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Transports et échanges commerciaux dans les pays de la CEMAC

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par Mathilde NJANKE TATCHOU
Université de Yaoundé II Soa CAMEROUN - Master II en Economie des Transports  2008
  

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Conclusion

Les pays de la zone CEMAC sont moins avancés, pourtant ils regorgent d'un potentiel énorme en ressources naturelles comme le pétrole, le cacao, le café, le diamant, l'or, le bois etc. L'insuffisance ou l'absence d'infrastructures de communication adéquates et des barrières diverses, constituent des entraves aux échanges intra communautaires. Le flux des échanges commerciaux est demeuré faible et ne représente que moins de 3% des importations et environ 5% des exportations entre les Etats membres.

La Sous Région nourrit un véritable paradoxe. Alors que le secteur des transports représente une part importante des investissements publics atteignant 25 à 40% suivant les pays, il ne contribue qu'à hauteur de 5 à 10 % dans la formation du PIB (EKWALLA 2004). L'une des conséquences de cette situation est le coût élevé des transports dans la région. La recherche des solutions qui consiste entre autres à la multiplication des réunions sous régionales sur la mise en place d'un mode de financement du développement des infrastructures, de la promotion de la politique communautaire, en matière de transport et la démarche relative à l'harmonisation des procédures de transit sous régional ne donne jusque là aucun résultat favorable.

Le niveau d'échanges sous régional reflète la qualité de son système de transport. Il est donc indispensable de développer aussi bien les échanges intra régionaux que les échanges multilatéraux. Ceci suppose le développement du système de transport, la mise en place des critères permettant la promotion des échanges. Toutefois, pour capitaliser les efforts déjà consentis par les Etats membres de la CEMAC, la prise en compte des échanges informels doit être accentuée. Le système de transport contribuerait efficacement à faciliter les échanges grâce à la réalisation des projets d'infrastructures de transport en cours et la qualité du service qui passe par la formation des acteurs du transport.

Conclusion première partie

Dans cette première partie, il s'agissait de présenter le secteur des transports de la SR ainsi que les échanges commerciaux de la communauté.

Nous constatons que les systèmes de transport sont encore faibles mais s'améliorent peu à peu.  le transport routier représente 90% du transport interurbain mais les liaisons physiques et les services proposés sont insuffisants. Le réseau ferroviaire n'est pas assez dense et les réseaux sont peu connectés entre eux. De nombreux ports maritimes luttent pour offrir des services compétitifs et les voies de navigation intérieure sont très peu intégrées aux réseaux de transport. Le transport aérien n'a pas pleinement bénéficié de la décision de Yamoussoukro adoptée en 1999. Les frais de transport demeurent élevés, beaucoup plus que dans d'autres régions en développement. Ils représentent en moyenne 14% de la valeur totale des exportations par rapport à 8,6% pour l'ensemble des pays en développement et ils sont encore plus élevés pour de nombreux pays enclavés tel que le Tchad (56%) (CEA 2004).

Les échanges sous régionaux De la CEMAC concernent les échanges intra - régionaux mais aussi les échanges multilatéraux (hors zone CEMAC). Quelque soient les termes d'échanges entre les pays, l'un des objectifs fondamentaux est de permettre une intégration des économies de la sous région afin de créer de grands marchés intérieurs plus forts pour faire face à ceux des pays développés. Cela se traduit par la mise en place progressive d'une zone de libre échange et d'une union douanière. Il se dégage donc des avantages tant au niveau intra - régional qu'au niveau multilatéral.

L'importance des échanges du Cameroun avec le Gabon et la Guinée Equatoriale entraîne d'importants flux migratoires en partance du Cameroun à destination des deux pays. L'exploitation des ressources minières et énergétiques a ainsi entraîné d'importants flux de personnes, dans les régions de Kribi (pétrole) ou Bétaré-Oya (or).

L'espace frontalier Cameroun/Gabon/Guinée Equatoriale se distingue par son dynamisme, et profite notamment de la présence de nombreux marchés : centre commercial de Kyè Ossi et marché frontalier d'Abang Minko'o.

Les mouvements de personnes et de marchandises aux frontières doivent faire l'objet d'un encadrement juridique et institutionnel adéquat et harmonisé. Il s'agit de structurer et de sécuriser les réseaux, ainsi que de réguler les échanges informels.

DEUXIÈME PARTIE

RÔLE DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT DANS LE PROCESSUS DE FACILITATION DES ECHANGES DANS LA SOUS RÉGION

Un exemple de route bitumée

L'objet de la facilitation du commerce et du transport est de réduire la complexité et le coût des transports. Ceci passe, en particulier, par la simplification des procédures à l'échelle nationale, régionale ou internationale, mais aussi par l'amélioration de la chaîne de transport et de tous ses aspects techniques et logistiques.

La banque mondiale a fait de la facilitation des échanges une priorité. En effet, la croissance de l'économie est tirée pour une bonne part, par les échanges extérieurs, d'où la nécessité de disposer de réseaux de transport et d'infrastructures performants pour permettre le développement. Par ailleurs, le SSATP, mis en oeuvre conjointement par la Banque Mondiale, de nombreux bailleurs de fonds régionaux et multilatéraux et la plupart des pays africains comporte un volet facilitation. L'importance de la mise en place des procédures de facilitation, qui sont intimement liées à la réussite des actions sur les infrastructures, a été unanimement soulignée l'ors du séminaire de facilitation organisé par la Banque Mondiale le 3 novembre 2003, de même que la nécessité de renforcer les capacités en la matière.

La mise en oeuvre de mesures de facilitation du commerce et des transports exige des ressources financières et humaines. Ces ressources étant rares, et pas nécessairement disponibles, les pays doivent établir des priorités entre les mesures qu'ils doivent mettre en oeuvre, et déterminer dans quel ordre elles doivent l'être.

Etant donné que le transport routier assure la presque totalité des transports de marchandises et de personnes dans la zone CEMAC, la FE se traduit donc par l'aménagement du réseau routier reliant les pays de la zone, auquel il faut ajouter les améliorations portuaires, l'actualisation et le respect des conventions et règlementations existantes, l'exécution des programmes de politique de transport sous régionaux, et la mise sur pied des mesures transversales.

Après avoir présenté quelques généralités sur la notion de facilitation des échanges au troisième chapitre, nous montrerons au quatrième chapitre que l'aménagement des infrastructures de transport est indispensable pour faciliter les échanges dans la zone CEMAC.

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