

110

110

100

0

00

 
 
 
 
 
 

Bois sciés

2374

1094

46.08

1280

53.92

 
 
 
 
 
 

Véhicule

288.78

220

76.18

68.78

23.82

 
 
 
 
 
 

Vracs 3

15629.16

8309

53.16

7320.16

46.84

 
 
 
 
 
 

Conteneur

13649

7594

55.64

6055

44.36

 
 
 
 
 
 

Total

111299.78

55677.9

50.03

55621.9

49.97

Total

26768.5

7774.45

29.04

18994.05

70.96

Source : rapport trimestriel 2003 BGFT

2.2- les liaisons non conventionnelles

Ce sont toutes les autres liaisons entre les pays de la CEMAC sur lesquelles aucun itinéraire n'a été préalablement agréé et où il n'existe aucune convention en matière de transport terrestre de marchandises.

ü Entre le Cameroun et le Gabon

La liaison des capitales Yaoundé et Libreville n'est pas encore effective par route bitumée telle que prévue par le réseau intégrateur CEMAC. Un court tronçon reste à bitumer du côté gabonais. Un pont frontalier reliant les deux pays a été construit sur le fleuve Eboro. Suivant la campagne de comptage routier 2006, réalisée par le Ministère des Travaux Publics, le trafic frontalier dans la partie camerounaise est d'environ 642 véhicules par jour contre 233 véhicules en 2002 correspondant à la période de route en terre. Ce trafic concerne beaucoup plus les commerçants de vivres frais qui viennent les acheter au Cameroun pour revendre au Gabon. Une autre liaison entre les deux pays est envisageable par la voie longeant la côte atlantique et traversant la Guinée Equatoriale. Cette voie n'est bitumée qu'à 60% environ et les 40% restant sont en territoire Gabonais. Par rapport au réseau intégrateur, elle est longue de 52 km environ.

Le transport des marchandises est effectué principalement par les transporteurs camerounais comme nous pouvons le lire sur le tableau 6.

Tableau 6 ; Répartition de la demande et de l'offre de transport sur l'axe Cameroun - Gabon (avril - juin 2003)

Demande de transport à l'exportation du Cameroun

Offre de transport à l'exportation du Cameroun

Produits

Total tonne

Camerounais

produits

Total camion

Camerounais

Tonne

%

Nombre

%

Vracs

98.42

98.42

100

Vracs

3

3

100

Total

98.42

98.42

100

Total

3

3

100

Source : Rapport trimestriel 2003 BGFT

ü Entre le Gabon et la Guinée Equatoriale

Le réseau structurant de la CEMAC a prévu une liaison directe entre Bata et Libreville. Sa longueur est de 362 km. Jusqu'en 2004, cette route n'était pas encore bitumée. Il est également possible de relier les deux pays par l'axe Libreville - Ntoum - Cocobeach en direction de Bata en Guinée Equatoriale, selon les prévisions du Plan Directeur Consensuel des Transports en Afrique Centrale (PDCT-AC).5(*)

ü Entre le Congo et le Gabon

Il existe une liaison entre Libreville et Brazzaville par Lambaréné et Loubomo. Cette liaison, d'une distance de 1137 km environ, a été définie de commun accord entre la CEEAC et la CEMAC. Le réseau structurant de la CEMAC prévoit une deuxième liaison entre Libreville et Brazzaville passant par Obouya - Brazzaville et raccordée à Libreville en passant par Franceville. Cette voie longue de 1555 km est beaucoup plus longue que l'itinéraire commun CEEAC et CEMAC de 448 km. En 2004, le bitumage de cet axe était estimé à 28%.

ü Entre le Cameroun et le Congo.

La route existante traverse de grandes réserves et des parcs nationaux dans chacun des pays. La liaison entre Yaoundé et Brazzaville est de 1631 km possédant un taux de bitumage avoisinant 40%. L'aménagement de ce tronçon nécessitera de nombreux ouvrages d'art car, la région est traversée par plusieurs fleuves. La construction de cet axe verra l'exploitation du bois se développer avec la prolifération des usines de bois. Comme nous pouvons le lire sur le tableau 7, le trafic est effectué par des transporteurs camerounais, congolais et centrafricains. C'est ainsi que pour le second trimestre de l'année 2003, 83,64% des exportations du Congo sont transportées par les camerounais, 7,22 par les congolais et 9,14% par les centrafricains.

Tableau 7 : Répartition de la demande de transport des marchandises sur la route Cameroun - Congo (avril - juin 2003)

Importation du Congo

Exportation du Congo

Produits

Total tonne

Camerounais

Centrafricain

Produit

Total tonne

Camerounais

Centrafricain

Congolais

Tonne

%

tonne

%

tonne

%

tonne

%

tonne

%

Boissons

25

25

100

0

00

Grume

55 908

45121

80.71

6 553

11.72

4 234

7.57

Ciment

90

90

100

0

00

Bois sciés

16034

13712

85.52

1 198

7.47

1124

7.01

Bois sciés

24

24

100

0

00

Cacao

29

29

100

0

00

0

00

Carburant

3032.05

3023.1

99.70

9

0.30

Engins

10

10

100

0

00

0

00

Lubrifiant

33.82

33.82

100

0

00

 
 
 
 
 
 
 
 

Fer a béton

20.05

20.05

100

0

00

 
 
 
 
 
 
 
 

Véhicules

212.67

212.67

100

0

00

 
 
 
 
 
 
 
 

Vracs

836.73

836.73

100

0

00

 
 
 
 
 
 
 
 

Conteneur

515.68

515.68

100

0

00

 
 
 
 
 
 
 
 

Total

4790

4781

99.81

9

0.19

Total

71981

58872

83.64

7751

9,14

5358

7.22

Source ; Rapport trimestriel 2003 BGFT

ü Entre la RCA et le Tchad.

Des liaisons ont été retenues par la CEMAC et la CEEAC : l'une passant par Sahr, soit 1264 km et l'autre passant par Moundou, soit 1163 km correspondant à une différence de 108 km. En 2004, leur taux de bitumage était respectivement de 26% et 40%, soit un écart de 14% .Pour permettre une intégration efficiente, il serait souhaitable d'aménager l'itinéraire Bangui - Goré - Doba - Lai - Bongor - Njamena plus court (1132 km) que les deux précédentes et possédant un taux de bitumage de 57%.

ü Entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale.

Deux liaisons sont envisageables pour relier Yaoundé à Bata; l'une côtoie la mer et va jusqu'à Bata et l'autre entièrement bitumée, plus courte passe par Ambam et relie les deux pays par le pont de Nkoazik. Le transport des marchandises est effectué principalement par les transporteurs camerounais comme nous pouvons le lire sur le tableau 8.

Tableau 8 : Répartition de la demande et de l'offre de transport sur le corridor Cameroun - Guinée Equatoriale (avril - juin 2003)

Demande de transport à l'exportation du Cameroun

Offre de transport à l'exportation du Cameroun

Produits

Total tonne

Camerounais

Produits

Total camions

Camerounais

Tonne

%

Nombre

%

Carburants

18

18

100%

Carburants

1

1

100%

Vracs

10

10

100%

Vracs

1

1

100%

Conteneurs

29.43

29.43

100%

Conteneurs

2

2

100%

Total

57.43

57.43

100%

Total

4

4

100%

Source : rapport trimestriel 2003 BGFT

ü Entre la République Centrafricaine et le Congo.

Il existe dans le cadre du réseau intégrateur CEMAC une liaison entre Bangui et Brazzaville par combinaison route/fleuve transéquatoriale. Son aménagement est difficile à cause de la forte zone d'inondation le long du tronçon. Par contre la CEMAC a défini un réseau routier entre les deux pays long de 1803 km dont l'état de bitumage est d'environ 50%.

La réalisation de ces projets permettra de faciliter les échanges dans la sous région du fait que la route est le moyen le plus utilisé pour le déplacement des populations. En facilitant l'intégration physique sous régionale, les infrastructures de transport doivent être durables, et s'adapter aux ressources de la sous région. Il faut donc favoriser la mise en place d'une politique cohérente de transport, permettre que les revenus perçus sur les routes soient destinés à l'entretien de celles-ci.

* 5 Plan Directeur Consensuel des Transports en Afrique Centrale, adopté par les Chefs d'Etat et de Gouvernement des Etats membre de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) le 27 Janvier 2004. Il s'agit d'une liste de projet d'infrastructures routières, ferroviaires, maritimes et fluviales. Le projet consiste à bitumer, réhabiliter ou construire une infrastructure ayant un caractère intégrateur.

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