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Transports et échanges commerciaux dans les pays de la CEMAC

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par Mathilde NJANKE TATCHOU
Université de Yaoundé II Soa CAMEROUN - Master II en Economie des Transports  2008
  

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Section 2- Situation des échanges dans la sous région CEMAC

Le commerce permet d'échanger la production excédentaire contre les produits d'autres pays, de contribuer à une meilleur allocation des ressources compte tenu des avantages, d'améliorer la situation sociale dans n'importe quel pays. Ces échanges dépendent de plusieurs facteurs notamment des types de produits, des termes de l'échange. Nous présenterons dans cette section, les échanges intra communautaires ainsi que les échanges multilatéraux des pays de la CEMAC.

2. I- Les échanges intra communautaires

Les produits d'échanges de la sous région sont aussi variés que divers, ces produits sont essentiellement constitués de produits agricoles, de produits manufacturés, de services comme nous pouvons le voir sur le tableau n° 12.

Pendant très longtemps, les échanges sous régionaux de la CEMAC sont restés sur un schéma classique d'exportation de matières premières et d'importation de produits manufacturés. Cette situation a occasionné un monolithisme dans la production des matières premières et une forte dépendance vis-à-vis des marchés européens, asiatiques et américains. Les échanges intra régionaux sont restés très faibles à cause des pratiques illégales observées tant au niveau national qu'au niveau sous régional et surtout à cause de la qualité du système de transport.

Certes au cours des dernières années, le contexte macroéconomique des échanges sous régionaux a connu quelques améliorations. Ceci à cause de plusieurs actions, notamment l'ouverture des nouveaux chantiers relatifs à l'exploitation du pétrole en Guinée Equatoriale et au Tchad ; les réformes structurelles mises en place dans le cadre des programmes établis entre les pays de la sous région et les institutions de Breton Wood (FMI et BM); la pacification et la stabilisation du cadre social et politique.

Tableau 12 : Destinations de quelques produits camerounais en zone CEMAC

Destinations

Produits

Congo

Gabon

Guinée Equatoriale

RCA

Tchad

Produits manufacturés

Pâtes alimentaires

X

X

X

X

X

Sucre

 

X

X

X

 

Café moulu

 

X

X

X

 

Thé

 

X

X

X

 

Ciment

X

X

X

X

X

Boisson

X

X

X

x

X

Cigarettes

 
 

X

X

X

Produits pétroliers

 
 

X

X

X

Matériaux de construction

X

 

X

x

X

Huile de table

 
 

X

x

X

Huile de palme

 

X

X

x

 

Vin distillé

 

X

 

x

 

Blé farine

 
 
 
 

X

Levure

 
 
 
 
 

Allumettes

X

X

X

x

X

Les piles

X

X

X

x

X

Savons et détergents

X

X

X

x

X

Services

B T P

X

X

X

X

X

Informatique

X

X

X

x

X

Sciences juridiques et comptables

X

X

X

x

X

Transports

X

X

X

x

X

Auxiliaires de transport

X

X

X

x

X

Produits agricoles

Pommes de terre

X

X

X

x

X

Mil

 
 
 
 

X

Tomate en fruits

X

X

X

x

X

Condiments

 

X

X

x

 

Amandes de mangues sauvages

 

X

X

X

 

Citron

 

X

X

X

 

Orange fruit

 

X

X

X

 

Pastèque

 

X

X

X

 

Piment fruit

 

X

X

x

 

Poireau

 

X

X

X

 

Poivre

 

X

X

X

 

Safout

 

X

X

x

 

Mandarines

 

X

 

X

 

Gombo

 

X

X

X

 

Goyaves

 

X

X

X

 

Gingembre

 

X

X

X

X

Concombre

 

X

X

x

 

Mangues sauvages

 

X

X

X

 

Aubergines

 

X

X

X

 

Riz

 

X

X

x

X

Noix de coco

 

X

X

X

 

Kola

 

X

X

X

 

Igname

 

X

X

x

 

Choux

 

X

X

X

 

Persil

 
 

X

X

 

Canne à sucre

 
 

X

X

 

Patate

 
 

X

X

 

Manioc

 
 

X

X

 

Céleri

X

X

X

x

 

Oignons

X

X

X

X

X

Arachides

X

X

X

X

X

Haricots

X

X

X

X

 

Ail

X

X

X

X

 

Mais

X

X

X

x

X

Banane plantain

 

X

X

x

 

Source : Construction de l'auteur à partir de l'étude réalisé par EKWALLA B. en Novembre 2004

X : grande quantité x : petite quantité

Les échanges dans la sous région peuvent être améliorés par la suppression des actions qui entravent la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que par l'union douanière. Ces entraves concernent principalement les barrières physiques, les tarifs douaniers élevés et le non respect des règles d'origine.

Les barrières physiques : La suppression des barrières physiques concernant les visas d'entrée dans les différents pays de la CEMAC. Ceci permettra la mise en place d'un marché sous régional, la réduction de multiples postes de contrôle de police et de gendarmerie entre les pays.

Les tarifs douaniers élevés. Ils sont restés pendant de longues dates, la source d'approvisionnement des budgets étatiques de l'ensemble des pays de la sous région CEMAC. Pour permettre une intégration de la CEMAC, la création d'une véritable union douanière impliquera la réduction voire la suppression des tarifs douaniers. Un programme de mise en application des tarifs douaniers a été adopté en 1994 par la CEMAC. Mais, à ce jour, il ne trouve pas encore son application.

Le non respect des règles d'origine. Outre la suppression des barrières physiques et douanières pour créer une zone de libre échange entre les pays de la CEMAC, les produits d'échanges doivent être en conformité avec les règles du GATT. Les produits manufacturés en circulation doivent être composé d'un pourcentage d'intrant issu de la zone CEMAC pour permettre l'augmentation de la production des matières premières locales.

La promotion des échanges intra régionaux se caractérise par des mesures permettant la facilitation des flux commerciaux entre les Etats membres. Pour améliorer les échanges entre les pays de la sous région, les experts de la CEA (mai 2004) pensent par exemple qu'il faut :

Simplifier et uniformiser les documents et les procédures douanières puis adopter des instruments communautaires permettant la simplification des coûts de transaction ;

Harmoniser les limites de charge à l'essieu ainsi que le document unique de déclaration en douane du transit routier ;

Mettre en place un système d'information avancée des marchandises, permettant de suivre la marchandise et le matériel de transport sur la route, dans les ports et les chemins de fer ;

Instaurer la garantie du cautionnement douanier permettant de supprimer les coûts administratifs liés aux garanties cautions exigées par les douanes nationales en transit ;

Etablir une classification uniforme des marchandises à des fins douanières ;

Mettre en place un système douanier informatisé permettant l'enregistrement des manifestes des déclarations en douane, les procédures comptables douanières, les contrôles douaniers, l'entreposage, les licences et les permis d'import /export ;

Mettre en place les règles communes de la concurrence ainsi que l'harmonisation des normes techniques.

Le flux de commerce intra - régionaux a augmenté de 8 à 12 % entre 1993 et 1997 (CEA 2004).

Les tableaux 13 et 14 présentent l'état du commerce intra communautaire de la CEMAC en 2000 et en 2003.

Tableaux 13 et 14 : Evolution du commerce intracommunautaire de la CEMAC Valeur en milliers de francs CFA

Quantité en kilogramme

Tableau 13 : Commerce intra communautaire de la CEMAC en 2000

2000

Pays importateurs

Pays exportateurs

Cameroun

Centrafrique

Congo

Gabon

Guinée Equatoriale

Tchad

CEMAC

Cameroun

Centrafrique

Congo

Gabon

Guinée Eq

Tchad

Valeur

Quantité

Valeur

Quantité

Valeur

Quantité

Valeur

Quantité

Valeur

Quantité

Valeur

Quantité

Valeur

Quantité

649 466

6 141 833

3 324 312

15 279 531

830 023

1 361 269

15 351 362

12 000 054

95 477 667

8 386 227

6 901 534

897 708

59 291

4 544

1 576 415

34 359 431

310 871

161 104

26 720

124 230

17 289 216

204 519

7794181

420

14 556

34 031 709

1 005 676

13 947 662

568

43 981

18 964 760

13 370

2 254 114

3 000

20 000

64 072 900

1892

4 500 656

1500

765

3 921 964

0

147 119

755 649

0

49 706 718

0

19 349

2 258 134

0

7 252 980

13 553

0

15 083

0

16 163 128

351 614

0

30 200

0

54 330 454

880 908

9 440 774

11 948 516

15 287 495

2 440 994

198 333 886

2 720 451

20 182 238

28 397 154

95 506 455

8 555 203

CEMAC

26 225 165

132 576 579

9 439 492

34 982 356

25 302 892

49 029 596

21 255 244

68 577 713

4 824 732

51 984201

7 281 616

16 544 942

94 329 141

353 695 387

Source : Commission de la CEMAC 2004

Tableau 14. : Commerce intra communautaire de la CEMAC en 2003

2003

Pays importateurs

Pays exportateurs

Cameroun

Centrafrique

Congo

Gabon

Guinée Equatoriale

Tchad

CEMAC

Cameroun

Centrafrique

Congo

Gabon

Guinée Eq

Tchad

Valeur

Quantité

Valeur

Quantité

Valeur

Quantité

Valeur

Quantité

Valeur

Quantité

Valeur

Quantité

Valeur

Quantité

1 602 388

12 348 358

4 400 175

5 269 742

50 215

28 634 305

48 703 060

19 582 427

36 591 183

4 001 905

11 048 692

1 397 702

1 729 257

344 007

25 117 494

2 560 584

5 003 221

93 509

19 352 770

136 892

3 126 576

160 133

4 474

50 610 558

209 937

4 221 800

193 274

85

30 679 737

28 454

2 463 825

290 107

17 880

56 166 318

113 230

5 663 701

978 791

1 155

19 163 172

690

53 255

8 356 855

0

94 342 692

145

22 780

43 059 813

0

26 440 352

18 839

49 784

4 386 303

122 207 355

25 827

267 887

679 636

106 684 723

1 787 263

16 312 924

21 999 166

5 719 982

416 576

348 444 417

28 983 444

57 218 012

72 546 897

37 763 248

4 096 657

CEMAC

23 670 878

137 512 880

14 519 658

32 774 808

22 780 845

55 235 654

33 480 003

62 923 195

27 573 972

137 425 430

30 895 278

123 180 705

152 920 634

549 052 672

Source : Commission de la CEMAC 2004

Ces tableaux nous permettent de voir que le Cameroun était le plus grand exportateur et importateur de la SR en 2000, autant en valeur qu'en qualité. En 2003, les importations du Tchad et de la Guinée Equatoriale ont considérablement augmenté aussi bien en valeur qu'en quantités, tandis que leurs exportations ont sensiblement diminuées.

Les échanges intra régionaux concernent surtout le commerce des produits vivriers dans les marchés frontaliers. Ainsi, ce commerce permet la rencontre des peuples.

2.2- Les échanges multilatéraux

Il s'agit ici des liens commerciaux des pays de la CEMAC avec d'autres partenaires internationaux.

Selon le rapport Zone franc (2006) de la banque de France, de 1995 à 2005 la valeur des flux commerciaux des pays de la CEMAC avec l'extérieur a plus que triplé. Le tableau en annexe nous montre la structure géographique des échanges commerciaux entre 1995 et 2005.

Cette progression a résulté d'un accroissement moyen des exportations de 16,4 % par an, tandis que le rythme de progression annuel des importations s'est établi en moyenne autour de 11,8 %. La croissance des échanges a été marquée par une amélioration sensible des termes de l'échange (+ 9,4 % par an), ainsi que par une progression du volume des transactions commerciales (+ 7,1 % par an). En définitive, ces évolutions se sont traduites par une consolidation significative de l'excédent commercial de la CEMAC, qui a atteint 31 % du PIB à la fin 2005, contre 15,8 % du PIB en 1995. Au cours de la période, le degré d'ouverture des économies de la CEMAC a fortement progressé, passant de 69,4 % en 1995 à 93,1 % en 2005.

Entre 1995 et 2005, les échanges avec l'extérieur ont été fortement influencés par le développement de l'activité dans les secteurs pétrolier, minier et agricole, qui ont représenté en moyenne plus de 90 % du total des exportations en valeur, et ont été marqués par :


· Une forte concentration autour du secteur des industries extractives (pétrole et minerais), dont la part relative est en hausse, compte tenu notamment de la progression des ventes du pétrole de la Guinée Équatoriale et du Tchad. A fin 2005, les exportations pétrolières et minières représentent 85,5 % des exportations globales, contre 63,9 % des exportations en 1995.


· Un recul de la part relative du secteur agricole. En dépit de l'accroissement des exportations agricoles d'environ 3,3 % par an, la part de ce secteur dans la valeur globale des exportations s'est fortement repliée, à 8,4 % à fin 2005 contre 24,5 % en 1995. Cette diminution est notamment liée à la baisse du volume des exportations du secteur forestier.


· Un niveau relativement marginal des exportations de produits commerciaux et manufacturés (2,9 % du volume total des exportations en 2005).

Les importations concernent essentiellement les échanges des entreprises du secteur commercial (24,8 % du total), des industries extractives (32,5 %) et du secteur industriel (12,1 %). Leur évolution a marqué une rupture prononcée entre 2002 et 2003, liée à l'ajustement du niveau des importations de biens d'équipement du secteur pétrolier induit par l'achèvement du pipeline Tchad-Cameroun.

En termes d'évolution géographique, les transactions bilatérales réalisées avec l'Union Européenne ont été encore relativement prépondérantes, représentant en moyenne sur les dix dernières années près de la moitié de la valeur des flux commerciaux des pays de la CEMAC avec le reste du monde.

Ces échanges sont effectués majoritairement avec la France, le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne et les Pays-Bas, qui génèrent globalement 44,5 % des flux du commerce extérieur de la CEMAC entre 1995 et 2005.

Il est observé une modification, graduelle mais importante, de la structure géographique des échanges commerciaux pendant la période sous revue : contribuant à la diversification globale des échanges, cette modification découle principalement de la dynamique des exportations du Tchad et de la Guinée Équatoriale orientées davantage vers les États-Unis, d'une part, et de l'accroissement de la valeur des échanges réalisés avec Taiwan et la Chine, d'autre part.

S'agissant des transactions à l'intérieur du continent africain, leur contribution est demeurée relativement stable et marginale. En effet, les échanges intra continentaux (hors échanges au sein de la CEMAC) se sont chiffrés, sur la période, à moins de 6 % du montant total des flux commerciaux avec l'extérieur. On note une part prépondérante des échanges effectués avec les pays partenaires transfrontaliers : le Nigeria et la République Démocratique du Congo participent à hauteur de 2,8 % du montant global des échanges commerciaux des pays de la CEMAC, tandis que le restant des parts se répartit entre les pays de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (en moyenne 1 %) et les pays d'Afrique Australe et du Nord (respectivement, 0,5 % et 0,4 %).

Enfin, à l'instar de l'évolution des échanges à l'échelle continentale, les transactions commerciales intracommunautaires comptent pour une part relativement peu importante des flux globaux : elles représentent près de 3 % de la valeur totale des échanges (soit FCFA 119 milliards par an).

Ces échanges permettent d'élargir le champ d'action des pays de la SR et de se retrouver au niveau mondial face aux grandes puissances.

Les produits manufacturés dominent le tissu d'importation et comprennent les produits chimiques et dérivés, les articles manufacturés divers suivant la matière première, les machines, le matériel de transport

Dans le cas du transport, il peut être envisagé des liaisons entre les compagnies de transport de la CEMAC et les compagnies internationales. Ceci permettra certainement une réduction des coûts et un élargissement de la taille des marchés.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote